tag:blogger.com,1999:blog-14972766503667206382024-02-21T04:38:57.782+01:00Regard NoirUnknownnoreply@blogger.comBlogger69125tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-65708874839694059142010-08-08T14:51:00.000+02:002010-08-08T14:51:02.312+02:00Le Tueur en série au Cinéma<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
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Si nombreux sont les serial killers à venir hanter le cinéma , votre poste de télévision ,ou la littérature depuis quelques années, rares sont les vrais tueurs en série qui ont fait l’objet d’une adaptation cinématographique.<br />
Le cinéma et à fortiori , le cinéma américain ( mais pas seulement) a toujours été très préoccupé d’étudier ces meurtriers<br />
En cela, il n’a fait que traduire en images une obsession qui existe déjà chez de nombreux écrivains. Le cinéma a-t-il fait le tour de la question ? Je ne crois pas car malheureusement il y aura toujours matière a scénari.<br />
S'il ne fallait lister que dix films s'inspirant des faits et actes ou retraçant la biographie de célèbres serial killers, ce serait certainement ceux là...La liste n'est certes pas exhaustive mais ces dix long-métrages sont très certainement représentif de leur époque.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVo7cBB0Mm5pegUPENXQEsrqtTRxNpWGsKmdS2E-e8lNdzMvFgxzOp1Dj_MGbUb1maxFwt8qY7Om-FRa2a9DzhgKSXocQ3tfZF98tQjboALhC3_tIyYdEcCJCf2yNtdrLcbOJrK59HFEs/s1600/2rp9uua.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVo7cBB0Mm5pegUPENXQEsrqtTRxNpWGsKmdS2E-e8lNdzMvFgxzOp1Dj_MGbUb1maxFwt8qY7Om-FRa2a9DzhgKSXocQ3tfZF98tQjboALhC3_tIyYdEcCJCf2yNtdrLcbOJrK59HFEs/s320/2rp9uua.jpg" width="221" /></a>The Lodger, film muet de 1926 réalisé par Alfred Hitchcock dont c'est le troisième film et vraisemblablement le premier chef d'oeuvre.<br />
C’est un mélodrame assez typique de l’époque, superbement filmé (en studio...) . Le premier film américain sur Jack l’Eventreur ( librement inspiré , certes) repose sur une atmosphère effrayante, et capture la panique et la paranoïa qui régnaient à Londres durant les meurtres de l’Eventreur. Les acteurs sont excellents, notamment celui qui joue le tueur. <br />
À Londres,un tueur en série assassine des jeunes femmes blondes, dans le style de Jack l'éventreur. Un homme à l'air mystérieux se présente pour louer une chambre chez Mr et Mrs Bunting et tout dans le film est fait de façon à le rendre suspect : il se présente avec une écharpe qui lui cache le bas du visage. . Daisy, leur fille blonde comme les victimes du tueur, s'éprend de l'étrange locataire. Joe, le petit ami de Daisy, est le détective chargé de l'affaire. Il devient jaloux du locataire et le soupçonne d'être le tueur. <br />
Dans le film se retrouvent quelques influences du cinéma expressionniste allemand : les ombres inquiétantes la nuit dans les rues , l'image des Bunting , inquiets pour leur fille, en bas de l'escalier avec des visages bouleversés.<br />
Dans ce film on trouve tout Hitchcock , sa façon de mener le spectateur vers une fin toute différente de ce qu'il avait pu penser et tout cela sans une minute d'ennui .<br />
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<object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/HnqbT0bDDkM&hl=fr_FR&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/HnqbT0bDDkM&hl=fr_FR&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="480" height="385"></embed></object><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTQReSji2IjC69XHhhGkwcEUmtOKPjqBw1544m4xonbwv7jfcYaPy5tN0rfH5UX6rfQYXs4LPUFVxNS102NX9G6BzXTIBi6K4snf-dyay0Cf9rZFL_9xUOJIgobOa0u24VJsvc_LVZC7Q/s1600/psychose.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTQReSji2IjC69XHhhGkwcEUmtOKPjqBw1544m4xonbwv7jfcYaPy5tN0rfH5UX6rfQYXs4LPUFVxNS102NX9G6BzXTIBi6K4snf-dyay0Cf9rZFL_9xUOJIgobOa0u24VJsvc_LVZC7Q/s320/psychose.jpg" /></a></div>Psychose , autre Hithcock sort en 1960 et Anthony Perkins, Janet Leigh et Vera Miles y jouent magistralement les rôles principaux. <br />
Marion Crane, simple employée au Nevada, s’enfuit avec un magot de 40 000$ volé à un client, pour rejoindre son amant, Sam Loomis, en Californie. Sur la route, fatiguée, elle s’arrête à l’écart de la route nationale, au Bates Motel, tenu par Norman, un sympathique jeune homme qui prend soin de sa pauvre mère dans ses vieux jours. Marion pense pouvoir s’y reposer avant de repartir pour Phoenix. Mais Maman Bates est plus acariâtre que prévu...<br />
"Psychose, ça ne se raconte pas, ça se crie", comme Janet Leigh sous la douche. Retournement de situation, suspens à couper le souffle, scénario au cordeau, jeu d’acteur magnifique et mise en scène extraordinaire, ce film doit absolument être vu !!! <br />
Il s'inspire du cas d’Ed Gein, surnommé le boucher de Plainfield , personnage torturé qui bouleversa l'Amérique et qui le fit rentrer dans le panthéon des tueurs.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFQtpKBaCCsO2AG5WiBVESRozouWq9idfufZcMdBsDb9M3JrYkuR-kwnUrDKRNE8ssqfOe9AWwk-pw1kpIsNdJWEE2-9wdk47ucvzU5-CJ4eSkkjW_vebrD4qhJbcydbTmhg73_Rn2PHU/s1600/Alfred-Hitchcock-mais-qui-etait-sous-la-douche-de-Psychose_image_article_paysage_new.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFQtpKBaCCsO2AG5WiBVESRozouWq9idfufZcMdBsDb9M3JrYkuR-kwnUrDKRNE8ssqfOe9AWwk-pw1kpIsNdJWEE2-9wdk47ucvzU5-CJ4eSkkjW_vebrD4qhJbcydbTmhg73_Rn2PHU/s320/Alfred-Hitchcock-mais-qui-etait-sous-la-douche-de-Psychose_image_article_paysage_new.jpg" /></a></div>C' est suite au décès de sa mère en 1945 que la vie insipide de Ed Gein se transforma, il resta seul dans sa ferme et commença à avoir des goûts macabres.Il voulait ressusciter sa mère, devenir sa mère. Pour cela, il se déguisa en femme, d’abord avec les vêtements de sa mère, puis avec de la peau humaine.<br />
Massacre à la tronçonneuse et le personnage d' Hannibal Lecter se basent aussi sur l'histoire de ce tueur dérangé et dérangeant.<br />
Ce film aura deux suites plus ou moins réussies.<br />
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<object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/NG3-GlvKPcg&hl=fr_FR&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/NG3-GlvKPcg&hl=fr_FR&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="480" height="385"></embed></object><br />
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Les tueurs de la lune de miel de Leonard Kastle ou l’histoire vraie du couple de tueurs en série Raymond<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>Fernandez et Martha Beck, une infirmière obèse et un bélâtre gigolo, fous amoureux l’un de l’autre, qui assassinèrent des femmes que Raymond séduisait, afin de leur voler leur argent.Ils furent accusés d'avoir tué plus de vingt femmes sur deux ans.<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfgOZW4FKaNldqT4zJBhsGrlN2uiBS936TSvzF2QhBWCkuqxnL7YVtIUUDDPnNb1aMEhvrCd6-dXpkOL-lJt0YzhUOX-Cz6_kt5XZyPFa9-4CSwXREelHm9MIIfsnsVxhQUx2yDCCn0Ro/s1600/The-Honeymoon-Killers.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfgOZW4FKaNldqT4zJBhsGrlN2uiBS936TSvzF2QhBWCkuqxnL7YVtIUUDDPnNb1aMEhvrCd6-dXpkOL-lJt0YzhUOX-Cz6_kt5XZyPFa9-4CSwXREelHm9MIIfsnsVxhQUx2yDCCn0Ro/s320/The-Honeymoon-Killers.jpg" width="225" /></a>C'est sans doute l’un des films les plus mésestimé de tous les temps alors qu’il touche la perfection. Le travail du réalisateur est impressionnant et original et les deux acteurs principaux, Shirley Stoler et Tony Lo Bianco, sont tous simplement fabuleux. <br />
Filmé dans un sublime noir et blanc, ce film montre le couple "au naturel", sans l’idéaliser (contrairement à Bonnie et Clyde dans le film homonyme). Martha Beck est "la grosse", celle qui ne connaît pas l’amour et son comportement, bien qu’horrible, paraît logique et compréhensible. <br />
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Le film décrit en fait sa quête du bonheur. Ray Fernandez est un personnage complexe, un gigolo qui se conduit pourtant comme un enfant. Il montre aussi que, alors que leurs crimes deviennent de plus en plus horribles, leur désir sexuel augmente. <br />
Kastle est compositeur d'opéra , et un véritable amateur en matière de cinéma. Obnibulé par le procés des deux tueurs dont il suit quotidiennement les débats , il propose son scénario à Scorcese qui refuse. Il le filmera lui même donnant par là même , au film, sa dimension authentique. <br />
Le film n’est pas visuellement violent, mais il l’est psychologiquement. Très troublant.<br />
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<object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/GmCPBnLwsZQ&hl=fr_FR&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGEDqK2weGvksbNKlkuP5ggGdcF5bouKe2me4EB1sZEs0ehLldZ-CiSglBvj3zaNi92KTGr4Mg7Cx9o6Rtkh_i0-NW3miPIa8V-dHw-m5jpgBsTSp-czCIHY_aVreIU9ypRo9Hk6yKyfk/s1600/deranged.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGEDqK2weGvksbNKlkuP5ggGdcF5bouKe2me4EB1sZEs0ehLldZ-CiSglBvj3zaNi92KTGr4Mg7Cx9o6Rtkh_i0-NW3miPIa8V-dHw-m5jpgBsTSp-czCIHY_aVreIU9ypRo9Hk6yKyfk/s320/deranged.jpg" /></a></div>Deranged de Jeff Gillen et Alan Ormsby date de 1974 et conte l’ histoire d’Ed Gein ( encore lui !!! ), un homme vivant dans une petite communauté rurale du Wisconsin et prenait soin de sa mère alitée, une femme agressive et dominante, qui lui apprend que toutes les femmes sont mauvaises. Elle finit par mourir et elle lui manque tellement qu’un an plus tard, il va déterrer son cadavre pour la ramener chez lui. Il apprend la taxidermie , l' empaille et, finalement, se met à tuer.<br />
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Ce film fourmille de détails, plutôt que de seulement s’inspirer de son cas comme dans Psychose. L’acteur qui joue Gein est excellent et dérangeant de vérité : C'est à Robert Blossom qu'incombe la lourde tâche d'interpréter Ezra Cobb / Ed Gein. Sa performance se révélera assez impressionnante, par les mimiques qu'il fait avec sa bouche ou son regard tantôt absent, tantôt habité par la folie totale. Même ses vêtements, dont la fameuse chemise à carreaux et la casquette, rappelerons immédiatement aux spectateurs le look de Ed Gein, comme on peut le voir sur quelques photos d'époques. <br />
Le film a quelque chose de documentaire, souvent filmé à l’épaule, sans musique et certaines scènes sont particulièrement affreuses car très réalistes ( dans la veine des films d' horreurs des seventies ). <br />
Deranged est aussi un film particulièrement macabre, de par la bande son du film, joué à l'orgue d'église, mais également de par son imagerie. Cimetière, corps décomposé, tout concours à créer une atmosphère glauque et étouffante. <br />
âmes sensibles, s’abstenir...comme le prouve la bande annonce :<br />
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<object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/d4-i-APyMbU&hl=fr_FR&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed
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Le Docteur Petiot de Christian de Chalonge avec Michel Serrault , sorti en 1990 fait peut être ici figure d' intrus puisque seul film français sur cette liste , mais il est véritablement incontournable. Michel Serrault dans une interprétation stupéfiante ( c'est peut être un de ses meilleurs rôles) y est d'ailleurs le producteur. <br />
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Le docteur Petiot, medecin parisien dans la France occupee de 1944 etait un homme bon. Admirable père de famille, genereux avec les pauvres, il excellait dans sa profession. Pourtant, c'etait aussi un monstre et nul ne se doute que derrière la façade se cache un psychopathe monstrueux, fasciné par les horreurs nazies.<br />
Il faudra attendre la Libération pour que soit découvert le charnier personnel du docteur, en plein coeur du XVIème arrondissement. Se faisant passer pour un passeur , Petiot y brûlait ses victimes fuyant les nazis et juives pour la plupart après les avoir dépecées et se faisant passé pour un passeur.<br />
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Un personnage sacremment detestable ( voir chronique plus haut dans ce blog que je vous invite à lire)<br />
Ce film a ouvert beaucoup de polémique sur le role de Serrault .D'aucuns disent que Serrault a dédramatisé ce joueur en le jouant à la Mocky , d'autres que Serrault l'a sublimé, la magnifié.<br />
A voir absolument , ne serait ce que pour le coté historique et la dernière image, clôturant le film sur toutes les valises de ceux qui avaient cru en ce voyage vers l'argentine...<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsAf-C13EX-mQDqzdQTEr4joWBR3vfDHyhjdZQqE5g8rj2zu8mYEtSYMDE7b52tcHd1I6Z8Bb_e3lboVLgeVU1I2kgYhpTwDj9QLrEyUJVXXXyatMR-w7PKgeknWL4-NZoWcgYgoZBVsA/s1600/docteur-petiot-1990-9429-534414654.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="132" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsAf-C13EX-mQDqzdQTEr4joWBR3vfDHyhjdZQqE5g8rj2zu8mYEtSYMDE7b52tcHd1I6Z8Bb_e3lboVLgeVU1I2kgYhpTwDj9QLrEyUJVXXXyatMR-w7PKgeknWL4-NZoWcgYgoZBVsA/s200/docteur-petiot-1990-9429-534414654.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbLFEifbLyGgcVhA3UYCoiRZrguWjK3MZWmF-H7fcLD5cIZJbuEqcYkMu4ytWzGYA0sMYUeyYAvafI2Wjy7ISQcDTDOhBX1cIUA49wi2KCjK3SJi890NG6EwhkX_wMLzetNQK4dtzJN9k/s1600/docteur-petiot-1990-9429-1860970715.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="147" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbLFEifbLyGgcVhA3UYCoiRZrguWjK3MZWmF-H7fcLD5cIZJbuEqcYkMu4ytWzGYA0sMYUeyYAvafI2Wjy7ISQcDTDOhBX1cIUA49wi2KCjK3SJi890NG6EwhkX_wMLzetNQK4dtzJN9k/s200/docteur-petiot-1990-9429-1860970715.jpg" width="200" /></a></div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjV7KmUYpmhzBESqJw6xL727TeYqkQV7W0JWi0-Xq6fDHadbIY6OWsovD53GW3Wex_v3_VVjdbmoGpEdO8tK-_ZgU4f56qn7q6LkIMypl4PaRRLzAE82jSY8trrioBxsPqtiMJEIebQpw0/s1600/docteur-petiot-1990-9429-400963271.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="128" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjV7KmUYpmhzBESqJw6xL727TeYqkQV7W0JWi0-Xq6fDHadbIY6OWsovD53GW3Wex_v3_VVjdbmoGpEdO8tK-_ZgU4f56qn7q6LkIMypl4PaRRLzAE82jSY8trrioBxsPqtiMJEIebQpw0/s200/docteur-petiot-1990-9429-400963271.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLNU-bOXSFkoT2DAP0W595USxTB5uWamWcsKiKEckU-_hCfonI8EUhYNw9X1cQtVZCnvcy6kRM7InExzjJOTta0JHnQ1ftBFwy4h2pcdv_SQZ1F6SFgMr_32CGyYp8doXrTJVFyjU6OV4/s1600/docteur-petiot-1990-9429-2792855.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="131" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLNU-bOXSFkoT2DAP0W595USxTB5uWamWcsKiKEckU-_hCfonI8EUhYNw9X1cQtVZCnvcy6kRM7InExzjJOTta0JHnQ1ftBFwy4h2pcdv_SQZ1F6SFgMr_32CGyYp8doXrTJVFyjU6OV4/s200/docteur-petiot-1990-9429-2792855.jpg" width="200" /></a><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipFCetA9SEi6-1cSgbWOy0mZz1Lk6DUJjVkTXGnxgCtZW-CBXL_PGYzoKj7P2UJLKsgspUHzKKhcB8XbEfwN7oqEez7j21ZSSlh99dENA_oYLG8Ask7TVw4A5WJ_es2IGDDpgbNtuy73I/s1600/Henry-Portrait-of-a-Serial-Killer-6305191883-L.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipFCetA9SEi6-1cSgbWOy0mZz1Lk6DUJjVkTXGnxgCtZW-CBXL_PGYzoKj7P2UJLKsgspUHzKKhcB8XbEfwN7oqEez7j21ZSSlh99dENA_oYLG8Ask7TVw4A5WJ_es2IGDDpgbNtuy73I/s320/Henry-Portrait-of-a-Serial-Killer-6305191883-L.jpg" /></a>Henry, Portrait d’un Serial Killer de John Mc Naughton est lui aussi sorti en 1990 et est très fortement inspiré<br />
des méfaits de Henry Lee Lucas et Otis Tool qu'il présentent d’une manière quasi-documentaire.<br />
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C’est un film très choquant et peu ragoûtant. Sa réalité "clinique", son image granuleuse, l’ambiance particulièrement glauque (les meurtres, les dialogues, la relation incestueuse avec Becky...), et l’excellence des acteurs dont Mickael Rooker fait qu’on se croirait réellement en présence de Lucas et Tool. Et on a vraiment pas envie de rester là ! (ce film est interdit au moins de 16 ans).<br />
Tourné en 1985, Henry: Portrait Of A Serial Killer, n'a pas été distribué en salle avant 1990! Son mélange de cinéma-vérité et de violence a non seulement fait fuir plusieurs spectateurs, mais aussi les distributeurs. Le film a peut-être tardé à se faire connaître, mais aujourd'hui, il est considéré comme un des films d'horreur les plus réussis.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxmOzbnshhUeXBYsMZWXXkUbh7_1kAZDsBtBIwgN_etoPCAxf41I_qREdwLFfmSq_BLfySo9e5WKFpN9dCH3kdC7_Fjq-lb8tcf0baUWY-IuWkios9JIAviNUcBW76LE3FYUBLzwTDW-c/s1600/download.blog.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxmOzbnshhUeXBYsMZWXXkUbh7_1kAZDsBtBIwgN_etoPCAxf41I_qREdwLFfmSq_BLfySo9e5WKFpN9dCH3kdC7_Fjq-lb8tcf0baUWY-IuWkios9JIAviNUcBW76LE3FYUBLzwTDW-c/s320/download.blog.jpg" /></a></div>Film presque tabou, Henry: Portrait Of A Serial Killer est un regard hyper réaliste dans la psychée d'un meurtrier en série. Évitant les clichés habituels, le film de John McNaughton ne balance aucun jugement ni théorie bidon sur les actes de son personnage. Il se contente de nous montrer le tout à froid, sans aucune explication.<br />
Henry Lee Lucas est l'un des tueurs les plus prolifiques d'Amérique. Sa mère, prostituée, l'obligeait à s'habiller en fille, et son père était un cheminot qui perdit ses jambes dans un accident de train.<br />
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Il aurait commis son premier meurtre à l'âge de 15 ans.<br />
Il assassinera d'ailleurs sa mêre. Aujourd hui on va jusqu'à lui attribué près de 360 meurtres. A voir ce petit documentaire :<br />
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<object height="360" width="480"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/x63716?additionalInfos=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed
type="application/x-shockwave-flash" src="http://www.dailymotion.com/swf/video/x63716?additionalInfos=0" width="480" height="360" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object><br />
<b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x63716_serial-killer-henry-%0A%0Alee-lucas-1-2_news">Serial Killer Henry Lee Lucas 1.2</a></b><br />
<i><>. - <a href="http://www.dailymotion.com/fr/channel/news">L'info internationale vidéo.</a></i><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5i5GuM_pURF-xk7Cx21wiB5Xg0x19neTfKtNKZyX5eP7CAos20KgJ6bdEQyDh4si7_86HropaE_Kr-qUxipSr8tZrPD72D0gr-ZCfL_TaXUD5FCzEtvTNOUiVT2YQKinmIV55muVFbRE/s1600/4996dcc43b5be197b5887a4e60817b1c.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5i5GuM_pURF-xk7Cx21wiB5Xg0x19neTfKtNKZyX5eP7CAos20KgJ6bdEQyDh4si7_86HropaE_Kr-qUxipSr8tZrPD72D0gr-ZCfL_TaXUD5FCzEtvTNOUiVT2YQKinmIV55muVFbRE/s320/4996dcc43b5be197b5887a4e60817b1c.jpg" /></a></div>Summer of Sam est un film de Spike Lee tourné en 1999.<br />
New York, été 1977. La chaleur étouffe la métropole tandis qu’un dangereux serial killer, surnommé "le fils de Sam" (alias David Berkowitz), s’attaque aux couples et aux jeunes femmes seules du Bronx. La police est sur le qui-vive et les New-yorkais cèdent de plus en plus à la paranoïa et à la panique, surtout qu’une gigantesque panne de courant paralyse la ville et que les éboueurs sont en grève...<br />
Le film s’appelle "l’été de Sam" et non pas "le fils de Sam". Il ne s’intéresse donc pas franchement à David<br />
Berkowitz mais s’attache plutôt à retranscrire l’ambiance de l’époque, la violence, la peur paranoïaque, la chaleur et la musique. Dans une ambiance torride baignée de disco naissante, le réalisateur nous présente un quartier où ses habitants seront bientôt amenés à se méfier les uns des autres. Soit 377 jours d’angoisse (du 29 juillet 1976 au 10 août 1977) filmée sur les lieux même de l’action. Le film se termine mal pour tout le monde...<br />
Tirée du fait divers qui a défrayé la chronique, cette histoire prend place dans une ville bouillonnante, où les communautés tentent de se protéger des dangers qui surgissent de toutes parts mais plongent peu à peu dans la psychose.<br />
Les médias se font très vite le relais des méfaits du tueur, pour qui l'on utilisera pour la première fois l'expression "Serial killer". <br />
Summer of Sam est plus une chronique qu'une critique sociale, un regard éclairé sur les maux dont souffre notre société, de l'intolérance à la violence en passant par la misère intellectuelle et affective. Tous ces paramètres sont indissociables, à la fois causes et effets d'une descente aux enfers inexorable, qui revêt d'innombrables visages. C'est à ce niveau seulement qu'on constate l'émergence de la haine dont nous sommes tous porteurs.<br />
A voir comme une critique sociale et pour Adrian Brody en Punk !!!.<br />
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En 1888, à Londres, dans les rues mal famées du quartier de Whitechapel, un tueur en série, surnommé Jack l’Eventreur, rôde. L’inspecteur Fred Abberline, agent de Scotland Yard, comprend rapidement que ces crimes procèdent d’une mise en scène élaborée et supposent un "doigté" d’artiste, un sang-froid à toute épreuve et de solides connaissances en anatomie. Le policier, intuitif et visionnaire, dresse patiemment le profil de ce meurtrier hors normes et parvient à gagner la confiance de Mary Kelly, une jeune prostituée. Celle-ci va l’aider à résoudre cette périlleuse enquête.<br />
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Encore un film sur Jack l’éventreur... Mais celui-ci est tiré d’une BD homonyme géniale d’Alan Moore et Eddie Campbell. Les puristes préféreront le comic au film, mais... Albert et Allen Hughes utilisent en fait Jack l’Eventreur comme point de départ plus que comme sujet de leur film. <br />
Ils n’essaient pas de trouver qui était le tueur (car ils présentent la "théorie" la plus célèbre) mais plutôt de présenter l’époque Victorienne (distinction de classes, pouvoir aux plus riches...) et l’immonde quartier de Withechapel (pauvreté, saleté...), message social à la clé.<br />
Ils en profitent aussi pour créer de beaux plans au style soigné... et à contrario offrir quelques scènes gores. L’histoire en elle-même est totalement fantaisiste : L’inspecteur Abberline (qui avait 45 ans) est joué par le fringant Johnny Depp, les victimes de l’Eventreur (plutôt jeunes et jolies) se connaissent, le complot royal et Franc-Maçon est de mise, Abberline et Kelly ont une aventure... <br />
Mais le suspense fonctionne bien, et les indices s’accumulent pour se rapprocher du tueur, bien que la fin soit un peu trop prévisible. C'est très... comment dire...rock' n' roll !!!<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE2iOi0hPgOoV0uuQJ8ZA_ML-79oTbNWgAFFiKq42gNHEA8oFqSXxEh4FD2VmRxkEcgf4ZyVmk56WpSHBW6JMkVershqr8lQRp7j13nlD8llE558-tU4VzVvaMpgU8VbdR3pT_ueVQrU4/s1600/18375558_w434_h_q80.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE2iOi0hPgOoV0uuQJ8ZA_ML-79oTbNWgAFFiKq42gNHEA8oFqSXxEh4FD2VmRxkEcgf4ZyVmk56WpSHBW6JMkVershqr8lQRp7j13nlD8llE558-tU4VzVvaMpgU8VbdR3pT_ueVQrU4/s320/18375558_w434_h_q80.jpg" /></a></div>Monster de Patty Jenkins, film sorti en 2003, est tiré de l’histoire vraie d’Aileen Wuornos. <br />
Depuis déjà longtemps, Aileen, une paumée notoire, erre sans but et survit en se prostituant. Lorsqu’un soir, le moral au plus bas, elle rencontre dans un bar la jeune Selby, c’est le coup de foudre. Pour protéger leur amour et leur permettre de subsister, Aileen continue de se vendre jusqu’à cette nuit où, agressée par un de ses clients, elle le tue.<br />
Wuornos fut condamnée à la peine de mort par injection létale pour avoir assassiné au moins sept hommes en Floride entre novembre 1989 et novembre 1990. <br />
Un film plutôt bon, soutenu par une incroyable actrice, Charlize Theron qui y est franchement impressionnante (même si elle en fait parfois un peu trop) et surtout méconnaissable.<br />
Christina Ricci ,qui joue le rôle de “Selby” ressemble peu -physiquement- à Tyria Moore (de manière intentionnelle, car Moore est toujours en vie et considérée comme innocente de tout crime). <br />
Ce film, bien qu’un peu trop dramatique, est le plus proche de la véritable histoire de Wuornos.<br />
Il trouve des excuses plus que des explications aux crimes de Wuornos (ces victimes sont presque toutes présentées comme des "sales types"), mais ne cherche pas vraiment à la rendre sympathique (ou n’y parvient pas). <br />
Il expose avec raison la pauvreté accablant une certaine Amérique et l’obsession de "Selby" pour l’argent, ainsi que la vie sordide qu’ont menée les deux femmes durant des années, malgré les rêves de gloire de Wuornos.<br />
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<object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/xrCUIY6er2U&hl=fr_FR&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsDDfQnOmV7T-Ug2UyEVRKVdT2FI56tq2Oe3zmovWbii32TF6wpcUm3ZPNFqHahwo4krKgB69JFZ_HyKmhpZKldKGvj0dFZY5Kuw1RIFA_SDNfzBfLDU448otnVYMRcqjGRe3G1VhaObE/s1600/zodiac.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsDDfQnOmV7T-Ug2UyEVRKVdT2FI56tq2Oe3zmovWbii32TF6wpcUm3ZPNFqHahwo4krKgB69JFZ_HyKmhpZKldKGvj0dFZY5Kuw1RIFA_SDNfzBfLDU448otnVYMRcqjGRe3G1VhaObE/s320/zodiac.jpg" /></a></div>Enfin Zodiac de David Fincher datant de 2007.<br />
Le film, inspiré par des faits réels, retrace l'enquête sur le tueur du Zodiaque, un mystérieux tueur en série qui frappa dans la région de San Francisco dans les années 1960 et 1970.<br />
Robert Graysmith est un jeune dessinateur du San Francisco Chronicle, un des journaux importants de la ville. Sa vie va basculer le jour où le journal reçoit une lettre revendiquant plusieurs meurtres dans la région. Le tueur présumé, qui se présente sous le pseudonyme du Zodiac, accompagne sa revendication d'une énigme. Grâce, ou à cause, de sa passion pour les casse-têtes, il sera intégré à l'enquête, notamment par Paul Avery, spécialiste des affaires criminelles au journal. En parallèle, les inspecteurs en charge de l'enquête, David Toschi et William Armstrong, feront leur possible pour mettre fin à la série et croiseront plusieurs fois la route du dessinateur. Durant de nombreuses années, le Zodiac se jouera des policiers et des journalistes en accumulant les énigmes, les vraies et fausses revendications, les appels télévisés et les meurtres sans indice.<br />
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Inspiré par les ouvrages de Robert Graysmith, ce film montre sa version des faits, qui perpétue certains mythes et contre-vérités. En gardant à l’idée que ce film est inspiré de faits réels mais qu’il présente beaucoup de fiction,... c’est tout simplement un excellent thriller. On ne peut nier <br />
le talent de Fincher qui expose admirablement bien l’horrible brutalité des meurtres, la surprise terrifiée ressentie par les victimes. Ici, rien de glamour ou de grand guignol, le réalisateur mise sur la sobriété. Les meurtres sont d’une violence « sainement » choquante. L’ambiance de l’époque (les pattes d’eph’ comme la peur rampante) est brillamment rendue et le film est servi par une excellente équipe d’acteurs. Un film angoissant et captivant et servi par une pléïade de bons acteurs.<br />
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<object height="385" width="480"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/8dWgRfb17-M&hl=fr_FR&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed
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début des années 90 avec le putsch manqué contre Gorbatchev. La Compagnie est un roman d'espionnage passionnant, qui mêle habilement histoire et fiction...<br />
<br />
Robert Littell, ancien reporter américain, est l'auteur de nombreux romans ayant la guerre froide pour toile de fond. Avec La compagnie, il plonge dans cette période avec une fiction basée sur des faits historiques et articulée autour de personnages clés ayant chacun un rôle important, qui à la CIA, qui au KGB, qui au Mossad israélien...<br />
<br />
L'auteur retrace 40 années de CIA en se référant à certains événements comme la révolution manquée à Budapest dans les <br />
années 50, le tragique épisode de la Baie des Cochons à Cuba, ou encore les événements en Afghanistan dans les années 1980 où il mentionne déjà Oussama Ben Laden, alors peu connu du grand public.<br />
<br />
Bref une déscription exhaustive mais magnifiquement narré de ce milieu où tous les coups sont permis pour vaincre l’ennemi communiste, sur tous les champs de bataille du monde, jusqu’à la grande victoire finale dont personne ne doute.<br />
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Le roman s'appuie sur les événements survenus dans la carrière d'illustres protagonistes du renseignement : Torriti dit le sorcier, Jack McAuliffe, Leo Kritzky, Elliot Ebbit, Wisner dit le Wiz, les présidents des Etats-Unis ( Kennedy et son frère, Nixon et Reagan ), Kroutchev, et même au hasard d’une page, un jeune colonel du KGB plein d’avenir prénommé Vladimir... ,un rabbin du Mossad, Starik ( le vieux en russe ) qui occupe un poste élevé au KGB, Evguéni Alexandrovitch ou encore Angleton, le patron du contre-espionnage de la CIA.<br />
<br />
Allant du recrutement de certains d'entre eux, à la CIA ou au KGB des années 1950, jusqu'à leur reconversion à la fin du récit, le roman pointe les difficultés actuelles que rencontre la compagnie dans son recrutement de gens brillants qu'elle ne connaît pas, ou encore à fournir des renseignements précis vu les restrictions imposées par le Sénat…<br />
Les relations humaines sont également mises en avant et amènent parfois certains à des choix contraires à la raison, comme lors de la préparation de l'opération contre Cuba ou de l'identification de taupes au sein de la CIA. On se surprend même à souhaiter l'innocence de personnages qu'on vient à juger attachants, malgré les accumulations de preuves.<br />
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Enfin, l'évolution des protagonistes d'après leur expérience dans la compagnie influence leurs comportements, leurs décisions et leur promotion, renforçant d'autant la crédibilité de l'histoire et l'intérêt du livre.<br />
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Et l' histoire est forte et vraisemblable. C'est un récit initiatique : Un agent nouvellement arrivé dans l'agence se retrouve sous les ordres de Harvey Torriti, nom de code "Le Sorcier", chef d’antenne de la CIA dans le Berlin d’après-guerre.<br />
Son physique est assez éloigné des héros de Hollywood, il est obèse, violent, alcoolique, pas toujours courtois avec sa hiérarchie mais possède un sens du devoir et une foi en sa patrie irréprochables et se déplace dans ce monde obscur comme un poisson dans l’eau. Aucune ficelle ni aucun coup tordu n’ont de secrets pour lui.<br />
Il va prendre en main le vrai héros du roman, Jack McAuliffe, nom de code "l’Apprenti Sorcier" et lui apprendre la dure vie d’espion.<br />
<br />
Entre l'établissement d'opérations clandestines et la recherche de taupes, on ne s'ennuie guère dans ce roman sans longueurs. Les descriptions réalistes, le détail des opérations et les faits historiques sous-jacents étonnent le lecteur qu point de se demander où se situe la frontière entre fiction et réalité...<br />
La paranoïa sur les agents doubles ou triples et l'ambiguïté sur les décisions de l'ennemi sont autant d'aspects particuliers du monde de l'espionnage à jalonner le récit et maintenir un certain rythme : qui doit-on promouvoir ? est-on sûr de ses intentions ? mais qui est la taupe ?<br />
<br />
Bref, c'est un livre qui passionnera les amateurs comme les mordus de romans d'espionnage...Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-22438755386134156572010-08-08T10:56:00.000+02:002010-08-08T10:56:01.166+02:00Dark Tiger de William G. Tapply<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvZtqQxn40WpZeEdRDLGvHhoHAEPPMhdxxdQXsN1txg_wlUn8xDPQRLk9JPIohRaQ8QUCWJnelRI7hWsv0Lu41KvQlcPtHxtJtjJXjVVcpEjAEYBoU-9j5OBhrPOS_6DGI-Om_ld3Am4Q/s1600/dark-tiger-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvZtqQxn40WpZeEdRDLGvHhoHAEPPMhdxxdQXsN1txg_wlUn8xDPQRLk9JPIohRaQ8QUCWJnelRI7hWsv0Lu41KvQlcPtHxtJtjJXjVVcpEjAEYBoU-9j5OBhrPOS_6DGI-Om_ld3Am4Q/s1600/dark-tiger-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvZtqQxn40WpZeEdRDLGvHhoHAEPPMhdxxdQXsN1txg_wlUn8xDPQRLk9JPIohRaQ8QUCWJnelRI7hWsv0Lu41KvQlcPtHxtJtjJXjVVcpEjAEYBoU-9j5OBhrPOS_6DGI-Om_ld3Am4Q/s400/dark-tiger-1.jpg" width="271" /></a></div><br />
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Voila un ouvrage qui vous donnera peut être envie de tout lâcher , attraper votre tente et canne à pêche et foncer taquiner la truite au beau milieu du Maine et suivre Stoney, votre irrésistible guide à travers cette nature somptueuse mais sauvage comme seul William G Tapply sait la décrire.<br />
<br />
Il y a de cela sept ans, Stoney Calhoun s'est réveillé dans un hôpital pour vétérans, amnésique mais doté de talents inexpliqués ( capacité pour les langues, maniabilité et expertise des armes, combat au corps à corps , etc...) <br />
Depuis, il vit tranquillement, en travaillant comme guide de pêche à temps partiel et est co-propriétaire d'un magasin d'appâts locaux avec la belle Kate Balaban, attendant de l' éventuel touriste qu'il se perde devant leur boutique.<br />
<br />
Un énigmatique homme au costume sombre, vient régulièrement le trouver pour s'assurer qu'il n'a pas retrouvé la mémoire. Mais cette fois ci, lorsque le forçant à un énième et ultime retranchement , il tente de mettre en danger sa nouvelle existence - existence qu'il a difficilement et fragilement battit - Calhoun se voit contraint d'enquêter sur le meurtre d'un agent gouvernemental retrouvé mort au nord de l'État du Maine. <br />
Il doit alors prendre la place d'un guide de pêche à Loon Lake Lodge, un luxueux hôtel situé en plein coeur des espaces sauvages de cet état aux paysages somptueux et bruts du Nord-Est des États-Unis. <br />
Avec ce troisième et ultime volet des aventures de Stoney Calhoun ,après Dérive sanglante et Casco Bay, nous retrouvons une nouvelle fois ce bourru solitaire mais sympathique dans son enquête la plus dangereuse.<br />
<br />
Le thème central du livre est plus qu'une enquête policière déclenchée par un double meurtre mystérieux, car comme souvent, l'enquête fournit le prétexte à une quête, ou plusieurs quêtes : la quête du personnage central frappé d'amnésie à la suite d'un accident (mais était-ce vraiment un accident ?) et qui n'a plus de passé, la difficile quête du bonheur pour ce personnage et la femme qu'il aime, la quête d'un mode de vie proche de la nature sauvage dans le nord-est américain.<br />
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Chez Tapply, la nature devient reine, dans toute sa plénitude, sa sérénité. Et ses dangers. A travers flots et dans la brume, l’intrigue, superbement menée, s’avère infaillible et aucun indice ne vient endiguer le rythme endiablé de l’enquête.<br />
Tapply fait d'ailleurs partie d'une famille d'écrivains - les Jim Harrison ou Craig Johnson ( déjà cité plus haut dans le blog ) - pour qui le «nature writing» est une évidence, une façon d'être, tout imprégnés qu'ils sont de la culture populaire américaine, celle qui magnifie l'immensité, les terres infinies et intactes ou presque, et qui s'interroge sans cesse sur la relation de l'homme à l'environnement <br />
<br />
Révélé sur le tard en France, avec "Dérive sanglante", "Casco Bay" ou "Dark Tiger" chez Gallmeister, William G. Tapply qui fait se côtoyer crimes horribles, découvertes macabres et paysages idylliques du Maine où se pratique avec passion la pêche à la mouche , est l' auteur d' une bonne vingtaine de romans policiers, tous en pleine nature, et collaborait à des magazines de pêche. Il est malheureusement décédé en 2009 et Dark Tiger est son dernier ouvrage.<br />
<br />
Les éditions Gallmeister vous proposent d'ailleurs sur leur site un extrait des premières pages de cet ouvrage dont voici une copie ...Dépaysant ...<br />
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<div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;">William G. Tapply<br />
DARK TIGER</span></div><br />
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<span style="font-size: x-large;">1</span><br />
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<br />
Stonewall Jackson Calhoun balayait le plancher autour du<br />
présentoir des waders et des cuissardes lorsque la sonnette tinta<br />
au-dessus de la porte, signalant que quelqu’un venait d’entrer dans la<br />
boutique – Chez Kate, Appâts & articles de pêche. Calhoun jeta un<br />
coup d’oeil à l’horloge murale. Il était presque deux heures, en ce mardi<br />
après-midi gris et bruineux de la mi-mai.<br />
Calhoun regarda en direction de l’entrée où il s’attendait à voir<br />
Kate en train de secouer sa chevelure pour en faire tomber les gouttes<br />
de pluie. Elle lui avait dit qu’elle serait de retour au plus tard vers midi<br />
de son entretien mensuel avec les gens de l’établissement de soins<br />
spécialisés de Scarborough dans lequel Walter, son mari, vivait – ou<br />
plutôt mourait – depuis quelque temps.<br />
<br />
Mais c’était Noah Moulton, et non Kate Balaban, qui se tenait dans<br />
l’embrasure de la porte. Noah était un véritable jardin fleuri à lui tout<br />
seul, avec sa casquette bleue des Portland Sea Dogs, son pantalon<br />
de velours côtelé bordeaux, sa chemise de coton verte, ses bottes de<br />
caoutchouc noires et son ciré jaune. Il faisait semblant d’examiner le<br />
casier des cannes à mouche contre le mur près du comptoir.<br />
Calhoun continua de balayer le plancher de pin tout abîmé. Il<br />
savait que Noah Moulton désapprouvait ce qu’il appelait les “sports<br />
san guinaires” – la pêche et la chasse, sans parler de la trappe – et il<br />
n’était probablement pas venu au magasin pour acheter quelque<br />
chose. Comme par ailleurs Noah n’entretenait que de très vagues<br />
relations avec Kate Balaban et Stoney Calhoun, tous deux coproprié -<br />
taires de la boutique, il ne s’agissait certainement pas d’une simple<br />
visite amicale.<br />
<br />
Par conséquent, à moins qu’il ne fût entré pour s’abriter de la pluie,<br />
il ne restait qu’une seule possibilité : il était venu parler affaires. Noah<br />
était l’agent immobilier qui s’était occupé de la location de cet endroit<br />
où Kate et Calhoun avaient installé leur magasin. Leur bail arrivait à<br />
expiration fin juillet. Calhoun se dit que leur propriétaire, un type<br />
d’Augusta nommé Eldon Camby qui avait fait fortune en bâtissant<br />
tout un empire de Burger King, avait l’intention de faire grimper leur<br />
loyer une fois de plus et que Noah, qui touchait une commission au<br />
passage, avait été chargé de leur annoncer la nouvelle.<br />
<br />
— J’suis à vous dans un instant, Noah, dit Calhoun. Je finis juste<br />
ça. Vous devriez jeter un coup d’oeil à ces nouvelles cannes Loomis. La<br />
neuf pieds pour soie de six est particulièrement agréable.<br />
<br />
Sans même se retourner, Noah agita la main.<br />
<br />
— Prenez votre temps, Stoney.<br />
<br />
Calhoun ramassa le tas de poussière, de boue séchée, de plumes de<br />
coq, de poils de chien et de morceaux de fil métallique avec sa pelle et<br />
le jeta dans la poubelle. Il posa le balai dans un coin et revint à l’entrée<br />
du magasin où Noah Moulton, les mains derrière le dos, regardait par<br />
la vitrine en direction du parking.<br />
<br />
— Fait plutôt moche, hein ? dit Calhoun.<br />
<br />
— Avant, le mois de mai était mon mois préféré, dit Noah,<br />
toujours sans se retourner. Les fleurs, le soleil, les petits oiseaux. C’était<br />
le bon vieux temps. Maintenant, je ne sais pas, le changement cli ma -<br />
tique, le réchauffement de la planète, tout ça, on peut avoir des orages<br />
ou des tempêtes de Nord-Est en mai. De la neige, de la neige fondue,<br />
de la grêle. On peut jamais savoir. Vous vous souvenez, il y a quelques<br />
années, cette tempête de neige le jour de la fête des mères, y en avait<br />
une couche de trente centimètres sur les pieds de tomates que les gens<br />
avaient déjà plantés.<br />
Calhoun hochait la tête, mais en vérité, son bon vieux temps à lui<br />
ne remontait pas plus loin que le jour où la foudre lui avait effacé la<br />
mémoire. Cela faisait maintenant sept ans.<br />
<br />
— Alors comme ça, vous balayez le sol vous-même, hein ? dit<br />
Noah.<br />
<br />
— C’est pas bien fatigant, et on dirait que je me débrouille pas<br />
mal, répondit Calhoun en haussant les épaules.<br />
Il exagérait son accent du Sud-Est du Maine, ce qui semblait<br />
toujours agacer les gens du coin tels que Noah Moulton. Ils s’ima gi -<br />
naient sans doute que Calhoun se payait leur tête. En fait, parler comme<br />
un natif du Maine lui venait naturellement, même s’il avait grandi en<br />
Caroline du Sud, à ce qu’on lui avait dit. Mais agacer un individu comme<br />
Noah Moulton n’était pas fait pour lui déplaire non plus.<br />
<br />
— J’espérais vous trouver tous les deux, Kate et vous, dit Noah.<br />
Il continuait à regarder par la vitrine, et si l’accent de Calhoun<br />
l’avait agacé, il n’en laissait rien paraître. Le parking du magasin était<br />
vide, mis à part le vieux pick-up Ford tout cabossé de Calhoun, ainsi<br />
qu’une berline quatre portes couleur étain, apparemment neuve et qui<br />
devait appartenir à Noah. Elle avait l’air solide et raisonnable – le genre<br />
de voiture qui correspond bien à un agent immobilier.<br />
<br />
— Une tasse de café, ça vous dirait ? demanda Calhoun.<br />
Noah se retourna vers lui.<br />
<br />
— Je ne dis pas non. Noir, sans sucre, ça sera parfait.<br />
<br />
— La cafetière est dans l’arrière-boutique. Venez, on va s’asseoir et<br />
on pourra discuter. À moins que vous ne soyez intéressé par une canne<br />
à mouche ?<br />
<br />
— J’ai toutes les cannes qu’il me faut, répondit Noah.<br />
<br />
Ce qui signifiait aucune, se dit Calhoun.<br />
Il le précéda dans la petite pièce à l’arrière, où Kate et lui avaient<br />
chacun leur bureau et où Ralph, l’épagneul breton de Calhoun, avait<br />
son bol et son lit. Sur le bureau de Kate, il y avait un ordinateur, une<br />
imprimante, un téléphone et un fax. À part cela, Kate n’y laissait jamais<br />
rien traîner.<br />
En plus de son propre ordinateur, qu’il n’utilisait presque jamais, et<br />
d’un téléphone, le bureau de Calhoun était couvert de magazines,<br />
de catalogues, de boîtes en plastique remplies de mouches, de scions<br />
de cannes, de moulinets cassés, de morceaux de soies, de plumes de coq<br />
et de poils de chevreuil teints.<br />
<br />
Quand Calhoun et Noah Moulton entrèrent dans le bureau, Ralph<br />
leva la tête, regarda les deux hommes, bâilla et poussa un soupir. Puis<br />
il replaça son museau sous son moignon de queue et se rendormit.<br />
Calhoun versa deux grandes tasses à la fontaine à café en inox dans<br />
le coin et les posa sur son bureau. Il indiqua à Noah un fauteuil en bois<br />
puis s’assit sur sa chaise à roulettes.<br />
<br />
Noah se débarrassa de son ciré jaune en secouant les épaules. Il le<br />
plia deux fois, puis tira le fauteuil jusqu’au bord du bureau de Calhoun<br />
et s’y assit. Après avoir posé son ciré plié sur ses cuisses et sa casquette<br />
de base-ball sur son genou, il se passa les doigts dans son épaisse<br />
chevelure blanche. Il ouvrit la bouche comme s’il allait dire quelque<br />
chose d’important. Puis il la referma. Il tendit le bras pour prendre sa<br />
tasse de café, la porta à ses lèvres dans ses deux mains et en but une<br />
gorgée. Il l’avala, puis reposa la tasse sur le bureau, il jeta un coup d’oeil<br />
à sa montre, s’éclaircit la voix et leva les yeux vers Calhoun. Il sourit et<br />
haussa les épaules.<br />
<br />
Noah Moulton avait un torse étroit et des hanches larges. Bâti<br />
comme une ampoule électrique.<br />
<br />
— Bon, alors, qui est mort ? demanda Calhoun.<br />
<br />
Noah secoua vivement la tête.<br />
<br />
— Pour autant que je sache, dit-il, personne que nous connaissons<br />
n’est mort récemment. Mais j’ai une mauvaise nouvelle, Stoney. J’ai<br />
l’impression que je devrais attendre que Kate soit là pour vous en parler<br />
à tous les deux. Mais j’ai un rendez-vous dans vingt minutes.<br />
<br />
— On dirait que ça a un rapport avec ce local commercial, dit<br />
Calhoun.<br />
<br />
Noah Moulton acquiesça.<br />
<br />
— Oui, monsieur. C’est cela. Je crois bien que M. Camby, qui est<br />
le propriétaire de cet endroit, comme vous le savez, a eu une<br />
proposition de quelqu’un qui veut l’acheter.<br />
<br />
— Donc vous êtes venu ici pour voir si Kate et moi sommes prêts<br />
à faire une offre ? Pour nous donner la priorité ? C’est ça ?<br />
<br />
— Même pas, répondit Noah. L’affaire est déjà faite, on dirait,<br />
Stoney. Vous devez être partis d’ici avec tout votre stock à la fin du bail.<br />
Calhoun secoua la tête.<br />
<br />
— Vous n’êtes pas sérieux ?<br />
<br />
Noah opina.<br />
<br />
— J’ai bien peur que si.<br />
<br />
Calhoun secoua de nouveau la tête.<br />
<br />
— Ça n’est pas bien. On est ici depuis… bon sang, Kate a<br />
commencé à louer cet endroit il y a dix ans. Vous ne pouvez pas tout<br />
simplement… (Il agita sa main en l’air.) Ça n’est pas bien, c’est tout.<br />
<br />
Noah reprit :<br />
<br />
— C’est écrit noir sur blanc dans votre bail. M. Camby est tenu de<br />
vous donner un préavis de deux mois. Votre bail vient à échéance fin<br />
juillet, on est juste à la mi-mai, voilà.<br />
<br />
— Tout de même, ça n’est pas bien. (Calhoun lança un regard dur<br />
en direction de Noah.) Et d’abord, vous êtes de quel côté, dites-moi ?<br />
<br />
— Parfois je me retrouve des deux côtés, dit Noah.<br />
<br />
— J’imagine que ça peut devenir sacrément embarrassant pour<br />
vous, répliqua Calhoun.<br />
Noah leva les yeux et eut un bref sourire, signifiant ainsi que le<br />
sarcasme ne lui avait pas échappé. Il prit sa tasse de café et la reposa.<br />
<br />
— Ne tirez pas sur le messager, Stoney. (Il se vissa sa casquette de<br />
base-ball sur la tête, puis il se leva et enfila son ciré d’un mouvement<br />
d’épaules.) Vous le direz à Kate, alors ?<br />
<br />
— Et si on avait une petite conversation avec M. Camby ? dit<br />
Calhoun.<br />
<br />
— M. Camby n’apprécierait pas de se faire menacer, si c’est à ça<br />
que vous pensez, répondit Noah.<br />
<br />
— Je pensais que nous pourrions faire appel à sa bonté naturelle.<br />
Kate et moi, on pourrait avoir envie d’acheter ce local nous-mêmes,<br />
puisqu’il est à vendre.<br />
<br />
— Vous pouvez toujours essayer, dit Noah. En admettant que<br />
cette bonté naturelle à laquelle vous voulez faire appel existe vraiment<br />
chez M. Camby. Vous pourriez aussi lui faire une offre par mon<br />
entremise, si vous voulez, parce que c’est plus ou moins mon boulot<br />
et que je ne le fais pas trop mal. Mais je suis sûr que monsieur Camby<br />
ne sera pas plus réceptif à une offre qu’il ne le serait à des menaces.<br />
(Noah secoua la tête d’un air attristé.) Il a déjà trouvé un accord et il<br />
a signé les papiers pour conclure cette affaire. (Il tendit la main et la<br />
posa sur l’épaule de Calhoun.) Je suis fichtrement désolé, Stoney. Si<br />
vous voulez, je peux vous chercher un autre endroit. Qui sait ? Ça<br />
pourrait être une bonne chose. Je pourrais vous trouver une boutique<br />
plus grande, mieux située, avec un propriétaire plus agréable ?<br />
<br />
Calhoun le regarda un instant, puis il se leva et se dirigea vers<br />
l’entrée du magasin, ne laissant à Noah d’autre choix que de le suivre.<br />
Lorsqu’ils furent à la porte, Calhoun se retourna et tendit la main.<br />
<br />
Après une hésitation, Noah la serra.<br />
<br />
— Alors, vous voulez que je commence à voir si je peux vous<br />
trouver quelque chose ?<br />
<br />
— Je peux pas vous empêcher de regarder, dit Calhoun, mais il<br />
faut que j’en parle avec Kate, voir ce qu’elle veut faire et avec qui,<br />
compte tenu de la situation.<br />
<br />
— Ce n’est pas ma faute, Stoney, dit Noah en secouant la tête.<br />
Calhoun lui tapota l’épaule.<br />
<br />
<br />
<br />
— Ne vous en faites pas. Ça va s’arranger. Merci d’être passé.<br />
<br />
Il saisit la poignée et ouvrit la porte.<br />
<br />
Après le départ de Noah Moulton, Calhoun siffla Ralph et tous<br />
deux sortirent sur la véranda devant la boutique. Calhoun resta à l’abri<br />
sous le toit – une pluie battante et incessante s’était mise à tomber dans<br />
la matinée, mais dans l’après-midi elle s’était transformée en une<br />
bruine légère et brumeuse, suffisamment humide et froide, cependant,<br />
pour être toujours désagréable. Il n’arrêtait pas de regarder dans la rue,<br />
à droite et à gauche, se demandant où diable Kate pouvait bien être.<br />
Ralph s’éloigna jusqu’au parking situé sur le côté. Il gratifia tous les<br />
arbustes d’un reniflement tranquille et d’une brève giclée, puis il décida<br />
qu’il n’y avait là ni perdrix ni caille, alors il reprit la direction de la<br />
véranda en trottinant et donna un coup de museau sur la porte.<br />
Ils entrèrent. Calhoun retourna dans son bureau pour vérifier que<br />
Kate n’avait pas appelé pendant qu’il était dehors, mais il n’y avait<br />
aucun message.<br />
Il n’était pas vraiment impatient de lui annoncer que<br />
leur bail était résilié par M. Burger King, mais il s’inquiétait un peu de<br />
voir qu’elle n’était toujours pas rentrée de son rendez-vous au centre de<br />
soins de Walter. Cela ne lui ressemblait pas de ne pas appeler s’il se<br />
passait quelque chose.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-76882433824243173672010-06-16T20:38:00.001+02:002010-06-16T20:50:42.053+02:00Misterioso d' Arne Dahl<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSdl_F0wTgifzTN-cjJhD_k9prrF4WLmIsXOOZFwGPgKlukiKe49lpoI7GADA2J9rIg5cFp_7BM15c6kC0dEtSj5QG_33tI46HWn98Z3Mx-mP7rs3sQNo7MZ7pcX1lW4e8tS9a9UHL3GU/s1600/1034780-gf.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSdl_F0wTgifzTN-cjJhD_k9prrF4WLmIsXOOZFwGPgKlukiKe49lpoI7GADA2J9rIg5cFp_7BM15c6kC0dEtSj5QG_33tI46HWn98Z3Mx-mP7rs3sQNo7MZ7pcX1lW4e8tS9a9UHL3GU/s400/1034780-gf.jpg" width="242" /></a></div><br />
<br />
Deux hommes d'affaires suédois sont assassinés dans leur maison avec le même modus Operandi : deux balles dans la tête, aucun signe de violence ou de cambriolage, et toutes traces soigneusement effacées. Et tout porte à croire que l' assassin ne s' arrêtera pas là.<br />
Afin de résoudre les meurtres de riches industriels et de magnats de la finance, mais aussi d' arrêter un tueur en série présumé, la Sapo ( la police suédoise) crée dans l'urgence, une unité spéciale grossièrement appelée groupe A, faute de mieux.<br />
Ce groupe se veut une élite et se compose de six policiers triés sur le volet, mais aux caractères sérieusement opposé.<br />
<br />
Le protagoniste principal est Paul Hjelm, la quarantaine vivant en couple dans un vague pavillon de banlieue avec femme et enfants. Deux adolescents sur les bras et un mariage raté, il est au ,début du livre ,le héros qui ,seul, déjoue une prise d'otages dans un banque. Un acte qu'il reconnait irréfléchi, mené par un policier qui s'ennuit dans sa routine quotidienne. Mis sur la touche par l'IGS, et attendant son licenciement , il est par surprise intégré au groupe A. <br />
Il rejoint ainsi Viggo Norlander,policier de Stockholm, brut ,expérimenté mais vieillissant et traversant une véritable catharsis ; l'armoire à glace Nyberg, ex-Mister Suède , culturiste convaincu de dopage et arrivé dans la police sur le tard ; Kerstin Holm, seule femme du groupe, de Göteborg, infatigable et opiniâtre ; le finlandais Söderstadt, avocat et spécialiste de la finance, presque trop cultivé, et qui révèlera au fil du roman un passé trouble et Jorge Chavez, le plus jeune du groupe, le plus énigmatique, chilien vivant en Suéde , le "basané" du groupe qui se révélera bien utile sur le terrain.<br />
<br />
Le groupe A. réfère directement de la Direction nationale des enquêtes criminelles, mais travaille en proche collaboration avec la police de Stockholm, lieu de la plupart des crimes. il est chapeauté par Jan-Olov Hultin, personnage complexe qui peut passer de l'élégance du diplomate à la brutalité efficace et gratuite en un clin d'oeil.<br />
Le groupe d’élite doit faire face à ce qui pourrait devenir la plus grande affaire criminelle en Suède depuis le meurtre du Premier ministre Olof Palme et l'affaire étant prioritaire ,chacun des policiers a carte blanche et d'aucun n' hésiteront pas a flirter avec la légalité.<br />
<br />
Plusieurs pistes mènent à des impasses. L'enquête initiale sur une loge secrète ne mène nulle part. Une autre , parallèle, sur les penchants pédophiles d'une des victimes, finit en queue de poisson . Mais la mafia russe ou la pègre estonienne est, peut être, impliqué dans ces massacres? Sans le soutien de son attrayante collègue, Kerstin Holm, Hjelm aurait depuis longtemps jeté l'éponge. <br />
Un troisième meurtre puis un quatrième....Comme de nombreux riches hommes d'affaires, les victimes étaient également membres des mêmes clubs de voile et de golf, peut être faut il aussi creuser cette piste ?<br />
Une totale confusion mais aussi une sérieuse lassitude s' insinue au sein du groupe A.<br />
<br />
Jusqu' à ce que l' assassin laisse sur la scène de crime , son premier indice : un enregistrement rare sur une cassette audio d' un morceau de jazz du grand Thelonious Monk...Misterioso <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
L' enquête est omni-présente dans ce roman : chaque détail, similitude est exploré avec minutie .Le traçage des pistes, l'interprétation et la recherche du dénominateur commun est décrite en détail, peut être aussi à outrance. <br />
Mais ce roman nous tient en haleine parce qu'il n'a pas de temps mort même lors de cette période de vache maigre ou pendant un temps , l'assassin observera une pause , la police pataugera et ou chacun s'enfermera ostensiblement dans sa routine.<br />
<br />
Un premier roman publié sous le pseudonyme de Arne Dahl et l'écrivain qui se cache derrière cet alias, connaît sacrément son affaire.<br />
Dahl est en Suède salué comme l'héritier de Sjöwall et Wahloo et son roman , Misterioso est une satire critique de la police mais aussi de la société suédoise et attaque insidieusement la politique fiscale et la politique d'immigration, porte un regard éclairé sur les accointances entre mafia russe et estonienne et les milieux d'affaires suédois, et expose aussi les travers d'une haute bourgeoisie sans tabous ou l'argent flirte avec prostitution, inceste et pédophilie.<br />
L' enquête menée par six enquêteurs part peut être tout azimut mais grace à cela , Arne Dahl , n' hésite pas à écorcher ces milieux d'affaires et à nous éclairer sur leur travers. <br />
la critique vise plus directement les conséquences désastreuses du capitalisme financier, ceux qui font de l'argent non pas en produisant des biens de consommation, mais en faisant profiter l'argent des autres par des placements via les banques, la bourse, les caisses de dépôts, etc. Du krach des années 90 au scandale des banques américaines qui a ébranlé toute la planète, ce monde mystérieux des enveloppes brunes, de l'argent qui fait de l'argent et des bandits à col blanc est devenu un terrain d'exploitation privilégié pour les auteurs de polars.<br />
<br />
Dahl annonçait une décalogie soit dix livres de cette série, mais onze ont déja été publiés , dont deux en France , Misterioso et Qui sème le sang.<br />
Il faut d' ailleurs aussi saluer la traduction de ce roman issu du suédois et qui est excellente.<br />
Un autre roman à conseiller auquel il manque probablement, pour moi, le grain de folie de Nesbo, et la complexité rigoureuse de Mankell mais peu importe : Dahl a suffisamment de qualités pour satisfaire nos exigences et justifier un revenez-y.<br />
<br />
Et auquel cas pour gouter l'ambiance de ce roman , quoi de mieux que de le lire tout en écoutant le titre Misterioso sur l 'album éponyme de Monk :<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioYHgorbhrqXZmMUqvvlJ24xlLg7Y57dpfTfw0unFXCGBZ72Rj3D4T9d3W09Vfwh8botwYH01i5xdlEs7u3-XK3AFzNlYD557I_lPmzxLH3IxUgnwDby-TNavnMBbE2PGB9-Q0y-iUJME/s1600/412YPG4QQKL._SL500_AA300_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioYHgorbhrqXZmMUqvvlJ24xlLg7Y57dpfTfw0unFXCGBZ72Rj3D4T9d3W09Vfwh8botwYH01i5xdlEs7u3-XK3AFzNlYD557I_lPmzxLH3IxUgnwDby-TNavnMBbE2PGB9-Q0y-iUJME/s320/412YPG4QQKL._SL500_AA300_.jpg" /></a></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-56163661178488870292010-06-09T23:05:00.002+02:002010-06-09T23:29:02.840+02:00Marcel Petiot , le "bon docteur"<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXiIyowk_TyGHatUH6ffW7e2vFPkZ6fI5NNV76HNA_nbUilNY84mRHNu3bEziS2s6SHHwoTvlTRchBK4_ySvnwusEsFw6qiPrgSq5l-pSeWfqVz6goReUtdhgZc3Qs3Pks7VAXtJlZOFM/s1600/petiot_marcel.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXiIyowk_TyGHatUH6ffW7e2vFPkZ6fI5NNV76HNA_nbUilNY84mRHNu3bEziS2s6SHHwoTvlTRchBK4_ySvnwusEsFw6qiPrgSq5l-pSeWfqVz6goReUtdhgZc3Qs3Pks7VAXtJlZOFM/s320/petiot_marcel.jpg" width="200" /></a><br />
Il fut surnommé le Vampire de l'Etoile, le Boucher de Paris, le Cuisiner du Diable, ou l'Ange de la Mort parmi tant d'autres et fit couler beaucoup d'encre .<br />
Les psychiatres le disaient déséquilibré, pervers, fugueur, dissimulateur, menteur, un individu sans scrupules dépourvu de tout sens moral.<br />
Intelligent, il avait un sens de l'humour très développé, mais noir et morbide, et deux visages : le "bon docteur" qui soignait gratuitement les pauvres ,les enfants maladeset les indigents en sa clinique de la rue Lesueur à Paris ; et l'assassin sans pitié qui attirait dans ses filets les victimes des persécutions nazies, juifs ou resistants, les gangsters en fuite mais aussi des personnes qui le gênaient ou le menaçaient.<br />
<br />
La nuit, il gazait, dépeçait et brûlait des victimes de la Gestapo, espérant que « M. Eugène » les aiderait à gagner la zone libre ou l’Argentine. L’honorable médecin n’était qu’un tueur en série à qui la Seconde Guerre mondiale donna l’opportunité d’exprimer pleinement sa folie. <br />
<br />
Le 11 mars 1944, après que l’alerte fut donnée à cause de la fumée que sa cheminée évacuait, la police découvrit dans sa cave des corps prêts à être incinérés, 72 valises et 655 kg de souvenirs, dont le pyjama du petit René Kneller, disparu avec ses parents.<br />
Marcel Petiot , le célèbre "Docteur Petiot" fut condamné à mort et exécuté à Paris en 1946.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPIPrPoqOwR8yvIwD_kPTlk0QJx4bxx7z2Agz7yZh4sVF64Idn3ZLbyzLPsTneSyAEaObicvImcx6UA9KbXFwGDkhLH1i4vJ39iBBaSaztnIkOVOXIbks8biqHeoVGY261yrL7bvl82BU/s1600/Docteur+Petiot.preview.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="187" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPIPrPoqOwR8yvIwD_kPTlk0QJx4bxx7z2Agz7yZh4sVF64Idn3ZLbyzLPsTneSyAEaObicvImcx6UA9KbXFwGDkhLH1i4vJ39iBBaSaztnIkOVOXIbks8biqHeoVGY261yrL7bvl82BU/s400/Docteur+Petiot.preview.jpg" width="400" /></a></div>Voici le parcours d'un monstre particulièrement détestable car sans morale. <br />
<br />
Né le 17 janvier 1897 à Auxerre, Marcel Petiot est le fils choyé d’un employé de la poste, auquel il donne vite du fil à retordre : l’enfant est connu pour massacrer les chats du quartier. En 1916, Marcel s’engage au 98e R.I.. La guerre, pour lui, sera vite un lointain souvenir : légèrement blessé au pied, il est examiné par des psychiatres lors de sa convalescence qui le déclarent mentalement déséquilibré et enfin le réforment.. Déséquilibre que l’on impute aux horreurs du conflit.<br />
<br />
En 1921, il achève brillamment ses études de médecine (mention très bien) et s’installe au pays, à Villeneuve-sur-Yonne. C’est un bon docteur, que les pauvres consultent sans bourse délier. Il se dédommage auprès de sa riche clientèle : kleptomane, il la déleste de ses effets personnels lors des visites domiciliaires.<br />
En 1926, la jeune bonne de Petiot, Louise, déclare, un peu trop fort, être enceinte des œuvres de son employeur.Curieusement, la jeune Louise disparaît…Quelques bruits courent, on découvre aussi d’étranges disparitions d’argent ou d’objets précieux après les visites du docteur, mais c’est insuffisant pour ébranler les consciences En 1927, la vie lui sourit, il est élu maire et se marie. Cinq ans et une ribambelle de vols plus tard, c’est l’infamie.<br />
En mars 1930, la police découvre le corps à moitié calciné de Madame Debauwe, gérante de la coopérative laitière de Villeneuve-sur-Yonne. Elle a été achevée à coups de marteau et la laiterie a été incendiée. La veille, elle avait encaissé la somme de deux cent quatre-vingt mille francs…<br />
Les rumeurs persistent. On insinue qu’elle était la maîtresse du docteur Petiot et un certain Frascot affirme même l’avoir vu rôder vers la laiterie peu avant le début de l’incendie. Petiot est bien soupçonné… mais seulement soupçonné. Les preuves manquent et le témoin meurt, fort opportunément, il faut le reconnaître. Frascot sortait d’ailleurs d’une visite chez le médecin quand il a été foudroyé par une crise cardiaque. C’est du moins ce qui est inscrit sur le permis d’inhumer signé par ce même médecin… c’est-à-dire Marcel Petiot !<br />
Ces indices sont insuffisants pour la police mais la population, elle, ne tarde pas à réagir : Petiot, qui vient aussi d’être condamné pour vol d’électricité, est révoqué de ses fonctions de maire. Les rumeurs persistantes le poussent à abandonner aussi son cabinet. Condamné, révoqué par le conseil municipal, le Dr Petiot est contraint de quitter l’Yonne.<br />
<br />
<br />
De 1933 à 1939, il ouvre un cabinet dans le IXe arrondissement et multiplie les larcins. le docteur Petiot<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>réussit, à Paris, à se constituer une autre clientèle importante tout en étant accusé plusieurs fois de pratiquer des avortements, de fournir de la drogue à des toxicomanes, de non-déclaration de revenus, de fabrication et d'usage de faux ; il blâme tous ces crimes sur le fait qu'il n'est pas un comptable ni un secrétaire, que son premier souci est de soigner des indigents et des indigents, il s'en présente dix, douze, vingt à tous ses procès prêts à témoigner sur sa grandeur d'âme et sa générosité. Il est condamné à quelques amendes et même à 15 jours de prison puis finalement confié à un hôpital psychiatrique pour «évaluation». <br />
L’internement dure quatre ans. <br />
En 1941, il achète un hôtel particulier au 21, de la rue Lesueur, dans le XVIe, qu’il transforme en clinique. Il rénove aussi sa cave, consolide le puits existant, fait installer une imposante chaudière, un large évier. Marcel Petiot est fin prêt à recevoir…<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6W2NRN2p36AonG_ZkQV4IiFjaN-i4EX7_OUZe_EVKghIRqdraTPA2srKWFhMbHCtjlBbzkaHP6Wvlf5lSAX1IohDpPDx3xH6W70mK5CqIdxSQ4r6hdnBv1lCpy_zo1_zFPoYFEE2Cp9E/s1600/8801-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6W2NRN2p36AonG_ZkQV4IiFjaN-i4EX7_OUZe_EVKghIRqdraTPA2srKWFhMbHCtjlBbzkaHP6Wvlf5lSAX1IohDpPDx3xH6W70mK5CqIdxSQ4r6hdnBv1lCpy_zo1_zFPoYFEE2Cp9E/s400/8801-1.jpg" width="315" /></a></div> Au cours de l’année 1943, de 20 heures à l’aube, il devient « M. Eugène », spécialisé dans l’aide aux Juifs que pourchasse la Gestapo. Dès la nuit tombée, l’homme dévoué qui ne craint pas les représailles ouvre sa porte aux candidats à la fuite vers la zone libre et l’étranger. Pour des sommes variant entre 25 000 et 100 000 francs, Petiot promettait aux clients qui lui étaient référés ou qu'ils recrutaient, de faux papiers, une nouvelle identité et une route sûre vers l'Argentine.<br />
Un voisin du médecin, Joachim Guschinow, un fourreur juif, confie à son cher ami Petiot qu’il aimerait quitter la France. Jamais plus il ne réapparaîtra…Quelques semaines après, Jean-Marc Van Brever, un toxicomane notoire qui avait dénoncé Petiot comme trafiquant de drogue, disparaît. Ensuite c’est le tour d’une Madame Khayt, qui avait refusé d’être impliquée dans une des « magouilles » de Petiot.<br />
À la même époque, disparaît Paul Braunberger, un médecin, suivi le mois suivant de la famille Kneller, le père, la mère et le petit René, âgé de huit ans à peine. En janvier 1943, Petiot lance les « tarifs de groupe » : quatre couples, les Basch, les Woolf, les Stevens et les Anspach « s’embarquent » à leur tour…<br />
À cette clientèle choisie, s’ajoutent quelques malfrats, heureux de se « mettre au vert » pour quelque temps. Parmi eux, François Albertini, dit le Corse ; Joseph Réocreux, dit aussi Jo le Boxeur, accompagné de ses deux « gagneuses ».Les "voyageurs" sont vaccinés contre les maladies exotiques, il serait en effet dommage d'attraper un virus mortel... en Argentine... Tout est pensé et étudié et les malheureux, recherchés par la gestapo, ne peuvent que se soumettre aux ordres de leur "sauveur"... L'affaire est rentable et les disparitions s'amplifient sans aucune réclamation des familles. Les clandestins sont éliminés par injection létale de poison, puis démembrés ou découpés.<br />
Il est réputé avoir « passé » quantité d’« indésirables ». Jamais l’un d’eux ne se manifesta par la suite pour témoigner que « M. Eugène » favorisa effectivement sa fuite. Le voyage des malheureux s’est achevé dans le puits de chaux vive ou les tuyaux du calorifère, 21, rue Lesueur.<br />
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La Gestapo ayant eu vent de ce réseau qu'elle croyait être véritable tenta de l'infiltrer mais sans succès : ses agents-doubles disparaissaient au fur et à mesure qu'ils entraient en communication avec le docteur «Eugène» (faux-nom du docteur Petiot). En désespoir de cause, elle le fit arrêter en mai 1943 mais ne put en tirer quoi que ce soit, même sous la torture, Petiot ne pouvant naturellement pas dévoiler les noms des membres de son «réseau» puisqu'il n'y en avait aucun. - On le relâcha, faute de preuve quelques semaines plus tard.<br />
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Lorsque, samedi 11 mars 1944, un voisin s’inquiète de l’odeur nauséabonde et de l’épais nuage noir qui s’échappent de la cheminée, il prévient pompiers et policiers. Pas trace du propriétaire mais, au sous-sol, plusieurs corps dépecés en attente de combustion, des valises, bijoux, vêtements, bibelots, jouets, tout ce que parents et enfants contraints à l’expatriation voulaient emporter, 655 kg de « souvenirs », dira Petiot à son procès. Pour l’instant, il a disparu.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8-RUvhZXw04dK6L7qyLnuX5s0Ifw4556N7vQdk-6t7sGlQFrRUYgPvrD8nNOmicOHFw6VqbNu4nQwKkkvIQGpyE96we2xgI9A-dRFnDjmgA01u6yNyS7iz37-wlVJwAb6ttpBxrPjmzQ/s1600/20090401PHOWWW00234.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8-RUvhZXw04dK6L7qyLnuX5s0Ifw4556N7vQdk-6t7sGlQFrRUYgPvrD8nNOmicOHFw6VqbNu4nQwKkkvIQGpyE96we2xgI9A-dRFnDjmgA01u6yNyS7iz37-wlVJwAb6ttpBxrPjmzQ/s400/20090401PHOWWW00234.jpg" width="400" /></a></div><br />
Lors des perquisitions, la police met au jour un ossuaire, un puits rempli de chaux et une chambre à gaz dont la porte est équipée d’un judas qui permet d’assister à l’agonie des victimes. Sur l’égouttoir de l’évier, des résidus de chair humaine…<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiynZwtuyeo_CARhGK8F5y8RlQa_kY72iHXHXVZVAFj_8y0MtAaBcFoggEP8SykVQEm3TcFeooakfvOAzw9QChsEoaERit5JclbFeUAT_QgIwkOgoIGuTWdfmM6IxedsmlXN7uMAPyCE8I/s1600/docteurpetiotcommissairbo7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="281" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiynZwtuyeo_CARhGK8F5y8RlQa_kY72iHXHXVZVAFj_8y0MtAaBcFoggEP8SykVQEm3TcFeooakfvOAzw9QChsEoaERit5JclbFeUAT_QgIwkOgoIGuTWdfmM6IxedsmlXN7uMAPyCE8I/s400/docteurpetiotcommissairbo7.jpg" width="400" /></a></div>Tandis que la France découvre l’ampleur de la folie du docteur Petiot, celui-ci se cache parmi les vaillants des FFI (Forces françaises de l’intérieur). Il est devenu le « capitaine Valéry ». Le 31 octobre 1944, il fut arrêté dans une station de métro.<br />
Le capitaine Simonin arrête le capitaine Wetterwald, alias Valéry dans la Résistance, médecin-capitaine au 1er Bataillon.Sur lui, il avait 31 700 francs (une fortune), une cinquantaine de documents sous six noms différents et un revolver. Il est enfin confondu. Accusé de vingt-sept assassinats, il en revendiquera soixante-trois à son procès en 1946. Le médecin précisera cependant que ses « proies » n’étaient que des collaborateurs et des Allemands. La cour ne l’a pas cru et l’a envoyé à l’échafaud.<br />
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L’affaire Petiot choqua tant le monde entier que, durant une décennie au moins, elle alimenta la chronique. <br />
L’avocat général rapporta que, mené à la guillotine, le médecin s’exclama : « Ah, ça ne va pas être beau ! » Mais avant cet épisode, il y eut le procès dont l’Institut national de l’audiovisuel a conservé de saisissantes séquences.<br />
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<object height="360" width="480"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/x4xwd3_le-proces-du-docteur-petiot-1946_news"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed type="application/x-shockwave-flash" src="http://www.dailymotion.com/swf/video/x4xwd3_le-proces-du-docteur-petiot-1946_news" width="480" height="360" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object><br />
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Le sinistre Marcel Petiot se présente à la cour d’assises en complet et nœud papillon, paraissant aussi à l’aise que s’il présidait un colloque sur l’art de bien disséquer. Provocateur et arrogant, il est tout sourire lorsque, menant magistrats, badauds et journalistes en sa clinique, il les invite à un macabre tour du propriétaire, leur expliquant comment il gazait, découpait et calcinait ses visiteurs du soir. <br />
Injuriant les membres des familles de ses victimes, il les traita de menteurs, de membres de la juiverie internationale, d'ennemis de la république. Questionné quant à une de ses victimes, il jura de ne jamais l'avoir rencontrée mais ne put expliquer qu'on avait retrouver ses vêtements chez lui.Durant le mois de débats, il répète inlassablement que ceux-ci n’étaient que collabos ou nazis. Somme toute, il est un patriote, résistant à sa manière.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKJbXls48EGTJeR1l7PeQHEsozr4MATcjkmkojZkFeflU-A86OdcAsg5R9BS0q35-EN2FjCNGdS4I9gfkjefz0qlxdH_tZcCcYmXvx7Sc0fElsxRmrHSoOwLD0RklpNZXFSyZw3SFpLA8/s1600/20090401PHOWWW00232.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKJbXls48EGTJeR1l7PeQHEsozr4MATcjkmkojZkFeflU-A86OdcAsg5R9BS0q35-EN2FjCNGdS4I9gfkjefz0qlxdH_tZcCcYmXvx7Sc0fElsxRmrHSoOwLD0RklpNZXFSyZw3SFpLA8/s400/20090401PHOWWW00232.jpg" width="400" /></a></div>Me Floriot plaida en vain durant six heures pour sauver Petiot de la peine capitale. En vain. Le 25 mai 1946, un gardien de la prison de la Santé le réveille pour le mener à l’échafaud. « Tu me fais chier », lui rétorque le condamné. Alors qu’il se tient devant la guillotine, l’avocat général lui demande s’il a quelque chose à déclarer. « Je suis un voyageur qui emporte ses bagages ! » répond-il. Donc ses secrets.<br />
Ses dernières paroles furent pour ses bourreaux, leur disant de ne pas regarder car «<i>ce ne serait pas joli</i>». Les témoins rapportent que ses lèvres esquissaient un sourire lorsque sa tête roula dans le panier. <br />
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Michel Serrault l’incarnera magistralement à l'écran.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-81575783618773080202010-06-08T00:21:00.000+02:002010-06-08T00:21:36.764+02:00Le "Gloria - Scott " de Sir Athur Conan Doyle<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiWc0JRPRGtI8KdSTgllSd-e_rTQhnGLQ45VnrSRlubp6-buhS6_DRyYUzLuXKStCDAmDVpBs9znLhgrypQdCH6kEjgOhwbaNQMtVdMk0di8Y9ZdpL379BeHGE3xyzPAoHv7JCxbZyJzs/s1600/Arthur_conan_doyle_Portrait.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiWc0JRPRGtI8KdSTgllSd-e_rTQhnGLQ45VnrSRlubp6-buhS6_DRyYUzLuXKStCDAmDVpBs9znLhgrypQdCH6kEjgOhwbaNQMtVdMk0di8Y9ZdpL379BeHGE3xyzPAoHv7JCxbZyJzs/s320/Arthur_conan_doyle_Portrait.jpg" /></a></div><br />
On en revient toujours puisqu'il est le père entre autres de l'intrigue policière, du suspense ,innovation majeure dans le roman policier , déjà rendu populaire par Gaboriau ou Collins , mais Conan Doyle popularise ce style à l'extrême , à hauteur du mythe.<br />
<br />
Sherlock Holmes rencontre un tel succés que bon nombre de victoriens croiront en son existence réelle. Doyle tentera ainsi de tuer sa créature, mais sera forcé de la faire renaître face au mécontentement populaire.<br />
Il faut aussi rappeller que Conan Doyle est un auteur prolifique. <br />
La série des Aventures de Sherlock Holmes le rendit célèbre dans le monde entier mais fit aussi ombrage au reste de son oeuvre qui compte de nombreux récits - nouvelles et romans - fantastiques, ésotériques, d'aventures et de science-fiction dont il fut l'un des grands précurseurs, d'inoubliables romans historiques et de nombreux essais médicaux et politiques<br />
.<br />
Voici une de ces nouvelles tirée des mémoires de Sherlock Holmes :<br />
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<div style="color: red; text-align: center;"><span style="font-size: large;">Arthur Conan Doyle </span></div><div style="color: red; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><br />
LE « GLORIA-SCOTT »<br />
Les mémoires de Sherlock Holmes (avril 1893)</span></div><div style="color: red; text-align: center;"><br />
</div><div style="color: red; text-align: center;"><br />
</div><div style="color: red; text-align: left;"><br />
</div><br />
– J'ai ici quelques papiers, me dit mon ami Sherlock Holmes un soir d'hiver où nous étions assis de chaque côté de la cheminée, qui selon moi mériteraient que vous y jetiez un coup d'oeil. Il s'agit des documents qui se rapportent à l'affaire extraordinaire du Gloria-Scott : par exemple le message qui a foudroyé d'horreur le juge de paix Trevor quand il l'a lu.<br />
<br />
D'un tiroir, il avait exhumé une petite boîte décolorée ; après en avoir défait le ruban, il me tendit un court billet griffonné sur une demi-feuille de papier ardoisé. En voici le texte :<br />
<br />
« Plus de difficultés : rien comme gibier à Londres pour faire la concurrence. Hudson ton représentant a très bien vendu les faisans, la faisane et la mèche de fouet. Ta perdrix rouge seule a la chance de pouvoir quitter cette semaine l'élevage d'Angleterre. »<br />
<br />
Quand je relevai les yeux après avoir lu ce message énigmatique, je vis Holmes glousser de joie.<br />
<br />
– Vous me paraissez un peu désorienté ! me dit-il.<br />
<br />
– Je comprends mal qu'un pareil message ait pu foudroyer d'horreur son destinataire : il me semble, au contraire…<br />
<br />
– Mais oui : au contraire !… Et pourtant le fait est que son destinataire, un beau vieillard robuste, s'est écroulé après qu'il en eut pris connaissance comme s'il avait reçu à bout portant un coup de fusil.<br />
<br />
– Vous éveillez ma curiosité ! Mais d'abord pourquoi m'avez-vous dit que cette affaire méritait de ma part un intérêt particulier ?<br />
<br />
– Parce qu'elle a été ma première affaire. J'avais souvent essayé d'obtenir de mon compagnon qu'il me révèle les motifs qui l'avaient aiguillé vers les enquêtes criminelles, mais je n'avais jamais réussi jusque-là, à le saisir dans une humeur communicative. Or ce soir je le vis étaler sur ses genoux les documents auxquels il avait fait allusion. Il alluma sa pipe et pendant quelques instants demeura silencieux dans son fauteuil à remuer des souvenirs.<br />
<br />
« Vous ne m'avez jamais entendu parler de Victor Trevor ? me demanda-t-il. Il fut le seul ami que je me fis pendant mes deux années d'école. Je ne me rappelle pas, Watson, avoir jamais été un individu très sociable : je préférais m'enfermer dans ma chambre afin de mettre au point mes petites méthodes personnelles de raisonnement : si bien que je ne me mêlais guère aux garçons de mon âge. En dehors de l'escrime et de la boxe, le sport ne me tentait pas. Je consacrais donc mon attention à des sujets fort différents de ceux qui passionnaient mes camarades. Le résultat fut qu'entre eux et moi il n'y avait aucun point de contact. Trevor était le seul avec lequel je me liai ; encore fallut-il pour cela qu'un matin, alors que je me rendais à un service religieux, son bull-terrier se prît d'une passion soudaine pour ma cheville.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLgUi6vv9wLz2ycV37RmgpX16Z7guaBJ17KrJjZ-8ddFaeW1o04Rf9G0aqLASCbc8ZgC-4UdWdsLXZHoDJFD4E-HNDqQg035LI7XS6rZALF94lwgiteC7v9qXS1obFJdouiyESZx4Sl58/s1600/50670187.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="258" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLgUi6vv9wLz2ycV37RmgpX16Z7guaBJ17KrJjZ-8ddFaeW1o04Rf9G0aqLASCbc8ZgC-4UdWdsLXZHoDJFD4E-HNDqQg035LI7XS6rZALF94lwgiteC7v9qXS1obFJdouiyESZx4Sl58/s400/50670187.jpg" width="400" /></a></div><br />
<br />
<br />
Cette manière prosaïque de faire connaissance s'avéra efficace. Je fus immobilisé pour dix jours, et Trevor venait prendre de mes nouvelles. D'abord il ne resta à bavarder qu'une minute. Mais bientôt ses visites se prolongèrent, et nous devînmes vite amis. C'était un garçon vigoureux, sanguin, plein d'esprit et d'énergie, à beaucoup d'égards mon contraste. Cependant nous nous découvrîmes quelques points communs, et notre amitié se scella du jour où j'appris qu'il était aussi dépourvu d'amis que moi. Finalement il m'invita chez son père à Dommthrope, dans le Norfolk, et j'acceptai son hospitalité pour un mois de grandes vacances.<br />
Le vieux Trevor était incontestablement un homme riche et considéré : juge de paix et propriétaire terrien. Dommthrope est un petit hameau juste au nord de Laugmere, dans la région des lacs et des marécages. La demeure était de type ancien, très longue, avec des solives de chêne et des murs de briques ; une belle avenue bordée de tilleuls y menait. On chassait dans les fougères d'excellents canards sauvages ; il y avait du poisson remarquable ; la bibliothèque était limitée mais elle ne contenait que de bons ouvrages : héritée, d'après ce que je compris, d'un précédent occupant ; la cuisine était convenable. Bref, il aurait fallu être bien difficile pour ne pas passer là un mois enchanteur.<br />
<br />
Le vieux Trevor était veuf, et mon ami était son fils unique. Il avait eu une fille, je crois, mais elle était morte de la diphtérie au cours d'un séjour à Birmingham. Le père m'intéressa énormément. Il n'était pas très cultivé. Seulement il était doué d'une force primitive considérable, à la fois physique et mentale. Il avait peu lu, mais il avait beaucoup voyagé, et loin. Il avait vu le monde, et il se souvenait de tout ce qu'il avait appris, C'était un grand gaillard à forte et épaisse carrure, à tignasse poivre et sel, avec un visage hâlé et des yeux bleus perçants qui lui donnaient parfois un air féroce. Pourtant il avait dans le pays la réputation d'être bon et charitable. Au tribunal, il était renommé pour son indulgence.<br />
<br />
Un soir, peu de temps après mon arrivée, nous étions assis après dîner devant un verre de porto, et le jeune Trevor se mit à parler de mes habitudes d'observation et de déduction dont j'avais déjà fait un système, sans en avoir deviné pour autant l'importance qu'il allait prendre dans ma vie. Naturellement, le vieillard crut que son fils exagérait en racontant deux ou trois exploits banals que j'avais accomplis.<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFSL2sI5ekVV0Znh-VCUTgYxhqLBneF8ll4vDt9RVlgaoYEHY6V2yChHB9BNO1UTfOZJKZst0c5Mai8Yyv0uXtdKksjNnpiyvFpkQwlRGXzXddTyr9WXrCdp2rrYpsHMW7onHFNpq57a8/s1600/A3413.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFSL2sI5ekVV0Znh-VCUTgYxhqLBneF8ll4vDt9RVlgaoYEHY6V2yChHB9BNO1UTfOZJKZst0c5Mai8Yyv0uXtdKksjNnpiyvFpkQwlRGXzXddTyr9WXrCdp2rrYpsHMW7onHFNpq57a8/s320/A3413.jpg" width="243" /></a>– Allons, monsieur Holmes ! me dit-il en riant gaiement. Essayez de déduire quelque chose sur mon compte : je suis un excellent sujet.<br />
<br />
– Je crains de ne pas pouvoir vous en dire long, répondis-je. Néanmoins je pense que vous avez circulé ces derniers temps en redoutant une agression personnelle.<br />
Le rire s'éteignit sur ses lèvres, et il me considéra avec un vif étonnement.<br />
<br />
– Ma foi, voilà qui est exact ! dit-il. Tu sais, Victor, quand nous avons mis un terme aux activités de cette bande de braconniers, ils ont juré d'avoir notre peau. Et sir Edward Hoby a récemment été attaqué. Depuis, je n'ai pas cessé de me tenir sur mes gardes ; mais je me demande bien comment vous pouvez le savoir.<br />
<br />
– Vous avez une très jolie canne, dis-je. D'après l'inscription, j'ai remarqué que vous ne la possédiez que depuis un an. Mais vous vous êtes donné du mal pour en creuser la pomme et pour y verser du plomb fondu, si bien que vous disposez d'une arme formidable. J'en ai déduit que vous n'auriez pas pris de telles précautions si vous n'aviez pas redouté un danger quelconque.<br />
<br />
– Et quoi encore ? me demanda-t-il en souriant.<br />
<br />
– Dans votre jeunesse vous avez fait de la boxe.<br />
<br />
– Exact, cela aussi. Comment l'avez-vous deviné ? Est-ce que mon nez n'est pas tout à fait droit ?<br />
<br />
– Il ne s'agit pas de votre nez, mais de vos oreilles. Elles ont l'allongement et l'épaisseur qui ne se retrouvent que chez les boxeurs.<br />
<br />
– Rien d'autre ?<br />
<br />
– Les callosités de vos mains m'apprennent que vous avez beaucoup retourné la terre.<br />
<br />
– Tout mon argent vient d'un champ aurifère.<br />
<br />
– Vous êtes allé en Nouvelle-Zélande.<br />
<br />
– Exact encore.<br />
<br />
– Vous avez séjourné au Japon.<br />
<br />
– Parfaitement vrai.<br />
<br />
– Et vous avez été très intimement associé avec quelqu'un dont les initiales étaient J.A. et qu'ensuite vous avez cherché à oublier complètement.<br />
<br />
M. Trevor se leva avec peine, me fixa de ses grands yeux bleus dont l'expression devint sauvage, farouche, et piqua du nez parmi les coquilles de noix qui jonchaient la nappe : évanoui raide.<br />
<br />
Vous pouvez imaginer, mon cher Watson, comme nous avons été bouleversés, son fils et moi. Son attaque ne fut pas cependant de longue durée ; dès que nous eûmes déboutonné son col et aspergé d'eau fraîche son visage, il hoqueta deux ou trois fois et se remit sur son séant.<br />
<br />
– Ah ! mes enfants ! nous dit-il en s'efforçant de sourire. J'espère que je ne vous ai pas effrayés, au moins ? Costaud comme je suis, j'ai pourtant une faiblesse du côté du coeur et il ne m'en faut pas beaucoup pour me flanquer par terre. Je ne sais pas comment vous vous débrouillez, monsieur Holmes, mais j'ai l'impression que tous les détectives officiels ou officieux sont à côté de vous des enfants. C'est là votre carrière, monsieur ! Et vous pouvez en croire un homme qui a roulé sa bosse dans les cinq parties du monde !<br />
<br />
Voilà le conseil, joint à une estimation exagérée de mes capacités, qui me mit pour la première fois, Watson, si vous me faites l'honneur de me croire, en face de ce sentiment, tout nouveau pour moi : à savoir que je pourrais gagner ma vie grâce à ce qui n'avait été pour moi qu'un simple passe-temps. Sur le moment, d'ailleurs, je fus trop préoccupé par le soudain malaise de mon hôte pour penser à autre chose.<br />
<br />
– J'espère ne vous avoir rien dit qui vous ait fait du mal ? murmurai-je.<br />
<br />
– Hé bien ! vous avez touché à coup sûr une corde sensible ! Puis-je vous demander comment vous savez cela, et ce que vous savez exactement ?<br />
<br />
Il s'adressait maintenant à moi sur un ton badin, mais au fond de son regard une sorte de terreur restait tapie.<br />
<br />
– C'est la simplicité même ! répondis-je. Quand vous avez relevé votre manche pour tirer tout à l'heure le poisson hors de l'eau, j'ai vu les initiales J.A. tatouées au pli du coude. Les lettres sont encore visibles, mais étant donné leur demi-effacement et la couleur de votre peau tout autour, il est évident que vous avez tenté de les faire disparaître. Évident, par conséquent, que ces initiales vous ont été autrefois très chères et qu'ensuite vous avez souhaité les oublier.<br />
<br />
– Quels yeux ! s'écria-t-il non sans pousser un soupir de soulagement. C'est tout à fait ce que vous avez dit. Mais n'en parlons plus. De tous les revenants, les spectres de nos amours sont les pires. Passons dans la salle de billard et fumons paisiblement un cigare.<br />
<br />
A dater de ce jour et en dépit de toute sa cordialité, il y eut constamment dans le comportement de M. Trevor envers moi une pointe de soupçon. Son fils le remarqua. « Vous avez donné une telle peur au vieux, me dit-il, qu'il ne sera plus jamais sûr de ce que vous savez et de ce que vous ignorez. » Il n'avait pas l'intention de me le montrer, j'en suis certain, mais cette impression était si fort entrée en lui qu'elle se manifestait en toute occasion. Finalement, me rendant compte que ma présence le tourmentait, je brusquai la fin de mon séjour. Toutefois, la veille de mon départ, il se produisit un incident dont l'importance se révéla par la suite.<br />
<br />
Nous étions assis sur la pelouse dans des fauteuils de jardin, prenant le soleil et admirant le panorama des lacs, quand la bonne vint annoncer qu'à la porte quelqu'un désirait voir M. Trevor.<br />
<br />
– Qui ? s'enquit notre hôte.<br />
<br />
– Il n'a pas voulu me dire son nom.<br />
<br />
– Que me veut-il alors ?<br />
<br />
– Il m'a seulement dit que vous le connaissiez, et qu'il voulait vous parler juste un moment.<br />
<br />
– Faites-le venir ici.<br />
<br />
Nous vîmes apparaître un petit bonhomme à la mine chafouine, à l'allure obséquieuse, à la démarche traînante. Il portait une veste déboutonnée, tachée de goudron à la manche, une chemise à carreaux noirs et rouges, des pantalons de treillis, de grosses chaussures éculées. Il avait la figure maigre, brunie, rusée, ornée d'un perpétuel sourire qui découvrait une rangée irrégulière de dents jaunes. Ses mains ratatinées étaient à demi fermées, comme les marins ont l'habitude. Pendant qu'il traversait pesamment la pelouse, j'entendis M. Trevor comprimer un petit cri de gorge : il se leva précipitamment et courut dans la maison. Il fut de retour presque aussitôt ; quand il passa prés de moi, je sentis une forte odeur de cognac.<br />
<br />
– Alors, mon vieux ! fit-il. Que puis-je faire pour votre service ?<br />
<br />
Le marin resta debout à le regarder avec des yeux plissés. Le même sourire écartait toujours ses lèvres molles.<br />
<br />
– Vous ne me connaissez pas ? demanda-t-il enfin.<br />
<br />
– Ah ? çà, mon Dieu ! Mais c'est Hudson ! s'écria M. Trevor avec une intonation de surprise.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmh-45Vn5iHgi2taDiek7NTPB66PNdUwl0qSedrr-OaL-phbfGYwRVr24Dk16yb1PxNv2LA_CT5G1rEk9QNIP4muYC5lpayr1alAPOp7O0mbwUfGgHAWg26TI2AdupQwTOXoqiuIEWpJg/s1600/3ba507c9719259e6_landing.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="307" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmh-45Vn5iHgi2taDiek7NTPB66PNdUwl0qSedrr-OaL-phbfGYwRVr24Dk16yb1PxNv2LA_CT5G1rEk9QNIP4muYC5lpayr1alAPOp7O0mbwUfGgHAWg26TI2AdupQwTOXoqiuIEWpJg/s400/3ba507c9719259e6_landing.jpg" width="400" /></a></div>– C'est Hudson, monsieur, répondit le marin. Hé ? oui, cela fait bien trente et quelques années que je ne vous ai vu. Et vous voilà dans votre maison, tandis que moi j'en suis encore à ramasser ma croûte dans les poubelles.<br />
<br />
– Allons ! Allons ! mon vieux ! Tu t'apercevras que je n'ai pas oublié les anciens ! déclara M. Trevor, qui s'avança vers le marin, lui dit quelque chose à voix basse et reprit plus fort : Va à la cuisine. On te donnera à manger et à boire. Je te trouverai certainement une situation.<br />
<br />
– Merci, monsieur. Je viens de passer deux ans sur un cargo de huit noeuds, et je voudrais bien me reposer un peu. Je pensais que je pourrais m'arranger, soit avec M. Beddoes, soit avec vous.<br />
<br />
– Ah ! s'exclama M. Trevor, tu sais l'adresse de M. Beddoes ?<br />
<br />
– Pardonnez-moi, monsieur, mais je sais où sont tous mes vieux amis ! répondit le marin en accentuant son sourire sinistre.<br />
<br />
Il suivit alors la bonne à la cuisine. M. Trevor marmonna quelques mots pour nous dire qu'il avait été camarade de bord avec cet homme au cours de son voyage vers les terres aurifères. Puis il nous laissa et rentra. Une heure plus tard, quand nous regagnâmes la maison, nous le trouvâmes étendu ivre mort sur le sofa de la salle à manger. Cet incident me laissa une vilaine impression, et je ne fus pas fâché le lendemain de quitter Dommthrope : je sentais que ma présence serait pour mon ami une source de gêne.<br />
<br />
Tous ces événements eurent lieu pendant le premier mois des grandes vacances. Je revins m'enfermer dans ma chambre de Londres, où je procédai, durant sept semaines, à diverses expériences de chimie organique. Un jour d’automne cependant, alors que les vacances touchaient à leur fin, je reçus un télégramme de mon ami me suppliant de revenir à Dommthrope parce qu'il avait grand besoin de conseils et d'appui. Je laissai tout tomber et je repris la route du nord.<br />
<br />
Il m'attendait à la gare avec la charrette anglaise. Du premier regard, je compris qu'il venait de passer deux mois fort pénibles. Il avait maigri, il semblait rongé par le chagrin, il avait perdu la gaieté de bon aloi qui l'animait.<br />
<br />
– Le vieux est en train de mourir ! me dit-il dès l'abord.<br />
<br />
– Pas possible ! m'écriai-je. Mourir de quoi ?<br />
<br />
– D'apoplexie. Un choc nerveux. Tout aujourd'hui il a été à deux doigts de la mort. Je ne sais pas si nous le retrouverons en vie.<br />
<br />
À cette nouvelle inattendue, j'étais, comme vous le devinez, Watson, absolument bouleversé.<br />
<br />
– Et la cause ? demandai-je.<br />
<br />
– Ah ! voilà le point ! Montez, nous parlerons en route. Vous vous rappelez le type qui est arrivé la veille de votre départ ?<br />
<br />
– Très bien.<br />
<br />
– Savez-vous qui nous avons introduit ce jour-là dans notre maison. ?<br />
<br />
– Je n'en ai aucune idée.<br />
<br />
– Le diable, Holmes !<br />
<br />
Je le dévisageai avec stupéfaction.<br />
<br />
– Si, Holmes. C’était le diable en personne. Depuis son arrivée, nous n’avons : pas eu une heure de tranquillité. Pas une ! Depuis ce soir-là, le vieux n'a jamais plus relevé la tête. Et maintenant sa vie ne tient plus qu'à un souffle, il a le coeur démoli : tout ça à cause de ce maudit Hudson.<br />
<br />
– Quel pouvoir détenait-il donc ?<br />
<br />
– Ah ! je donnerais gros pour le savoir ! Mon pauvre père, si bon, si généreux, si gentil ! Comment a-t-il pu tomber dans les griffes de ce bandit ? Mais je suis content que vous soyez venu, Holmes. Je fonde de grands espoirs sur votre jugement et sur votre discrétion. Je suis sûr que vous me conseillerez au mieux.<br />
<br />
Nous volions sur la route lisse et blanche ; devant nous s'étendait tout le pays des lacs et des marécages qui miroitaient sous la lumière rouge du soleil couchant. Parmi un bouquet d'arbres sur notre gauche, j'aperçus déjà les hautes cheminées et le mât pavoisé qui indiquaient la demeure de M. Trevor.<br />
<br />
– Mon Père a fait d'Hudson, un jardinier, m'expliqua mon ami. Et puis, comme le jardinage ne lui plaisait plus, il l'a nommé maître d'hôtel ; la maison paraissait être à lui, il s'y promenait et agissait à sa guise. Les bonnes se plaignirent de son intempérance et de ses grossièretés. Papa les augmenta pour les faire taire. Hudson prenait le bateau et le meilleur fusil de mon Père pour s'offrir des petites parties de chasse. Et toujours ce visage insolent, ricanant, sournois, que j'aurais boxé vingt fois s'il avait été celui d'un homme de mon âge ! Je vous le jure, Holmes, tout ce temps-là je me suis dominé terriblement. Et maintenant je me demande si je n'aurais pas mieux fait de me contraindre un peu moins !… Bref, les choses tournèrent de mal en pis : cet animal de Hudson devint de plus en plus importun, il se mêlait toujours davantage de choses de qui ne le regardaient pas, jusqu'au jour où en ma présence il répliqua insolemment à mon père. Je le pris par les épaules et le chassai de la pièce où nous nous tenions. Il fila tout blême, avec des yeux venimeux qui exprimaient plus de menaces que n'importe quel discours. Je ne sais pas ce qui se passa ensuite entre mon pauvre vieux et lui, mais papa vint me trouver le lendemain pour me demander de bien vouloir faire des excuses à Hudson. Comme vous le pensez, je refusais net et je ne cachai pas à mon père ma surprise qu'il tolérât une pareille canaille qui prenait de si grandes libertés avec lui et avec les bonnes.<br />
<br />
« Ah ! mon enfant ! me répondit-il. C'est très facile de parler quand on ne sait pas dans quelle position je me trouve. Mais tu le sauras, Victor. Je veillerai à ce que tu sois au courant, advienne que pourra ! Tu ne penseras jamais du mal de ton vieux papa, dis, mon fils ? »<br />
<br />
Il était très ému. Il s'enferma dans son bureau toute la journée. Par la fenêtre je l'aperçus : il était occupé à écrire. Ce soir-là se produisit ce qui me parut être une bonne détente : Hudson nous annonça qu'il allait nous quitter, Il nous informa de sa détermination après le dîner ; il avait la voix épaisse d'un homme à moitié ivre : « J'en ai assez du Norfolk, nous dit-il. Je vais descendre voir M. Beddoes, dans le Hampshire. Il sera, sans mentir, aussi content de me voir que vous l'avez été. »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7_q6BIimoA17eyXwj0pzUR_0B3lGREcnk70PAjRDOrPOB8eg_D19MmVS_aWpp9Lsgs-yQRFsJMdDBb4H7bLe0dGsjmz_7FZimyn_t7Jb1kiMCZ7smXX1E-lXnp8V3WR28-jBG9vsTKe0/s1600/glor-03.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7_q6BIimoA17eyXwj0pzUR_0B3lGREcnk70PAjRDOrPOB8eg_D19MmVS_aWpp9Lsgs-yQRFsJMdDBb4H7bLe0dGsjmz_7FZimyn_t7Jb1kiMCZ7smXX1E-lXnp8V3WR28-jBG9vsTKe0/s320/glor-03.jpg" width="284" /></a></div>Avec une douceur qui me fit bouillir, mon père lui demanda : «Tu ne pars pas fâché, Hudson, je l'espère ?»<br />
<br />
Le type jeta dans ma direction un regard maussade : « Je n'ai pas eu mes excuses !»<br />
Alors mon père se tourna vers moi : « Victor, tu reconnais que tu t'es conduit avec rudesse envers ce brave type, n'est-ce pas ? »<br />
<br />
Je me bornai à répondre.<br />
<br />
« Au contraire ! Je crois que tous les deux nous avons été formidablement patients envers lui. »<br />
<br />
Il gronda : «Ah ! oui, vous trouvez ? Vous trouvez ? Très bien, mon petit ami, on en reparlera »<br />
<br />
Il se glissa hors de la pièce et une demi-heure après il avait quitté la maison. Mon père était dans un état nerveux pitoyable. Mais ce fut juste au moment où il recouvrait un peu de confiance que tomba le dernier coup.<br />
<br />
– Et de quelle manière ? demandai-je avidement.<br />
<br />
– Le plus extraordinairement du monde. Hier une lettre pour mon père arriva à la maison. Elle portait le cachet de la poste de Fording-bridge. Papa la lut, se prit la tête dans les mains, et il mit à courir en rond dans le salon comme quelqu'un qui est subitement devenu fou. Quand je parvins à le coucher sur le canapé, sa bouche et ses paupières étaient crispées d'un côté, et je vis qu'il avait une attaque. Le docteur Fordham accourut immédiatement. Nous le mîmes au lit. Mais la paralysie s'est étendue, il n'a pas repris, connaissance, et je crois que nous ne le retrouverons pas vivant.<br />
<br />
– Vous m'épouvantez, Trevor ! m'exclamai-je. Mais quoi donc, dans cette lettre, aurait pu provoquer une telle catastrophe ?<br />
<br />
– Rien. Et voilà l'inexplicable. Le message était absurde, banal. Ah ! mon Dieu ! C'est ce que je craignais…<br />
Pendant qu'il parlait, nous avions contourné le virage de l'a venue des tilleuls ; dans la lumière faiblissante du soir, nous vîmes que tous les stores de la maison avaient été baissés. Nous nous précipitâmes vers la porte. Mon ami avait la figure dévorée par le chagrin. Un homme vêtu de noir franchissait le seuil ; il s'arrêta quand il nous aperçut.<br />
<br />
– Quand cela est-il arrivé, docteur ? interrogea Trevor.<br />
<br />
– Presque immédiatement après votre départ.<br />
<br />
– Avait-il repris connaissance ?<br />
<br />
– Juste un instant avant la fin.<br />
<br />
– A-t-il dit quelque chose pour moi ?<br />
<br />
– Ceci seulement : « Les papiers sont dans le tiroir du fond du meuble japonais. »<br />
<br />
Mon ami monta, accompagné du docteur, vers la chambre mortuaire. Moi je restai dans le bureau, méditant sur toute l'affaire, et me sentant plus affligé que je ne l'avais jamais été. Quel était le passé de ce Trevor ? Il avait été boxeur, il avait voyagé, il était devenu chercheur d'or. Et comment était-il tombé au pouvoir de ce marin au visage repoussant ? Pourquoi également, s'était-il évanoui pour une allusion aux initiales à demi effacées sur son bras ? Et pourquoi était-il mort de frayeur au reçu d'une lettre de Fording-bridge ? Puis je me rappelai que Fording-bridge était situé dans le Hampshire, et que ce M. Beddoes, chez qui s'était rendu le marin probablement dans l'intention de le faire chanter, m'avait été indiqué comme résidant dans le Hampshire. La lettre pouvait donc venir soit de Hudson le marin annonçant qu'il avait trahi le secret coupable qui semblait exister, soit de Beddoes avertissant un vieil associé qu'une trahison de cet ordre était imminente. Jusque-là, c'était assez clair.<br />
<br />
Mais dans ce cas, comment se faisait il que le message fût banal, absurde, pour reprendre les mots mêmes du fils ? Il avait dû l'avoir mal lu, mal compris. Ou alors ce message aurait été rédigé dans l'un de ces codes ingénieux qui permettent d'écrire une chose qui en signifie une autre. Il me fallait avoir cette lettre entre les mains. Si elle avait un sens caché, je saurais bien le deviner. Pendant une heure je demeurai assis réfléchissant dans l'obscurité, jusqu'à ce qu'une bonne en larmes apportât une lampe ; et, tout de suite derrière elle, mon ami Trevor, pâle mais maître de lui, muni des papiers qui sont, maintenant sur mes genoux. Il s'assit en face de moi ; approcha la lampe du bord de la table et me tendit un court billet griffonné, comme vous le voyez, sur une simple feuille de papier gris ; et je lus : « Plus de difficultés : rien comme gibier à Londres pour faire la concurrence. Hudson ton représentant a très bien vendu les faisans, la faisane et la mèche de fouet. Ta perdrix rouge seule a la chance de pouvoir quitter cette semaine l'élevage d'Angleterre. »<br />
<br />
Je peux bien vous dire que je fus frappé du même étonnement que vous aujourd'hui, quand je lus ce message pour la première fois. Puis je le relus, très attentivement. Évidemment, comme je l'avais supposé, un deuxième sens devait être dissimulé dans cette étrange combinaison de mots. Ou bien y avait-il une signification convenue antérieurement dans des mots comme « mèche de fouet » ou « perdrix rouge » ? D'un code arbitraire, il m'aurait été impossible de déduire quoi que ce fût ! Or j'étais prêt à jurer que là était le noeud de l'affaire. La présence du nom « Hudson » semblait indiquer que l'objet du message était celui auquel j'avais pensé et que son auteur était Beddoes plutôt que le marin. J'essayai de le lire à rebours, mais les derniers mots : « l'élevage d'Angleterre… » me découragèrent. Puis-je tentai des mots alternés, mais ni les « Plus difficultés » comme « à pour… » ni les « de quitter semaine Angleterre » faire ne m'éclairèrent le moins du monde.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibI9ZJgWnJZnkWMcHYb4lYYN85gytaJ-g4ZNqjGtFTmSsXtjetQPgJy_aIunwUz1dU9kzz7PXuSCtsxwzNLNL2JQvrMkcKKd9lPVnwLVkxzQe93KiJM7KybkPy701VlX44wGqELgGSno8/s1600/glor-04.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="296" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibI9ZJgWnJZnkWMcHYb4lYYN85gytaJ-g4ZNqjGtFTmSsXtjetQPgJy_aIunwUz1dU9kzz7PXuSCtsxwzNLNL2JQvrMkcKKd9lPVnwLVkxzQe93KiJM7KybkPy701VlX44wGqELgGSno8/s400/glor-04.jpg" width="400" /></a></div>Enfin, tout à coup, la clé m'apparut. Je vis que le premier de chaque groupe de trois mots était seul à retenir, ce qui donnait une suite de phrases qui avaient poussé au désespoir le vieux Trevor.<br />
<br />
L'avertissement était bref, net. Je le traduisis pour mon camarade : « Plus rien à faire. Hudson a vendu la mèche. Ta seule chance : quitter l'Angleterre. »<br />
<br />
Victor Trevor enfouit son visage dans ses mains frémissantes.<br />
<br />
– Je suppose que ce doit être exact, me dit-il. Mais c'est pire que la mort, car cela signifie aussi le déshonneur. Tout de même, que signifient les mots ton représentant et perdrix rouge ?<br />
<br />
– Rien pour le message, mais peut-être en saurions-nous davantage si nous découvrions l'expéditeur. Vous voyez : il a commencé par écrire : Plus… rien… à… faire, etc. Ensuite, pour se conformer au code, il a bouché les espaces par deux mots à la suite. Naturellement il s'est servi des premiers mots qui lui venaient à l'idée. Et s'il y en a tant qui se rapportent au gibier, vous pouvez être sûr que cet expéditeur est ou un fanatique de la chasse ou un passionné de l'élevage. Qu'est-ce que vous savez sur ce Beddoes ?<br />
<br />
– Maintenant que vous m'y faites penser, dit-il, je me souviens que chaque automne mon pauvre père était invité à chasser sur sa réserve.<br />
<br />
– Alors c'est incontestablement de lui que vient le billet ! Reste à savoir la nature du secret que le marin Hudson semble avoir tenu en suspens au-dessus de la tête de ces deux hommes riches et respectables.<br />
<br />
– Hélas ! Holmes ! s'écria-t-il, j'ai bien peur qu'il ne s'agisse d'un secret de péché ou de honte ! Pour vous je n'en ai pas. Voici la déclaration qui a été rédigée par mon père quand il a su que le danger était imminent. Je l'ai trouvée dans le meuble japonais, comme me l'avait annoncé le docteur. Prenez-la et lisez-la moi. Je n'ai ni la force ni le courage de le faire moi-même.<br />
<br />
Et voici les papiers, mon cher Watson, qu'il me remit. Je vais vous les lire à vous, comme je les lui ai lus, à lui, cette nuit-là dans le vieux bureau. Sur l'extérieur il est écrit : « Détails sur le voyage du Gloria-Scott, depuis son départ de Falmouth le 8 octobre 1855 jusqu'à sa destruction à 15° 20' de latitude nord et 25° l4' de longitude ouest le 6 novembre. » Cette déclaration est rédigée sous forme de lettre. En voici le texte :<br />
<br />
« Mon bien cher fils,<br />
<br />
Maintenant que le déshonneur qui approche commence à assombrir les dernières années de ma vie, je puis écrire en toute vérité et probité que ce n'est pas la crainte de la loi, ni la perte de ma situation dans le comté, ni ma chute sous les yeux de tous ceux qui m'ont connu qui me fend le coeur : c'est l'idée que tu auras à rougir de moi, toi qui m'aimes et qui n'as jamais eu de motif pour ne point me respecter.<br />
<br />
Mais si le coup que pour toujours je redoute s'abat sur moi, alors je désire que tu lises ceci, afin que ce soit de moi que tu apprennes jusqu'où j'ai été à blâmer. Si tout au contraire se passe bien (que le Dieu tout-puissant entende ma prière !) et si par hasard ce papier n'est pas détruit et tombe entre tes mains, je te conjure par tout ce que tu considères de plus sacré, par la mémoire de ta chère mère et par l'amour qui nous a toujours unis, d'arrêter là ta lecture, de le jeter au feu et de ne plus lui accorder la moindre pensée. Si, donc, tu poursuis cette lecture, c'est que j'aurai été préalablement démasqué et mené hors de ma maison ; ou, ce qui est plus probable étant donné ma maladie de coeur, que je serai mort avec mon secret scellé à jamais sur ma langue. Dans l'un ou l'autre cas, je n'aurais rien à te cacher. Prends par conséquent chacun de mes mots pour la vérité nue. Je le jure !<br />
<br />
Cher enfant, je ne m'appelle pas Trevor. Lorsque j'étais beaucoup plus jeune je m'appelais James Armitage. Tu comprends à présent le choc que j'éprouvai il y a quelques semaines lorsque ton ami d'école me parla d'une manière qui pouvait me laisser supposer qu'il avait percé mon secret. Sous le nom d'Armitage, j'entrai dans une banque de Londres. Sous le nom d'Armitage, je fus déclaré coupable d'avoir contrevenu aux lois de mon pays, et je fus condamné à la relégation perpétuelle. Ne pense pas trop de mal de moi, mon petit enfant. J'avais à payer une dette d'honneur, comme on dit, et pour m'en acquitter j'ai utilisé de l'argent qui ne m'appartenait pas : j'étais certain que je pourrais le restituer avant qu'on s'aperçût qu'il manquait. Une terrible malchance s'acharna sur moi. L'argent sur lequel j'avais compté ne me fut pas donné, et un examen prématuré des comptes fit apparaître le déficit. L'affaire aurait pu s'arranger dans la clémence, mais les lois étaient appliquées plus sévèrement il y a trente ans que maintenant, et le jour de mon trente-troisième anniversaire je me trouvai enchaîné comme criminel avec trente-sept autres forçats dans l'entrepont du bateau Gloria-Scott, en partance pour l'Australie.<br />
<br />
C'était en 1855. La guerre de Crimée battait son plein. Les vieux bateaux de forçats avaient beaucoup servi comme transports de troupes en mer Noire. Le gouvernement fut donc obligé d'utiliser des navires plus petits et moins adéquats pour reléguer ses bagnards. Le Gloria-Scott avait fait le commerce du thé avec la Chine, mais de nouveaux voiliers l'avaient supplanté : il était trop vieux, lourdement arqué avec de larges baux. Il jaugeait cinq cents tonnes. En sus de trente-huit gibiers de potence, il transportait un équipage de trente-six hommes, dix-huit soldats, un capitaine, trois lieutenants, un médecin, un aumônier et quatre gardiens. En somme, il avait une cargaison de cent âmes quand nous quittâmes Falmouth.<br />
<br />
Les cloisons entre les cellules des forçats n'étaient pas en chêne solide comme dans les transports pénitentiaires : elles s'avérèrent minces et fragiles. Mon voisin vers l'arrière se trouvait être un gaillard que j'avais particulièrement remarqué au moment de l'embarquement. Il était jeune ; son visage clair ne portait ni barbe ni favoris ; il avait un long nez effilé, des mâchoires en casse-noix, un port de tête insouciant, et il se balançait en marchant. Par-dessus tout, il était d'une taille qui l'empêchait de passer inaperçu. Je ne crois pas qu'il y en eût un parmi nous qui lui arrivât plus haut que l'épaule. A coup sûr il ne mesurait pas moins de deux mètres ! C'était bizarre de voir au milieu de tant de figures maussades et lasses une tête qui respirait la décision et l'énergie. Quand je l'aperçus, ce fut comme un brasier dans une tempête de neige. Je fus donc satisfait de l'avoir comme voisin, et plus heureux encore quand, dans le silence mortel de la nuit, j'entendis un chuchotement contre mon oreille : il s'était débrouillé pour tailler une ouverture dans la planche qui nous séparait.<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0F-RHv4rkidYSxRbbMvSPPYbPj4AeysKJZPnmKKnaoQT-7BpMFur8U1IH2wOHOuCVzr5dsgjUOUjhGJKYBtmJB9V7x-FuywKC_-NrQ84lQJWs_Bj7Df5gPFksP1v3McfAVdDG46mUlJQ/s1600/glor-05.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0F-RHv4rkidYSxRbbMvSPPYbPj4AeysKJZPnmKKnaoQT-7BpMFur8U1IH2wOHOuCVzr5dsgjUOUjhGJKYBtmJB9V7x-FuywKC_-NrQ84lQJWs_Bj7Df5gPFksP1v3McfAVdDG46mUlJQ/s400/glor-05.jpg" width="217" /></a>– Salut, camarade ! dit-il. Comment t'appelles-tu ? Pourquoi es-tu ici ?<br />
<br />
Je lui répondis et lui demandai en échange qui il était.<br />
<br />
– Je suis Jack Pendergast, me dit-il. Et, ma foi, tu apprendras à respecter mon nom !<br />
<br />
Je me rappelais avoir entendu parler de son affaire, car peu de temps avant mon arrestation elle avait provoqué une énorme sensation dans tout le pays. C'était un homme de bonne famille et de grandes capacités, mais il était incurablement atteint d'habitudes déplorables et, par un ingénieux système d'escroquerie, il avait dépouillé quelques-uns des plus riches commerçants de Londres.<br />
<br />
– Ah ! ah ! Tu te souviens de moi ? me demanda-t-il fièrement.<br />
<br />
– Très bien !<br />
<br />
<br />
– Alors peut-être te rappelles-tu un détail curieux dans mon affaire ?<br />
<br />
– Lequel ?<br />
<br />
– J'avais près d'un quart de million, n'est-ce pas ?<br />
<br />
– C'est ce que l'on a dit.<br />
<br />
– Mais on n'a rien récupéré, eh ?<br />
<br />
– Non.<br />
<br />
– Hé bien ! où t'imagines-tu que se trouve le fric ?<br />
<br />
– Je n'en ai aucune idée, répondis-je.<br />
<br />
– Juste entre mon index et mon pouce ! s'écria-t-il. Par Dieu, je possède plus de livres à mon nom que tu as de cheveux sur ta tête. Et si tu as de l'argent, mon fils, et si tu sais comment le manier et le dépenser, tu peux faire n'importe quoi ! Alors crois-tu vraisemblable qu'un type qui pourrait faire n'importe quoi, va traîner ses guêtres dans la cale puante d'un vieux cercueil plein de rats et de poux comme ce caboteur de la côte chinoise ? Non, monsieur ! Un type pareil veille sur lui-même et sur ses copains. Cramponne-toi à lui, et, sur la Bible, tu n'auras pas à t'en plaindre.<br />
<br />
C'était sa façon de parler. D'abord je crus que de telles paroles ne signifiaient rien. Mais au bout d'un moment, quand il m'eut éprouvé et fait promettre le silence avec toute la solennité possible, il me donna à entendre qu'il y avait réellement un complot en train pour que nous nous assurions le commandement du bateau. Une douzaine de prisonniers l'avaient tramé avant de monter à bord. Pendergast en était le chef ; son argent en était le puissant moteur.<br />
<br />
– J'avais un associé, me dit-il. Un brave type comme il y en a peu, aussi fidèle qu'un cercle à un tonneau. Et plein aux as. Un richard ! Où crois-tu qu'il se trouve en ce moment ? Hé bien ! c'est l'aumônier du bateau. L'aumônier, pas moins ! Il est monté à bord avec un habit noir et des papiers en règle. Il a assez d'argent dans sa valise pour acheter le bateau depuis la quille jusqu'à la pomme du mât. L'équipage lui est dévoué corps et âme. Il pouvait acheter les matelots à tant la douzaine au comptant et il les a payés avant qu'ils signent leur engagement. Il a deux des gardiens, plus Mercer, le second. Il aurait acheté le capitaine lui-même s'il avait cru que ça en valait la peine !<br />
<br />
– Que devrons-nous faire, alors ? demandai-je.<br />
<br />
– Qu'est-ce que tu crois ? Nous allons donner à quelques-uns de ces soldats une tunique plus rouge que celle dont leur tailleur les a gratifiés.<br />
<br />
– Mais ils sont armés !<br />
<br />
– Et nous le serons aussi, mon garçon ! Il y a une paire de pistolets pour chacun de nous. Si nous ne pouvons pas prendre ce bateau, avec tout l'équipage pour nous, alors il faudra nous renvoyer à la communale. Cette nuit tu parleras à ton copain de l'autre côté et tu verras si on peut avoir confiance en lui.<br />
<br />
Je n'y manquai point. Il se trouva que mon autre voisin était un homme jeune dont la situation ressemblait à la mienne : il avait été condamné pour faux. Il s'appelait Evans, mais plus tard il changea dé nom comme moi, et il est à présent un citoyen riche et heureux de l'Angleterre du Sud. Tout de suite il se déclara prêt à se joindre à la conspiration, puisqu'il n'y avait pas d'autre moyen de salut. Nous n'avions pas encore quitté la Manche qu'il n'y avait plus que deux prisonniers tenus dans l'ignorance. L'un avait l'esprit faible et nous n'osions pas nous confier à lui ; l'autre était atteint de jaunisse et ne pouvait nous être d'aucun secours.<br />
<br />
Dès le départ, rien en vérité ne pouvait nous empêcher de prendre possession du bateau. L'équipage se composait de coquins spécialement enrôlés pour cette aventure. Le faux aumônier passait dans nos cellules pour nous exhorter, – il portait un sac noir soi-disant rempli de brochures de piété, – il venait si souvent qu'à la fin du troisième jour nous avions tous, soigneusement serrés au pied de notre lit, une lime, une paire de pistolets, une livre de poudre et vingt pièces d'or. Deux des gardiens étaient aux ordres de Pendergast ; le second lieutenant était son bras droit. Nous n'avions contre nous que le capitaine, deux seconds, deux gardiens, le lieutenant Martin et ses dix-huit soldats, plus le médecin. Pourtant nous avions décidé de ne négliger aucune précaution et de procéder à l'attaque par surprise, de nuit. Mais elle eut lieu plus tôt que prévu, et voici pourquoi :<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGGrmpkx7cUthmTE3e7ORR-HKzyDqJVso21QEOP5Tg-XTsCPGFvgbXo5Fnw2G63kKcGAKq7GA-S_1oUGDXC4ITGPxFwMcuI6Vyi19aGmz_7EE1RYNzx0wX16k4QUKBb7oBetYs4KTGFSc/s1600/glor-12.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGGrmpkx7cUthmTE3e7ORR-HKzyDqJVso21QEOP5Tg-XTsCPGFvgbXo5Fnw2G63kKcGAKq7GA-S_1oUGDXC4ITGPxFwMcuI6Vyi19aGmz_7EE1RYNzx0wX16k4QUKBb7oBetYs4KTGFSc/s400/glor-12.jpg" width="286" /></a></div>Un soir, à peu près trois semaines après notre départ, le médecin du bord était descendu pour voir l'un des prisonniers qui était malade. Passant sa main au bas de la couchette, il sentit la forme des pistolets. Sil n'avait rien dit, toute l'affaire aurait été éventée. Mais c'était un petit bonhomme nerveux : il poussa un cri de surprise et il devint si pâle que son patient devina sur l'heure ce qu'il avait découvert. Il le saisit, le bâillonna avant qu'il pût donner l'alarme, et le ficela sous sa couchette. Le médecin avait ouvert la porte qui conduisait au pont. Tous, d'un même élan, nous la franchîmes. Les deux sentinelles furent abattues, ainsi que le caporal qui était accouru pour voir ce qui se passait. A l'entrée des cabines, il y avait deux autres soldats : leurs fusils ne devaient pas être chargés, car ils ne firent pas feu sur nous, et ils furent tués tandis qu'ils essayaient de mettre la baïonnette au canon. Nous nous précipitâmes dans la cabine du capitaine ; mais au moment où nous poussions sa porte, une déflagration retentit de l'intérieur : nous le trouvâmes la tête couchée sur la carte de l'Atlantique qui était épinglée sur sa table ; l'aumônier se tenait à côté de lui, avec à la main un pistolet encore fumant. Les deux lieutenants furent arrêtés par l'équipage. Tout paraissait bel et bien réglé.<br />
<br />
La cabine de luxe était attenante à celle du capitaine ; nous y pénétrâmes en masse et nous nous affalâmes sur les banquettes en parlant tous ensemble ; nous étions au bord de la folie, dans le sentiment de notre liberté retrouvée. Tout autour il y avait des coffres, et Wilson, le faux aumônier, en fractura un pour en extraire une douzaine de bouteilles de xérès doré. Aussitôt nous leur cassâmes le goulot et remplîmes nos gobelets. Au moment où nous les levions pour trinquer, voilà que sans avertissement ni sommations une salve de fusils nous déchira les oreilles, – la cabine s'emplit d'une fumée telle que nous ne pouvions pas voir de l'autre côté de la table. Quand elle se dissipa, je me retrouvai dans un véritable abattoir. Wilson et huit forçats se tortillaient par terre, pêle-mêle. Le sang et le xérès coulaient et se confondaient sur la table encore aujourd'hui j'ai des nausées en y pensant. Nous étions paralysés par ce spectacle, et je crois que nous nous serions rendus si Pendergast n'avait pas été là. Il mugit comme un taureau et se rua à la porte avec tous les survivants derrière lui. Face à nous, sur la poupe, il y avait le lieutenant et dix de ses hommes. Les châssis vitrés au-dessus de la table de la cabine avaient été légèrement ouverts, et ils nous avaient tiré dessus par l'entrebâillement. Avant qu'ils eussent eu le temps de recharger les fusils, nous fûmes sur eux. Ils résistèrent avec acharnement, mais nous avions l'avantage du nombre ; en cinq minutes tout fut consommé. Mon Dieu ! Y eut-il jamais semblable boucherie à bord d'un navire ? Pendergast se démenait comme un démon ; il ramassait les soldats, à croire qu'ils étaient des enfants, et les balançait par-dessus bord morts ou vifs. Un sergent horriblement blessé eut le courage de nager longtemps, jusqu'à ce que l'un de nous, pris de pitié, lui fit sauter la cervelle d'un coup bien ajusté. Quand le combat prit fin, il ne restait de nos ennemis que les deux gardiens, les deux lieutenants et le médecin.<br />
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Ce fut à leur sujet que se produisit la grande querelle. Beaucoup d'entre nous étaient fort contents d'avoir reconquis leur liberté, cela leur suffisait, ils ne tenaient pas à avoir un meurtre sur la conscience. Rien de commun en effet entre jeter par-dessus bord des soldats armés d'un fusil et assister à un massacre exécuté de sang-froid. Nous fûmes huit, trois marins et cinq forçats, à déclarer que nous ne le voulions pas. Mais il n'y eut rien à faire pour ébranler Pendergast, et ceux qui partageaient son avis. Il nous affirma que notre unique chance de sécurité consistait à achever le nettoyage et qu'il ne laisserait pas en vie une langue capable de témoigner contre nous. Il s'en fallut de peu que nous partagions le sort des prisonniers, mais finalement il nous dit que nous pouvions prendre un canot et partir. Nous sautâmes sur cette offre, tant nous étions écoeurés de cette volonté sanguinaire, et nous comprenions bien qu'il n'était pas en notre pouvoir d'y mettre un terme. 0n nous donna à chacun des frusques de marin, un baril d'eau, une caisse de boeuf salé et une caisse de biscuits, plus une boussole. Pendergast nous mena devant la carte, nous expliqua que nous étions des marins naufragés dont le bateau avait sombré par 15° de latitude nord et 25° de longitude ouest. Puis il coupa l'amarre de l'embarcation et nous laissa filer.<br />
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Et maintenant j'en arrive, mon cher fils, à la partie la plus surprenante de mon récit. Les marins avaient halé bas la vergue de misaine pendant la révolte. Quand nous nous éloignâmes ils la remirent d'équerre. Comme il soufflait un léger vent du nord-est, le bateau commença à prendre de la distance. Notre canot escaladait tant bien que mal les longues vagues douces. Evans et moi, qui étions les plus instruits du groupe, nous avions pris place à l'arrière pour décider de notre destination. C'était un joli problème, car le Cap Vert était situé à plus de sept cent cinquante kilomètres sur notre nord, et la côte africaine à un millier de kilomètres sur notre est. En définitive, comme le vent venait plutôt du nord, nous pensâmes que la Sierra Leone était la meilleure solution, et nous mîmes le cap dans cette direction. L'autre bateau naviguait à ce moment presque coque noyée sur notre tribord arrière. Soudain, alors que nous regardions de son côté, nous vîmes une gerbe de fumée noire épaisse en jaillir, qui s'épanouit sur l'horizon comme un arbre gigantesque. Quelques secondes plus tard, un coup de tonnerre éclata. Lorsque la fumée fut chassée par le vent, nous ne vîmes plus trace du Gloria-Scott. Immédiatement nous virâmes de cap et rimes force de rames vers l'endroit où une brume noirâtre, flottant encore au-dessus de l'eau, indiquait la scène du sinistre.<br />
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Il nous fallut une bonne heure pour l'atteindre. D'abord nous crûmes que nous étions arrivés trop tard. Les débris d'un canot, une grande quantité de caisses et d'espars montaient et redescendaient au gré des vagues. N'ayant décelé aucun signe de vie, nous avions fait demi-tour, mais nous entendîmes appeler au secours : à une certaine distance, sur un morceau de bois, un homme gisait étendu. Nous le halâmes sur notre canot : c'était un jeune matelot qui s'appelait Hudson : il était tellement brûlé et épuisé que nous dûmes attendre le lendemain matin pour apprendre de sa bouche ce qui s'était passé.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtMF9P2Wn6FYGXj968lNs2kBSzCRy-MKRqdcL7vE0_PTTcLvYRU08UZQImyahULV-kSX1G0cX6URygp6KZJ764U8x0SgbqWDahjHldBviS41uEVdb1wUhF3zoB9NHnJXHTODFnnC2uoek/s1600/50670193.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="261" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtMF9P2Wn6FYGXj968lNs2kBSzCRy-MKRqdcL7vE0_PTTcLvYRU08UZQImyahULV-kSX1G0cX6URygp6KZJ764U8x0SgbqWDahjHldBviS41uEVdb1wUhF3zoB9NHnJXHTODFnnC2uoek/s400/50670193.jpg" width="400" /></a></div><br />
Après notre départ, Pendergast et sa bande s'étaient mis en devoir d'exécuter les cinq prisonniers survivants. Les deux gardiens avaient été abattus et jetés par-dessus bord. Puis ç'avait été le tour du troisième lieutenant. Pendergast était alors descendu dans l'entrepont et de ses propres mains il avait tranché la gorge du malheureux médecin. Il ne restait plus que le lieutenant en premier, qui était hardi et énergique. Quand il vit que le forçat s'avançait vers lui avec un couteau ensanglanté à la main, il se dégagea de ses liens, qu'il avait préalablement desserrés, et il sauta du pont dans la cale arrière.<br />
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Une douzaine de forçats armés de pistolets descendirent pour le rattraper. Ils le trouvèrent assis près d'un baril de poudre ouvert, une boîte d'allumettes dans la main. Ce baril était l'un des cent que transportait le bateau, Il jura qu'il ferait tout sauter s'il était molesté. Quelques minutes plus tard, ce fut l'explosion. Hudson pensait qu'elle avait été causée par un coup de pistolet mal dirigé plutôt que par l'allumette du lieutenant. Mais quelle qu'en fût la cause, le Gloria-Scott était anéanti, ainsi que la canaille qui en avait pris le commandement.<br />
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Telle est, mon cher enfant, l'histoire résumée en peu de mots de la terrible affaire dans laquelle je me suis trouvé engagé. Le lendemain, nous fûmes repérés par le brick Hotspur qui se dirigeait vers l'Australie, et son capitaine nous crut sans difficulté quand nous lui affirmâmes que nous étions les survivants d'un bateau de voyageurs qui avait fait naufrage. Le Gloria-Scott fut déclaré par l'Amirauté perdu en mer. Jamais son véritable destin n'a été révélé. Après un excellent voyage, le Hotspur nous débarqua à Sydney, où Evans et moi prîmes de faux noms. Nous nous dirigeâmes vers les terres aurifères ; là, parmi la foule cosmopolite qui était rassemblée, nous abandonnâmes pour toujours notre première identité.<br />
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Je n'ai pas besoin de relater la suite. Nous avons fait fortune, nous avons voyagé, et nous sommes revenus en Angleterre comme des coloniaux enrichis pour y acheter des terres. Pendant plus de vingt ans nous avons mené une existence paisible et utile, en espérant que notre passé était à jamais enterré. Imagine donc ce que j'ai pu éprouver quand dans le marin qui survint. Je reconnus instantanément l'homme que nous avions sauvé du naufrage ! Je ne sais comment il avait retrouvé nos traces, mais il était décidé à profiter de notre peur. Tu comprends maintenant pourquoi je m'efforçais de maintenir la paix entre vous. Et, dans une certaine mesure, tu sympathiseras avec la terreur qui m'habite, depuis qu'il a quitté la maison avec des menaces sur la langue pour se rendre auprès de son autre victime. »<br />
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Au-dessous est écrit, d'une main si tremblante qu'on peut à peine lire : « Beddoes m'avertit en code que H. a tout dit. Doux Seigneur, ayez pitié de nos âmes ! »<br />
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Voilà le récit que j'ai lu cette nuit-là au jeune Trevor, et je crois, Watson, qu'étant donné les circonstances, c'était un récit plutôt dramatique. Mon brave ami eut le coeur brisé. Il alla en Extrême-Orient s'occuper de plantations de thé, où il réussit bien. Quant au marin et à Beddoes, je n'ai jamais eu de nouvelles de l'un ou de l'autre à partir du jour où a été écrite cette lettre. Tous deux ont disparu complètement. Or la police n'avait reçu aucune dénonciation : si bien que Beddoes a pris une menace pour l'exécution de la menace. La police croit que Hudson et Beddoes se sont mis d'accord pour partir ensemble. Pour ma part, je pense que la vérité est exactement l'inverse. Il est probable que Beddoes, poussé au désespoir et se croyant déjà trahi, s'est vengé sur Hudson et a quitté le pays en emportant autant d'argent qu'il le pouvait. Tels sont les faits de l'affaire, docteur, et s'ils peuvent êtres utiles à votre collection, je les mets bien volontiers à votre disposition.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkxMV-lv1vWti_Mx_NjviLfQHBKgb3JIcRBCCuh-m1Vp4HAGD_4X8ZoH1SP4ty1ieOocHrtRtm9zVu0vFAkTjQTajDkPWQrsxYpgai0xaPE9kqpb0bwEpqsaRMXppdf0G_2rJky8jdQ1Q/s1600/conan-doyle-autograph.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="35" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkxMV-lv1vWti_Mx_NjviLfQHBKgb3JIcRBCCuh-m1Vp4HAGD_4X8ZoH1SP4ty1ieOocHrtRtm9zVu0vFAkTjQTajDkPWQrsxYpgai0xaPE9kqpb0bwEpqsaRMXppdf0G_2rJky8jdQ1Q/s200/conan-doyle-autograph.jpg" width="200" /></a></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-42975887450628562132010-06-06T22:31:00.002+02:002010-06-06T22:55:42.087+02:00Le Quatuor de Leeds ( 1974 / 1977 / 1980 / 1983 ) de David Peace<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi027u1G4OtU3IGYKE6ijxEgE5s_szNz_gzlAWNRwB6kCPeFmzww0tGCS2sgwT3kd3MSFR0DI0Hlv6tZSsRk68PpYWXrVc92AZIDipJC2Qyo_nxXT4nBuiv_-1A6ARnPx9Luou0VRVREWw/s1600/9782743612474.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi027u1G4OtU3IGYKE6ijxEgE5s_szNz_gzlAWNRwB6kCPeFmzww0tGCS2sgwT3kd3MSFR0DI0Hlv6tZSsRk68PpYWXrVc92AZIDipJC2Qyo_nxXT4nBuiv_-1A6ARnPx9Luou0VRVREWw/s200/9782743612474.jpg" width="129" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjELx3qh-8ZOkqfNMyXaOjOAyZCUUynVeGOmCy69lHidCeN6nk5-XVOOv6gkQeUXS0h3NGFpowy0vNNGtAAvX_cvtsnNHaBOM1lItuD6gxSOUCCYac4J8l1dhQw6761pHXQTeiw7GkE4EU/s1600/9782743613815.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjELx3qh-8ZOkqfNMyXaOjOAyZCUUynVeGOmCy69lHidCeN6nk5-XVOOv6gkQeUXS0h3NGFpowy0vNNGtAAvX_cvtsnNHaBOM1lItuD6gxSOUCCYac4J8l1dhQw6761pHXQTeiw7GkE4EU/s200/9782743613815.gif" width="128" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7tOEjNJZXPKHx4S798gqCJ4WfV9mnpmkSph5M6s7xs3g6dEnsvpmuHOs6F025n-3ySaxlXsFiEa7Bb4hNCh5QsB7-ii7V07_k4mAu7CwAbD19d-y4L7SmX4oFa-NVLKKE6Vr1axTdwUw/s1600/9782743617561.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7tOEjNJZXPKHx4S798gqCJ4WfV9mnpmkSph5M6s7xs3g6dEnsvpmuHOs6F025n-3ySaxlXsFiEa7Bb4hNCh5QsB7-ii7V07_k4mAu7CwAbD19d-y4L7SmX4oFa-NVLKKE6Vr1axTdwUw/s200/9782743617561.gif" width="126" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdc48cajjbTJIK2xvvNJed2t-pC_ZpcBsf2GKVrDfpntEGMh8wHy8zh5EyDlR8oZL6dmXBJwsfu3BUSsDNO4yC77CHVFFKAAwtJrqiWvxJGO0MXR8Sx3OTJNFbnX4agRp1_8tILUX0O8s/s1600/1980-8043309.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdc48cajjbTJIK2xvvNJed2t-pC_ZpcBsf2GKVrDfpntEGMh8wHy8zh5EyDlR8oZL6dmXBJwsfu3BUSsDNO4yC77CHVFFKAAwtJrqiWvxJGO0MXR8Sx3OTJNFbnX4agRp1_8tILUX0O8s/s200/1980-8043309.jpeg" width="127" /></a></div><br />
Un bon polar qu'il y ait enquête ou non , reflète tout d'abord la réalité du monde dans lequel nous vivons. L'important outre le caractère ou le style de l'auteur est qu'il porte un regard lucide sur ses composantes politiques , sociales et historiques.Le polar reste un divertissement mais s'il ignore la mondialisation de nos sociétés , il ne présente aucun intérêt . D'aucuns l'ont compris et entreprennent de nous plonger sur plusieurs tomes dans une époque particulière qu'ils chroniquent avec brio tout en y offrant une vision globale particulièrement documentée et en y incluant une réelle portée sociale. <br />
On connait le quatuor de Los Angeles d' Ellroy ou la trilogie Berlinoise de Philip Kerr. En parallèle on trouve aussi David Peace et son quatuor de Leeds, une chronique anglaise relatant une décennie d'errance d'un tueur en série sur fond de corruption policière , de Thatcherisme et d'effondrement social dans le Yorkshire des années 70 et 80.<br />
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J' ai aimé cette série mais je ne suis pas du tout sûr d' être en mesure d'expliquer pourquoi. Et il m'est aussi difficile de vous parler d'un roman seul plus que les trois autres. Il faut prendre l' oeuvre dans son ensemble tant le cycle est complexe , foisonne d'histoires complémentaires et symétriques, de tableaux de caractères évoluant dans une mosaïque d'événements dont le fil conducteur est l'enquête sur ce tueur , surnommé l' étrangleur du Yorshire. <br />
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1974 fait figure de prologue et m' amène à des sentiments très partagés mais en définitive plutôt bons.<br />
Les personnages semblent être une galerie de pourris, corrompus, assoiffés de pouvoir et d’argent. Même le héros est limite, insupportable parfois mais bizarre et insaisissable.<br />
L’écriture est chaotique et la lecture ardue et ce livre laisse une impression étrange : on veut connaître l’assassin mais on a hâte de finir le récit car il est très dur à tout point de vue :<br />
écriture lourde et récit brouillé. <br />
Mais 1974 est important car il introduit la plupart des personnages qui apparaissent dans les livres suivants de la série.<br />
1974 ne concerne pas directement le tueur en série mais Eddie Dunsford , personnage inclassable, grande gueule et porté sur la bouteille et qui est le correspondant de l' Evening Post en matière d'affaires criminelle. Il étudie le cas d'un meurtre particulièrement atroce d’une petite fille, Clare Kemplay , et l' enquête qu'il mène tourne vite à l'obsession. <br />
Il est persuadé qu'un lien existe entre cette affaire et d'autres filles disparues, une théorie que la police a violemment rejeté. <br />
Même s'il est sur le papier , "Le" chroniqueur judiciaire du Post, Eddie se retrouve affecté au second plan lorsqu'un journaliste d'investigation ,autrefois nominé Reporter de l'Année, rentre en scène et suit sa propre enquête entachée d'erreurs et d'ènormités. Eddie n' arrive pas à l'accepter et poursuit une enquête parallèle sur ces disparitions et sombre lentement dans la folie.<br />
Tout et tous se liguent contre lui, ses amis meurent, ses témoins également, il est passé à tabac par la police.<br />
1974 est le récit d'une descente aux enfers ou le lecteur ne peut s' identifier ou sympathiser avec aucun des personnages tant ils affichent leur vénalité, leur soif de pouvoir dans une totale indifférence. Beaucoup de vulgarité, de blasphème, racisme, sexisme,extrême violence sexuelle envers les femmes, et scènes de brutalité policière jalonnent le roman de Peace.<br />
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1977 se situe 3 ans après ( logique). On prend les mêmes personnages mais on en tire le pire.<br />
Le Yorkshire, en cette année 1977 fête le jubilé de la Reine, et le Jack l’ Eventreur local s’en donne a coeur joie. Le second tome nous fait entrer dans l'histoire de l'étrangleur et ce thème restera pour la suite de la série.<br />
Des prostituées sont sauvagement assassinées et la police est sur les dents. Nous retrouvons la même trame que dans 1974,et aussi les mêmes policiers, racistes, violeurs, violents et corrompus. Et la même déchéance humaine chez le sous-prolétariat d’une ville en pleine décadence.<br />
Le tueur est de retour, et ses attaques sont de plus en plus fréquente.<br />
La police veut absolument quelqu'un pour endosser ces crimes. Ici, les personnages principaux sont Bob Fraser, un sergent de police qui en 1974 donnait au journaliste Eddie Dunford des information non officielles, et le reporter Jack Whitehead, l'ennemi juré de Dunford. Fraser et Whitehead ont quelque chose en commun, puisque tout deux s' offrent des prostituées.<br />
Le récit amène un duo de narrateurs: Jack, le journaliste ,est alcoolique, et la tête pleine de fantômes. il ne se remet pas de la perte de sa femme. Puis Bob, le flic amoureux fou d’une prostituée, qui est également fortement attaché à son fils. Le dilemme est très dur à vivre, et il craint pour sa maîtresse. <br />
Et la police aussi corrompue que dans le précédant opus, magouille entre tout ce beau monde. Le final amènera toutefois réflexion.<br />
Pour la forme et le fond il n’y a pas trop de changements . Ecriture tranchée,et rythme saccadé. Un roman policier anglais beaucoup plus réaliste que la moyenne. Mais Peace cette fois accroche .Il n' y a certes pas un mot de trop dans ce récit, mais ils attire le lecteur par sa justesse et son intensité frénétique.<br />
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Avec 1980, Peace nous ramène avec un réalisme cru sur le sujet peu glorieux de la corruption policière.<br />
L' enquête sur l' étrangleur du Yorkshire est reprise par le Sous-chef de police du Grand Manchester, Peter Hunter, un flic honnête évoluant parmi les ripoux.<br />
Hunter se retrouve à la tête d'une nouvelle équipe pour mener une enquête parallèle, mais secrète. Publiquement leur tache sera de conseiller l'enquête officielle sur les méthodes à adopter , les pistes à suivre , les profils à surveiller. <br />
Hunter ne fait pas beaucoup confiance à la plupart des forces de police en place ayant dans le passé enquêté sur certains collègues policiers qu'il soupçonnait à juste titre de corruption. Hunter fait trop bien son métier, et bien entendu, ce n'est pas pour plaire à certains<br />
Hunter se retrouvera évincé après avoir été photographié avec son assistante dans les bras et fera lui-même l'objet d'une enquête.<br />
C’est son adjoint, de Manchester comme lui, qui lui collera deux balles dans la peau. Tout ceci avec l’assentiment des autorités locales.<br />
L' accroche est dans ce troisième épisode, plus appuyé. Et je dirais que la façon dont ce livre est écrit est plus engageant car plus mature.<br />
Les techniques que l'auteur a utilisé pour tenir compte de l'horreur des événements, non seulement des meurtres, mais aussi de la corruption , mise en exerbe, de la police, sont désormais la marque de fabrique que Peace a perfectionné au fil des ses romans. Et ce qui fait de lui un auteur incontournable du polar.<br />
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Avec 1983 , la série se clos et le voile est levé sur les deux intrigues. Les flics du Yorkshire sont pourris jusqu' à la moelle et leur corruption est mise à jour et révélée. Quant aux assassinats d’adolescentes et de prostituées, ils semblent qu'il faille les imputer à un pasteur qui porte pour l’occasion le chapeau de la police. <br />
1983 conclut le quatuor. On signale la disparition d’une petite fille à Morley, là où avait été enlevé et assassiné la petite Clare Kemplay neuf ans auparavant. Certaines personnes s’interrogent sur cet enlèvement. Et si le type arrêté à l’époque n’était pas le véritable meurtrier ? Et si le coupable courrait toujours ? Deux personnages vont être amenés à reprendre l’enquête.<br />
On se déplace dans le temps par des effets de flashback entre 1983 et les événements de 1974, 1977 et 1980. Les histoires sont racontées par BJ, d'abord vu en 1974,prostitué gay et indic occasionnel, qui sait plus de choses qu’il ne le dit… Puis par l'avocat John Pigott en1977,chargé de réhabiliter l’homme arrêté en 1974 et de défendre celui qui est accusé de ce nouvel enlèvement. Et pour finir ,le chef de police Maurice Jobson, membre du groupe de flics pourris qui règne sur les trois premiers tomes, mais qui possède encore assez d’humanité et de conscience professionnelle pour tenter de stopper le sadique à l’œuvre depuis plus d’une décennie.<br />
Ici, la plupart des questions posées par les livres précédents sont traitées, les réponses fusent entre ce qui s'est passé et qui était responsable de quoi.<br />
1983 fait aussi office de lexique des trois premiers récits , une indéniable réussite formelle et narrative, dernier mouvement d’un requiem poignant et douloureux dédié aux victimes d’un lieu et d’une époque...<br />
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Ces livres ne sont pas faciles à lire et requièrent une attention particulière de notre part, nous lecteurs, pour garder le fil d'une histoire, certes tirée d'un fait réel , mais accouchée , il faut le dire ,dans la douleur . Cela peut paraître indigeste et plus d'une fois on se retouve perdu.<br />
Mais l'auteur au fil de ses romans a affiné son écriture et a su reconstituer l'atmosphère particulière de cette époque.<br />
Il est sur qu'on appréciera la galerie de personnages et surtout l'exposition sans condition de leurs travers et de leurs faiblesses.<br />
Au final on est scotché parce qu' avoir côtoyer ces personnages , même si ce n'est pas vraiment une sinècure , cela nous pousse inéxorablement à connaître leur évolution dans la série et à suivre leurs périgrinations à travers cette décennie.<br />
<br />
Mais si tout ceci est décrit de façon plus que réaliste , parfois outragée, David Peace porte sur ces événements troubles un regard acerbe entremèlé d'une critique sociale des plus cynique <br />
Une fresque sombre et glaçante qui malgré ces erreurs et ces lourdeurs, est une pièce maitresse dans l' univers du polar.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-72320010805347478272010-06-06T15:03:00.001+02:002010-06-06T15:55:05.311+02:00Antichrist de Lars Von Trier<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiULuJHUjvfWcNFzRgDsgyQ3nHrT52y1KGbljWIDwBsPtU3L2hRT35S3ZPvqnne20N4cOx6O9xacl8tXFxVVX3IU3ydNqjYbCw1NfdEjgsZHEltHInr69K8sjg9at9ohxHv-iVbtIjrrT0/s1600/antichrist-australian-os3.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiULuJHUjvfWcNFzRgDsgyQ3nHrT52y1KGbljWIDwBsPtU3L2hRT35S3ZPvqnne20N4cOx6O9xacl8tXFxVVX3IU3ydNqjYbCw1NfdEjgsZHEltHInr69K8sjg9at9ohxHv-iVbtIjrrT0/s400/antichrist-australian-os3.jpg" width="276" /></a><br />
Cela n'arrive qu'une fois par décennie, un film si difficile, si beau et si controversé - "Antichrist" ne déçoit pas et c'est sans conteste l'œuvre la plus problématique, impénétrable, choquante et dérangeante de Lars Von Trier. <br />
Un mélange de Breaking the waves et de Dogville mais sur fond de règlement de compte entre un homme et une femme dont le couple était céllé par l'enfant et qui s'éffrite inéxorablement à la mort de celui-ci. <br />
<br />
Antichrist est un film d'horreur au sens propre du terme , pimenté de sexe et tourné comme un polar nordique.<br />
Difficile donc a classer , Thriller mystique ou sexuel, Psychothérapie et rédemption thérapeutique, ou film d'horreur voyeuriste ? Antichrist est un film de genre : tous les éléments du film d’angoisse, d’horreur, y sont transfigurés, ménageant un suspense et une angoisse englobant totalement les personnages. Mais des personnages qui rassemblent les éléments caractéristiques qu'on retrouve dans les polars, victime et bourreau s'entrecroisant dans un huit-clos <br />
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<br />
Un couple ( Dafoe et Gainsbourg) fait l'amour sous la douche, silencieusement mais furieusement. L'enfant sort du lit. Les flocons de neige commencent à tomber et rentrent par une fenêtre ouverte. Curieux, le garçon atteint la fenêtre mais laisse tomber son ours en peluche par l' extérieur. Il tente de le rattraper et se défenestre. Suivant la chute du garçon au ralenti, Von trier coupe sur un gros plan du visage de Gainsbourg au moment ou elle atteint l'orgasme, puis sur Dafoe La tension retombe et le prologue se termine par un plan large de l'enfant s'écrasant sur le parking couvert de neige, suivi de son ours en peluche.<br />
Incroyablement touchée par la culpabilité , la femme sombre , tandis que l'homme est tellement dans le deni qu'il en devient d'une certaine manière si fermé que c'en est choquant. <br />
Il est psychothérapeute, et tente d'aider sa femme ( même s'il ne devrait pas) à surmonter l'atrocité de ces événements , dans un premièr temps la prise d' antidépresseurs. Puis par l'isolement partagé pour tenter de sauver , ensemble , ce qu'il reste de leur mariage. Ils s'enferment dans une cabane dans la forêt , dans un lieu emplis de souvenirs , où elle et leur fils ont passé beaucoup de temps ensemble.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKbeLhh5UYqrwfiWiCaAjobCNkzpaT-0Fk67SDUehy237ooHKel1QaiJjbPO20tHb12pbzBV8CoXTUdRe6LjwtlA5dLfY4g-Yq_pOaFonMYiTrEo2lDdK52Sz6SjZXFrh1hVVPDhJaFNk/s1600/2963773ahcva.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKbeLhh5UYqrwfiWiCaAjobCNkzpaT-0Fk67SDUehy237ooHKel1QaiJjbPO20tHb12pbzBV8CoXTUdRe6LjwtlA5dLfY4g-Yq_pOaFonMYiTrEo2lDdK52Sz6SjZXFrh1hVVPDhJaFNk/s320/2963773ahcva.jpg" width="320" /></a></div>Pourquoi un tel titre , Antichrist ? Il est réducteur d’y lire une association définitive entre le Diable et la femme. D’abord parce que le personnage de Charlotte Gainsbourg, tel qu’il est présenté n’est pas une femme névrosée par nature, mais qui tombe malade. Ensuite, parce que le personnage joué par Willem Dafoe est assez insupportable. De lui, on ne lui voit que peu d’émotions humaines. Il est avant tout le thérapeute, apportant des réponses à toutes les angoisses et expérimentant toutes sortes d’exercices sur sa propre femme. Pour le spectateur, il est le sociopathe ,dépourvu de sensibilité.<br />
La femme sombre dans un état de démence , la transformant en furie ; son mari la traite par une technique comportementaliste discutable ,qui confine au sadisme. Leur relation qui oscille entre rationalité et pulsion , déraison et désespoir va tourner court, et finir mal. La douleur, Lars von Trier la traduira par la haine, la femme brutalisera son mari .<br />
Pour Von Trier c'est elle le bourreau , et lui , la victime : elle ira jusqu'a le castrer.<br />
La femme est-elle réellement l’antéchrist ? Que signifie l’épilogue, où l’on voit Willem Dafoe auréolé d’une lumière christique, jusqu’à l’ultime scène où une myriade de femmes aux visages aveugles remonte la forêt ? <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9AmPorVbS2BHX_NwFyMvjU0_4q_clBR2NGxZsSgNci1EjymKhLKlr-6JEIekW64cLt6fm8Hn9kykEec7YE_7wwmK9_j2dzZyqkUrgQweDwBMs2Y0gBi4Bh9xfoERPg_HKMnKL8TUUkEA/s1600/19079077_w434_h_q80.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9AmPorVbS2BHX_NwFyMvjU0_4q_clBR2NGxZsSgNci1EjymKhLKlr-6JEIekW64cLt6fm8Hn9kykEec7YE_7wwmK9_j2dzZyqkUrgQweDwBMs2Y0gBi4Bh9xfoERPg_HKMnKL8TUUkEA/s400/19079077_w434_h_q80.jpg" width="400" /></a></div>Et Von Trier, avec son esprit torturé et tortueux, orchestre avec brio un chaos, une chute vers l'horreur prévisible , ce qui est d'autant déconcertant. Certaines scènes vous feront détourner le regard, d'autres vous feront couvrir vos oreilles. <br />
<br />
Le jeu des acteurs de ce film est au-delà du perfectionnement. Charlotte Gainsbourg obtiendra le prix de la meilleure interpréte féminine à Cannes et elle l' a mérité haut la main tant son jeu est criant de vérité et transcende la douleur émotionnelle de son personnage. Dafoe offre comme d'habitude un jeu parfait, mais c'est ,cette fois, la meilleure performance qu'il offre. <br />
Ce film est important à de nombreux niveaux différents, c'est de l' art brut , ce qui est rare au cinéma et qui devrait être étudié image par image tant il est complexe ( à la manière d'un Lynch ).<br />
<br />
Mais attention à ne pas mettre au regard d'âmes sensibles ou dépressives .Ce film contient des scènes qui comptent parmi les plus choquantes et les plus crues que je n'ai jamais vues.<br />
Un chef d'oeuvre tirant jusqu' au bout de l’écœurement et une descente aux Enfers qui pousse le spectateur dans ses retranchements tant Lars von Trier explore l' obsession castratrice de la façon la plus stricte, la plus littérale.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-91850954268027974442010-05-30T20:57:00.001+02:002010-05-30T20:57:35.476+02:00Secondes noires de Karin Fossum<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDliNeXmBfOrwJVTQhSDE7942TBj8GsbA4v4gWe7voefalSwLpUV7bYgOHY3247fn8lEGf8u6kv4_6ORs8BEJ75M17p242OcGFhsWP7shihUF4XELTUg7Sy9GSOwnAbNeARvRDZXLhqhA/s1600/942812-gf.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDliNeXmBfOrwJVTQhSDE7942TBj8GsbA4v4gWe7voefalSwLpUV7bYgOHY3247fn8lEGf8u6kv4_6ORs8BEJ75M17p242OcGFhsWP7shihUF4XELTUg7Sy9GSOwnAbNeARvRDZXLhqhA/s1600/942812-gf.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDliNeXmBfOrwJVTQhSDE7942TBj8GsbA4v4gWe7voefalSwLpUV7bYgOHY3247fn8lEGf8u6kv4_6ORs8BEJ75M17p242OcGFhsWP7shihUF4XELTUg7Sy9GSOwnAbNeARvRDZXLhqhA/s400/942812-gf.jpg" width="250" /></a></div><br />
<br />
Ida Joner est une jolie fillette de neuf ans qui fait le bonheur de sa mère, Helga .Ida est une enfant exemplaire comme en reverait n'importe quelle mère et surtout un enfant unique et couvée. Un matin , impatiente d'attendre son 10ème anniversaire , elle enfourche son vélo - un beau vélo jaune tout neuf et à pédales - pour aller faire quelques emplettes en ville, " des bonbons surtout ,puis une bande dessinée"...Et disparait. <br />
Lorsque sa fille ne revient pas, Helga craint le pire et a de suite le sentiment que quelque chose de terrible a du se passer .<br />
<br />
La communauté dans laquelle elles vivent ( une petite ville norvégienne d'extérieur respectable mais où les passions et secrets restent cachés sous la surface propre) s'organise et une battue commence , mais on ne trouve de traces ni d'Ida ni de son vélo. <br />
Helga s'appuie fortement sur sa sœur, Ruth, et son ex-mari, Anders. Sa sœur a elle aussi sa part de problèmes. Son fils, Tomme traîne avec un trafiquant de drogue présumé, Willy Oterhals, et son comportement à la maison est de plus en plus difficile . Ruth est de plus en plus convaincu qu'il lui ment et qu'il est peu être impliqué dans des affaires louches.<br />
<br />
Le courtois et distingué inspecteur Konrad Sejer et son jeune acolyte Jacob Skarre prennent l'enquête en main. L'interaction entre eux - le jeune homme voit son patron comme un mentor - est prometteuse, mais on peut parfois regretter le manque de developpement de Karin Fossum sur cette relation . Sejer est un personnage fascinant et mérite peut être davantage l'importance qu' il lui est accordée. Il est grand et imposant, et intègre croit encore au respect et à la dignité que l'on se doit d'apporter à tout suspect.<br />
Sejer est aussi compréhensif , attentif et patient, préfèrant permettre au coupable de choisir le moment opportun pour se confesser.<br />
<br />
Comme le roman se déroule dans une petite communauté norvégienne, ce type de paramètre présente toujours certaines difficultés pour un auteur de romans policiers, car il existe un nombre limité de suspects pour brouiller les pistes. Mais Sejer connait et comprends trés bien ces concitoyens. <br />
Il se contente d'attendre son heure, à les interroger délicatement et avec soin, persuadé qu'il y parviendra à la fin et avec un minimum de dommages non seulement pour la famille de l'enfant disparu, mais aussi pour la communauté elle même.<br />
Un mélange entre le Cadfael d'Ellis peters et l' Erlendur d ' Indridason.Une touche anglaise aussi tout en évitant de tomber dans l'archétype du personnage lisse et sans défauts. <br />
Il est réconfortant avec Helga dans ses temps de douleur et d'inquiétude. Il ne tarde pas à retrouver la bicyclette d'Ida , mais cette découverte ne fournit aucune preuve supplémentaires à l'enquête. <br />
<br />
Plusieurs jours plus tard , le corps d'Ida est retrouvé sur le bord d' une route. Elle ne semble pas avoir été blessée ni violée, vêtue d'une chemise de nuit coûteuse et soigneusement enveloppée dans une housse de couette blanche.<br />
La chasse conduit finalement vers un homme du pays, Emil Johannes Mork, qui est quelque peu mentalement déficient et n'est capable de sortit qu'un seul mot, "Non". <br />
<br />
Alors bien sûr , on peut trouver l'intrigue prévisible et les efforts de l'auteur pour jeter des soupçons sur certains des autres personnages un peu vains. Cependant, tout cela est à mon sens secondaire. Nous savons assez rapidement qui est impliqué .Mais ce que nous ignorons, c'est le mobile ....et un mobile qui ne sera pas facile à discerner !!!<br />
Secondes noir n'est pas un thriller au sens propre du terme et encore moins un "Procedural " , c'est plus une étude sociologique sur la dynamique de la famille, même celles qui semblent être unie et heureuse. sur la famille d'Ida , morte sur le siège arrière d'un véhicule mais aussi sur celle d' Emil Mork et la relation qu'il entretient avec sa vieille mère Elsa, et sur la famille de Ruth et les tensions avec Tomme en pleine crise d' adolescence.<br />
<br />
Comme dans tous les romans de Fossum, le point fort est sans aucun doute l'écriture quelque fois un peu guindée mais fluide et attachante. <br />
Et l'air de profonde tristesse qui monte au fil de se roman autour de la disparition et le meurtre d'un enfanr , n'est jamais entaché de voyeurisme. Il faut rendre hommage à la sensibilité et à l'empathie de Karin Fossum et de Secondes noires. <br />
Un polar certes atypique mais un polar rare qui nous arrache des larmes.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-41722348780429965092010-05-30T20:28:00.002+02:002010-05-30T20:42:24.240+02:00Code 10 de Donald Harstad<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqISR0vi-eDuO46b5QtL1cqaLXb_BS207xUtMRwO0Niorz87afupZ68D6QmSccZ6B7dWjFGgcP7lg_anUW4eDx03cJ4AXBQVRZMitkcMgc1q8j9Ykj4xRrYQBAQ3zLXAkBRbjqzHsdVVA/s1600/9782749104287R1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqISR0vi-eDuO46b5QtL1cqaLXb_BS207xUtMRwO0Niorz87afupZ68D6QmSccZ6B7dWjFGgcP7lg_anUW4eDx03cJ4AXBQVRZMitkcMgc1q8j9Ykj4xRrYQBAQ3zLXAkBRbjqzHsdVVA/s400/9782749104287R1.jpg" width="253" /></a><br />
Changez d'atmosphère: Au sombre New York et aux lumières de L.A ; préférez l'Iowa ,son silence et sa solitude ,son hiver et sa neige quasi permanente, ses immensités "désertiques", et ses difficultés à communiquer et à se déplacer...ça donne un ton réellement différent !<br />
<br />
Carl Houseman est shérif en second du comté de nation , Iowa .Amateur de beignets et de café, fumeur et gras du bide , il est guetté par l’infarctus.Au poste , il est l'un des anciens , un sage respecté.<br />
Mais la police, dans ces zones décentralisées du Middle west où la population est éclatée dans des milliers de fermes, a bien peu de moyens. <br />
<br />
L’assassinat d’un policier chargé de repérer des plantations occultes de cannabis et du dealer qu'il était censé arreter, persuade rapidement Houseman de la présence sur place de groupes paramilitaires néo-nazis .<br />
L’intervention immédiate des stups et du FBI, le contrôle jaloux de ses découvertes l’obligent à travailler tout en finesse pour poursuivre ses investigations.<br />
Au programme une sombre histoire de drogue, une planque loupée, des petits dealers puis des plus gros pour finir ...L'Iowa profond comme on ne l'attends pas. <br />
<br />
<span class="postbody"></span><br />
Harstad a choisi pour décor l’Iowa où il a exercé trente ans les fonctions de shérif rural. Les attitudes et le comportement du héros Carl Houseman sentent tout à fait l'autobiographie. <br />
Donald Harstad décrit des évènements et des processus qui paraissent tellement vraisemblables, d'une façon tellement juste ( telle la compétition entre les différents services de police , les milices paramilitaires et les anti-fédéraux), posée et dénuée de tout artifice, qu'on se pique au jeu au fil des pages, regrettant fortement que cela se termine.<br />
L'écriture est tranchée ,sèche ,brut et quasi documentaire, très précise, presque chirurgicale, idéale pour décrire les milieux populaires quelques peu déjantés ou évolueront nos héros.<br />
<br />
Harstad connait bien les rouages policier , les enquêtes de terrain et les faits divers sordides.Au premier abord, rien de bien révolutionnaire chez ce policier saisi, comme tant d’autres flics avant lui, par le démon de l’écriture. Pourtant, ces deux romans montrent qu’en matière de procédure policière, on a affaire à un maître. Le sous-genre du « procedural », lancé par Ed Mc Bain, avant d’être illustré brillamment par Joseph Wambaugh ou Patricia Cornwell, prend ici un coup de jeune.<br />
<br />
Même s'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les aventures précédentes de cette fine équipe, je ne peux que vous recommander de commencer par le premier de la série. En effet si les enquêtes sont totalement indépendantes, il est extrêmement intéressant de suivre l'évolution des personnages, surtout que le style sans fioritures d'Harstad ne s'attarde pas sur les détails.<br />
On reste accroché aux basques du shérif pour la résolution de chaque affaire car chaque intrigue tient du vécu. <br />
<span class="long_text" id="result_box"><span title=""> Cela pourrait être le récit laborieux d'un manuel de formation de la police, d'une étude de cas des différents codes utilisés , mais Harstad sait raconter ses années d'expériences.</span></span><br />
Mais quoi de plus parlant que de découvrir vous même l'écriture brute d'Harstad , son grand sens de l'authenticité ,et faire connaissance avec le sherif Houseman, un homme simple mais sans concession .<br />
Voici en lecture gratuite le premier chapitre offert par les éditions du cherche-midi ( en pdf sur leur site)<br />
mais attention, ceci n'est pas un Ebook...<br />
<br />
<br />
<br />
<div style="color: red; text-align: center;"><span style="font-size: x-large;">Code 10 </span></div><div style="color: red; text-align: center;"><br />
<span style="font-size: large;">Donald Harstad</span></div><br />
<br />
<i><span style="font-size: large;">- 1</span></i><br />
<br />
<br />
<br />
Je m' appelle Carl Houseman. Je suis shérif en second du comté <br />
de Nation, dans l' Iowa, et doyen des enquêteurs de la brigade. <br />
Doyen du fait de mes annèes de carrière, mais aussi doyen par <br />
l' àge, un sujet qui commence à m' agacer doucement, quand on me <br />
classe, d'emblèe, parmi les "seniors". Je viens tout juste de franchir <br />
le cap de la cinquantaine, et je prends assez mal les allusions <br />
que certains s' autorisent à formuler sur ma qualitè de " vieux flic". <br />
En revanche, je vous parlerai volontiers des meurtres qui, vers la <br />
fin de l' été 1996, ont empêché de dormir la population locale. <br />
<br />
Tout a commencé le 19 juin, vers 15 heures. J'avais dècidé <br />
d' aller ramasser les deux gars préposés à la surveillance d' un champ <br />
de cannabis au coeur du parc Basil, une étendue boisée d' environ <br />
sept cent cinquante hectares, tout en collines abruptes largement <br />
couvertes de broussailles. <br />
<br />
A 4 h 58, une de nos voitures avait déposé l' agent spécial Bill <br />
Kellerman, de la brigade des Stups d' Iowa, ainsi que notre adjoint <br />
Ken Johansen, dans l' immense parc d état, pas trop loin de la route <br />
et du champ illègal, au creux d' une vallée particulièrement profonde. <br />
<br />
Je n' y avais jamais mis les pieds, mais je connaissais l' endroit. <br />
Il m' était arrivé, naguère, de participer à ce genre de mission, et <br />
je n'étais que trop heureux d' y couper, cette nuit-là. On y crève de <br />
chaud, on s' y emmerde comme des rats morts, et pour un rèsultat <br />
plus que problèmatique. <br />
<br />
Bill et Ken ètaient de bons éléments, avec une large expèrience <br />
des Stups, et brûlaient de coincer les propriètaires du champ <br />
repéré par l' hèlicoptère Huey de la garde nationale, dans le cadre <br />
du dernier programme antidrogue. Présent à bord de l' hélico, Ken <br />
avait signalé le fait à Bill. Tous deux s' étaient alors rendus sur <br />
place, ou les attendaient une bonne centaine de plants en parfaite <br />
santé. Ils comptaient bien, cette nuit, interpeller les cultivateurs. <br />
<br />
Le but de l' expédition ? Veiller au grain jusqu' à les prendre en <br />
flag, lorsqu' ils viendraient arroser et bichonner leur pactole végétal. <br />
Nous n' avions aucune idée de leur identité.... même s' il circulait pas <br />
mal d' hypothèses. <br />
<br />
J' avais choisi de me garer à un endroit haut perché, à plus de <br />
deux kilomètres de nos agents en planque. Je ne pouvais pas les <br />
voir, mais ma position élevée me permettait de garder un oeil sur le <br />
champ et surtout de capter d' éventuels appels radio. Parqué à <br />
l' ombre d' une vieille grange abandonnée, j' étais sur place depuis <br />
une bonne heure, il faisait tiède et salement humide, mais dans un <br />
souci de discrétion, j' avais stoppé la clim de ma voiture, et tentais <br />
d' oublier la chaleur en travaillant à la maquette du voilier qui <br />
meublait mes loisirs, à l' époque. <br />
<br />
J' avais cessé de fumer, et je le regrettais amèrement. Je ne cessais <br />
de transpirer, et je le regrettais encore davantage. J' avais emportè <br />
quatre boîtes de soda dans une petite glacière. Trois pour trinquer <br />
avec les copains, quand j' irais les récupérer. Et la quatrième pour <br />
patienter. Ma portière était grande ouverte, mais il n' y avait même <br />
pas un souffle de brise. <br />
<br />
Je commençais à enrouler le filin qui rattachait la vergue de la <br />
bonnette au bout-dehors quand j' entendis un drôle de petit bruit. <br />
Comme une dètonation étouffée, puis une autre. Puis toute une <br />
série comparable au démarrage d' une tondeuse à gazon. Je reposai <br />
mon fil et me retournai vers le champ. Dans le silence retrouvé, <br />
une légère bruine brouillait les contours du paysage. <br />
<br />
Suivant des yeux le mince ruban de route empierrée qui menait <br />
au futur point de ramassage, je tendis l' oreille, mais je n' aurais su <br />
dire si ces drôles de bruits étaient venus de là-bas. Il y avait de <br />
nombreuses fermes aux abords et des tas de tracteurs capables <br />
de produire ce genre de pétarade. J' allais reprendre ma maquette <br />
quand le bruit recommença de plus belle. Debout près de ma <br />
voiture, j' explorai les environs du regard, sans rien dècouvrir <br />
d' extraordinaire. De nouveau, le silence total. <br />
<br />
" Maitland. Quatre ! " hurla tout à coup ma radio. Si fort que je <br />
faillis bondir hors de ma peau. <br />
<br />
Et pas de réponse. Apparemment, le central n' avait pas entendu <br />
l' appel qui émanait du fond de la vallée. Quatre, c' était Johansen. <br />
Selon les instructions reçues, il émettait sur le canal assistance. <br />
Il m' avait paru hors d' haleine et passablement excité. Tenaient-ils <br />
le ou les suspects ? <br />
<br />
Micro en main, j' émis sur un autre canal : <br />
<br />
- Maitland. Trois. Quatre appelle sur la chaîne assistance. <br />
<br />
- Aucune réception jusque-là, Trois, riposta la douce voix <br />
féminine. <br />
Je lançai mon moteur et bouclai ma portière. Prêt à aller ramasser <br />
Bill et Ken avant l' heure. <br />
<br />
- MAITLAND. QUATRE. BESOIN D' ASSISTANCE. <br />
<br />
La voix était plus excitée, plus chargée d' angoisse que jamais. <br />
Je dévalai l' allée ravinée à toute vitesse. Le ou les suspects étaient-<br />
ils en fuite ? <br />
<br />
- Maitland. Quatre réclame assistance. <br />
Enfin, au troisième essai : <br />
<br />
- Parlez, Quatre ! Standard à l'écoute. <br />
<br />
- MAITLAND. ICI, QUATRE. DIX -TRENTE-TROIS. JE <br />
REPETE DIX -TRENTE-TROIS. AVONS ETE ATTAQUES. <br />
A L' ARME AUTOMATIQUE. 688 HORS DE COMBAT. <br />
BESOIN D' ASSISTANCE. TRES VITE. <br />
<br />
Courte pause. Puis, toujours aussi calme, la réponse du standard : <br />
- Reçu, Quatre. Noté dix-trente-trois. Un officier au tapis ? <br />
- Dix-quatre. <br />
- Maitland. A toutes les voitures. Dix-trente-trois. Un officier <br />
au tapis. Possibilité d'armes automatiques. <br />
En atteignant la route empierrée, je changeai de canal. <br />
688 hors de combat ? <br />
<br />
- QUATRE ? TROIS EN ROUTE. A MOINS DE DEUX <br />
KILOMETRES. <br />
<br />
Je branchai la sirène et plantai le gyrophare sur le toit de ma voiture <br />
banalisée. Accélérai à mort en essayant de boucler ma ceinture. <br />
Pour l' assurance. En cas d' accident. <br />
<br />
Transmission brouillée. Gros problèmes de communication, sur <br />
ce terrain vallonné. Un gars au tapis. Kellerman ? Ken lui-même ? <br />
La terre était sèche. Il n' avait pas plu depuis un bout de temps, <br />
et le nuage de poussière, au cul de ma voiture, battait tous les <br />
records. Si quelqu' un avait descendu un flic, il n' allait pas traîner <br />
dans le secteur. Je stoppai sur la route. Pas de poussière, nulle part. <br />
Excepté la mienne qui se rabattait à ma suite et m' empêchait de <br />
découvrir la vallée. Pas de nuage de poussière, donc pas d' autre <br />
vèhicule. <br />
<br />
- Ici, Trois. Dix-trente-trois. <br />
Mon indicatif, suivi du code informant à la fois Maitland et <br />
Johansen que j' étais au point de rendez-vous. J' empoignai mon <br />
talkie-walkie et bouclai la voiture. <br />
<br />
La voix de Johansen était calme. Trop calme. <br />
<br />
- Remonte la vallé, Trois. Ouvre l' oeil. Ils ont des mitrailleuses. <br />
Et je pense qu' ils sont toujours là. <br />
Merci du renseignement. J' ouvris mon coffre, en tirai mon <br />
AR-15 avec trois chargeurs de trente coups. Des dealers armés de <br />
mitrailleuses ? Dans ce parc ? Ou l' équipe avait-elle mis les pieds ? <br />
<br />
J' étais en blue-jean, T-shirt bleu et tennis blanches, avec mon <br />
arme de service sur la hanche droite. Pas exactement une tenue de <br />
camouflage. Je chaussai ma casquette de base-ball bleu foncé marquée <br />
du logo " USS Carl Vinson. CIN 70 " en lettres jaunes. Un peu juste pour <br />
rechercher dans le sous-bois des suspects armès jusqu' aux dents. <br />
<br />
Le vieil imper caoutchouté, de couleur verte, en rade dans <br />
mon coffre depuis toujours ? C' était un peu mieux. La trousse de <br />
premier secours réglementaire, au cas ou. Et le gilet pare-balles ? <br />
Blanc, avec des bretelles blanches. Et pour comble, histoire de <br />
rigoler, j' avais dessiné dessus une série de cercles concentriques au <br />
marqueur rouge. Il faisait de toute manière beaucoup trop chaud <br />
pour porter ce truc-là. <br />
<br />
Je recollai le pare-balles dans son sac-poubelle et repris contact <br />
avec Johansen, par talkie-walkie. <br />
<br />
- Tu peux me dire ou tu es, Quatre ? <br />
Après une pause, dans un souffle : <br />
- Tout droit. Sur cent cinquante mètres à peu près. Ensuite, <br />
tourne à droite. Par le petit sentier. <br />
Puis, avec un léger dècalage : <br />
- Fais gaffe. <br />
<br />
Aucune des blagues habituelles en pareil cas. Je me sentais . <br />
peu près aussi invulnérable qu'une pipe en terre dans un tir forain. <br />
Après cinquante mètres de grimpette, l' herbe s' épaissit rapidement <br />
et la broussaille se referma de part et d' autre, marquant la <br />
naissance d' un étroit sentier. J' en escaladai vingt-cinq mètres avant <br />
de me demander si c' était vraiment la meilleure chose à faire. <br />
D' instinct, je m' écartai légèrement sur la droite avec l' intention de <br />
me frayer un chemin dans le sous-bois. <br />
<br />
Sous-bois, mon cul ! Cette saleté dépassait le mètre quatre-vingts <br />
et la plupart des tiges, rameaux et ramifications avaient <br />
l' épaisseur d' un de mes doigts, en plus raide. Impossible de progresser <br />
là-dedans sans perdre un temps fou et faire plus de boucan <br />
qu' un troupeau de buffles. Johansen avait raison. C' était par le <br />
sentier ou rien. <br />
Je m' y résignai, en calculant mes chances de repérer le premier <br />
tout tireur à l' affut. Résultat proche de zéro. Je regrettais, du coup, <br />
d' avoir laissé mon pare-balles au vestiaire. <br />
<br />
Vingt-cinq mètres de plus et je balançai mon imper en marge du <br />
sentier. Je suais abondamment, mon coeur battait à tout rompre, ma <br />
respiration s' emballait. Mais j' avançais tout de même. Un des nôtres <br />
au tapis. Je n' arrivais pas à y croire. <br />
<br />
- Trois ? s' informa soudain mon talkie-walkie. Tu en es ou ? <br />
- J'arrive, Quatre. <br />
J'arrivais. Malade d' appréhension. De sueurs alternativement <br />
chaudes et froides. D' épuisement. D' irritation des sinus. <br />
J' avais réduit le volume. Quand Johansen parla de nouveau, sa <br />
voix n' était plus qu'un chuchotement rauque. <br />
<br />
- Je crois qu'ils sont partis. Je n' entends plus rien. <br />
Ils, pas il. Et qu'il n' entende plus rien ne voulait pas dire qu'il <br />
n' y avait plus personne. <br />
<br />
- OK, Johansen. Kellerman ? <br />
Je chuchotais, moi aussi. <br />
- Bill est mort. <br />
- Quoi ? <br />
Difficile de l' entendre. A plus forte raison de le comprendre. <br />
- Tu veux répéter ? <br />
- Bill est mort. Dépêche-toi. <br />
- Qui est mort ? <br />
- Kellerman. Kellerman est mort. <br />
J'avais encore ralenti. Fatigue autant que prudence. Mon coeur <br />
battait si fort dans mes oreilles que je n' aurais pas entendu un <br />
buffle débouler la pente. J' essayai de reprendre mon souffle, . <br />
deux pas du sentier. Deux pas, moins de deux mètres, et j' étais <br />
invisible, dans la broussaille. Comme le serait n' importe quel <br />
salopard embusqué dans le sous-bois. Kellerman, mort ? Bon <br />
Dieu ! Un membre de la division antidrogue d' état. Plus un shérif <br />
adjoint bien armé, mais terrorisé. Et des producteurs d' herbe <br />
lourdement armés. <br />
<br />
Et moi, tout seul comme un grand, en guise de renfort... <br />
<br />
Au bout d' une seconde ou deux, le silence lourd s' emplit d' une <br />
rumeur de dégringolade, quelque part dans le bois. J' épaulai mon <br />
fusil et me changeai en statue de sel. <br />
<br />
- Trois ? Tu bouges ? <br />
Pas maintenant, Ken. Il faut que j' abaisse mon flingue pour te <br />
répondre, et pourtant, il faut bien que je te réponde... <br />
<br />
- Négatif. Je ne bouge pas. Et toi ? <br />
<br />
Ma voix était méconnaissable. Gorge sêche. Tout ce bruit à <br />
portée d' oreille, alors qu'on ne bougeait ni l' un ni l' autre... <br />
Rectification. Plus de bruit. Et ma main crispée sur la crosse <br />
de mon fusil d' assaut. Je respirai bien à fond, en ressortant sur le <br />
sentier. A découvert. Je regardai dans les deux sens. Rien à voir. <br />
Silence radio. Je me pliai en deux pour remonter la piste de terre, <br />
en rase-mottes. Le sentier s' incurvait sur la droite. Et toujours <br />
rien. Je parvins à me redresser au prix d' un gros effort. <br />
<br />
Un pas en avant... Les détonations m' assourdirent. Je plongeai <br />
dans la broussaille. Atterris sur le flanc droit, dans l' herbe et la terre <br />
humide. Des lambeaux de feuilles arrachées pleuvaient autour de <br />
moi, et de la poussière volait alentour. <br />
<br />
Puis, de nouveau, le silence.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-69722936194119720862010-05-26T20:46:00.003+02:002010-05-26T23:11:17.003+02:00Nouveautés parues et à paraitre et Bandes annoncesPour vous faire patienter jusqu'au prochain article...retour difficile de Week-end oblige ( malgré le fait que l'on soit déjà mercredi - en apparté , ma perception du temps est de plus en plus aléatoire...mais je m' égare), voici quelques bande-annonces , exercice de plus en plus courant dans la promotion littéraire :<br />
<br />
<br />
<b>Le livre des morts de Glenn Cooper</b><br />
aux Editions Cherche-midi:<br />
<br />
<i>extrait du dossier de presse: </i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2vxcbQ6t1B5qW0_og2Z29m7GoByjK3bVrgZD6T6A0fZRB67APsiWSYhSjBMTqPJKTaTmJy_2T7XFoTLI8qwBaNTcnMR6_XksovK-b5eBeUbTELy2ksweKALiah9kaCLvGkZSw8Idg_ME/s1600/cooper.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2vxcbQ6t1B5qW0_og2Z29m7GoByjK3bVrgZD6T6A0fZRB67APsiWSYhSjBMTqPJKTaTmJy_2T7XFoTLI8qwBaNTcnMR6_XksovK-b5eBeUbTELy2ksweKALiah9kaCLvGkZSw8Idg_ME/s320/cooper.jpg" style="cursor: move;" width="200" /></a></div>New York, mai 2009. Six morts violentes se succèdent en quelques <br />
jours. Les modes <br />
opératoires sont différents, les victimes n'ont aucun point commun, hormis celui d'avoir reçu quelque temps plus tô<br />
t une carte postale de Las Vegas, avec une simple date, celle du jour de leur mort.<br />
Très vite, la presse s'empare de l'affaire et celui qu'elle surnomme le « Tueur de l'apocalypse» a tôt fait de semer la psychose dans la ville. Les autorités, désorientées par l'absence d'indices, se tournent vers Will Piper, ancien profileur d'élite dont la carrière a été brutalement interrompue à la suite d'un drame personnel.<br />
Lorsque de nouvelles cibles reçoivent à leur tour des cartes postales leur indiquant le jour de leur mort, Will va tout mettre en oeuvre pour empêcher le tueur d'agir à nouveau. Mais les noms des victimes sont déjà dans <i>Le Livre des morts...</i><br />
<br />
<br />
<object height="360" width="580"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/QbzUI7L99GU&hl=fr_FR&fs=1&border=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/QbzUI7L99GU&hl=fr_FR&fs=1&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="445" height="260"></embed></object><br />
<br />
<br />
<br />
<b>Seul le silence de R.J.Ellory</b><br />
aux éditions Sonatine<br />
<br />
<i>présentation de l'éditeur :</i><br />
<div align="justify" class="spip"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2jx3XYGvSq6qqOsePfcs0T-3ATUv-p5JYw8EV-iuZhP5Yw05EFJi1xbOxetKvNTaLPnEIvLtVJi2kW8wRyZ8hZlrt9ECIX-UaWAdlUOuF6AeB9GUWyPBcqI5NVFeTUhlWtdSzbhS6OoE/s1600/arton10358.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2jx3XYGvSq6qqOsePfcs0T-3ATUv-p5JYw8EV-iuZhP5Yw05EFJi1xbOxetKvNTaLPnEIvLtVJi2kW8wRyZ8hZlrt9ECIX-UaWAdlUOuF6AeB9GUWyPBcqI5NVFeTUhlWtdSzbhS6OoE/s320/arton10358.jpg" style="cursor: move;" /></a></div>Joseph Vaughan, écrivain à succès, tient en joue un tueur en série, dans l’ombre duquel il vit depuis bientôt trente ans. Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps horriblement mutilé d’une fillette assassinée. La première victime d’une longue série qui laissera longtemps la police impuissante. Des années plus tard, lorsque l’affaire semble enfin élucidée, Joseph décide de changer de vie et de s’installer à New York pour oublier les séquelles de cette histoire qui l’a touché de trop près. Lorsqu’il comprend que le tueur est toujours à l’œuvre, il n’a d’autre solution pour échapper à ses démons, alors que les cadavres d’enfants se multiplient, que de reprendre une enquête qui le hante afin de démasquer le vrai coupable, dont l’identité ne sera révélée que dans les toutes dernières pages.</div><div align="justify" class="spip">Plus encore qu’un roman de serial killer à la mécanique parfaite et au suspense constant, Seul le silence marque une date dans l’histoire du thriller. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, sans concession aucune, R. J.Ellory évoque autant William Styron que Norman Mailer par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu’il met en jeu.</div><br />
<br />
<br />
<object height="360" width="445"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xcq1xu_seul-le-silence-de-r-j-ellory-bande_news"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed type="application/x-shockwave-flash" src="http://www.dailymotion.com/swf/video/xcq1xu_seul-le-silence-de-r-j-ellory-bande_news" width="480" height="260" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object><br />
<br />
<br />
<br />
<b>Echo Park de Michael Connelly</b><br />
aux éditions Point ( Poche)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu4Sp9FLDF9lliaN852EY6ob_JeD0LUMRmvfrqsXkoUR9_36qy_tavugjZ2DPy9cSlWe__FXh7ly8aaCgoMZuC7qsEd1_UFkMnom4RbBZyvYoWHb24B_MNKREfBf1P9fEqY_M2C2dxMr8/s1600/michael-connelly-echo-park-L-1.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu4Sp9FLDF9lliaN852EY6ob_JeD0LUMRmvfrqsXkoUR9_36qy_tavugjZ2DPy9cSlWe__FXh7ly8aaCgoMZuC7qsEd1_UFkMnom4RbBZyvYoWHb24B_MNKREfBf1P9fEqY_M2C2dxMr8/s320/michael-connelly-echo-park-L-1.jpeg" style="cursor: move;" /></a></div><i>Quatrième de couverture :</i><br />
<br />
En 1993, la jeune Marie Gesto disparaît à la sortie d'un supermarché d'Hollywood. L'affaire est confiée à l'inspecteur Bosch, qui ne peut la résoudre, la victime n'ayant jamais été retrouvée. 13 ans plus tard, soit en 2006, Bosch reçoit un appel lui signalant qu'un suspect accusé de deux meurtres de femmes particulièrement ignobles, dont celui de Marie Gesto, est prêt à passer aux aveux moyennant un recours à la procédure du "plaider coupable" qui lui éviterait la condamnation à mort. La tâche de Bosch consiste donc à recueillir ces aveux et à vérifier si l'assassin n'est pas en train de blouser l'appareil judiciaire afin d'éviter la piqûre.<br />
<br />
Du grand Connelly encore une fois avec des personnages toujours aussi entraînants, une intrigue encore alambiquée suivi au millimètre et une écriture et un déroulement qui accrochent le lecteur. <b> </b><br />
<br />
<br />
<object height="364" width="445"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/P6FIUkxLiUA&hl=fr_FR&fs=1&border=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/P6FIUkxLiUA&hl=fr_FR&fs=1&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="445" height="260"></embed></object><br />
<br />
<br />
<br />
<b>Le Chuchoteur de Donato Carrisi</b><br />
aux éditions Calmann-Levy<br />
<br />
<i>Note de l'éditeur :</i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRjVg6SWGySS8nL1SeFe4Xp1c5APe4yjgVVZ8U8na7CWQj2WKDFtaY3jfInoOgrHLcCtQEfcoI-H4Vc3n3POqKGX_GzGxuKcE1yPWBgIR4l0SvhJq2IrDTfrb1zMFBE0wJEtgkgJP9Nio/s1600/9782702141045-G.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRjVg6SWGySS8nL1SeFe4Xp1c5APe4yjgVVZ8U8na7CWQj2WKDFtaY3jfInoOgrHLcCtQEfcoI-H4Vc3n3POqKGX_GzGxuKcE1yPWBgIR4l0SvhJq2IrDTfrb1zMFBE0wJEtgkgJP9Nio/s320/9782702141045-G.jpg" style="cursor: move;" /></a></div><br />
<div style="text-align: left;">Cinq petites filles ont disparu.<br />
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.<br />
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.</div><div style="text-align: left;"><br />
</div><div style="text-align: left;">Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.<br />
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…</div><div style="text-align: left;">Un époustouflant thriller littéraire, inspiré de faits réels.</div><br />
<br />
<br />
<object width="580" height="360"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/3quLsAdk1fU&hl=fr_FR&fs=1&border=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/3quLsAdk1fU&hl=fr_FR&fs=1&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="445" height="260"></embed></object>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-65671954935326620722010-05-18T20:59:00.003+02:002010-05-18T21:08:23.356+02:00100 Bullets de Brian Azzarello et Eduardo Risso<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV6tVjufeilT8hB9UkjGSO3MobAkjVmFnpjYEX7H-wDQZ6cYSrhtGWWzWdNrOeOmdsFE9XwIqKjjoXYvZ8Lv-iTybAJ7Ej1KQGIPwErEce50ZEQV1IVdMhg1P2S3Xd0DcVE6c_qgGzHpg/s1600/100bullets92-johnson.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV6tVjufeilT8hB9UkjGSO3MobAkjVmFnpjYEX7H-wDQZ6cYSrhtGWWzWdNrOeOmdsFE9XwIqKjjoXYvZ8Lv-iTybAJ7Ej1KQGIPwErEce50ZEQV1IVdMhg1P2S3Xd0DcVE6c_qgGzHpg/s400/100bullets92-johnson.jpg" width="267" /></a></div><br />
100 bullets est une série mensuelle de comics éditée par Vertigo, scénarisée par Brian Azzarello et illustrée par l'argentin Eduardo Risso et qui crée, réellement une véritable dépendance.<br />
Crimes et châtiments, justice et vengeance, pouvoir et corruption ...La série remet au goût du jour les polars et autres romans noirs avec une vision bien à elle et en un véritable puzzle que l'ont arrive a faire concorder au fur et à mesure que les comics paraissent.<br />
<br />
100 bullets est une série mainte fois primée par les Eisner Award, les "Oscars" des comics et dont la parution mensuelle s'est étalée sur près de dix ans, entre juin 1999 et avril 2009. La série compte 100 numéros, (prévu comme tel dés le début) représentant plus de 2000 pages, regroupés dans treize recueils.<br />
L'histoire est simple: <br />
Certains crimes restent impunis. L’assassin, camouflant son meurtre en accident ou ne laissant derrière lui aucun indice, poursuit ainsi sa vie sans être nullement inquiété.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB0y9IWWoe89LQB-0jXbJ8qJCgnLNH80o-625s5W3uwMswEXz6KFFpnf9033KSV8fV0lza6h79uS_ERLZ3QAd-7UpqnX5HY4K1PShz3-VwS4FeN37J80VMs04JO5d-DeHYtv83XMgxyAs/s1600/preview_page.php.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB0y9IWWoe89LQB-0jXbJ8qJCgnLNH80o-625s5W3uwMswEXz6KFFpnf9033KSV8fV0lza6h79uS_ERLZ3QAd-7UpqnX5HY4K1PShz3-VwS4FeN37J80VMs04JO5d-DeHYtv83XMgxyAs/s320/preview_page.php.jpg" /></a></div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCe97ThSuhXLqw0OP4ARd9ViBhwQbLMS-1isprt3ax38bbPI2E0b1UJXxXu01QITe9eEqwmK25xFD5cpYB6uvGUIvyaE8gIAsDTYpWnOuzDAZC_NnjP4axNER0CBptw-zRzY-WIAl8aZM/s1600/ac12.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCe97ThSuhXLqw0OP4ARd9ViBhwQbLMS-1isprt3ax38bbPI2E0b1UJXxXu01QITe9eEqwmK25xFD5cpYB6uvGUIvyaE8gIAsDTYpWnOuzDAZC_NnjP4axNER0CBptw-zRzY-WIAl8aZM/s320/ac12.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG-iONJXYmvgoO2UCIX_4qd6cwaQlRbkpMrRmrEVwZRYcEEF4uX97-UwylqBynmGgQWMd7aRwJRotvTTGYLyCRK9T70hK5zN0BmSZxSoat9JVLueC1v39XYW-X_Ddx6HezVrbTvtvg2O0/s1600/686660-100bullets99__001_super.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG-iONJXYmvgoO2UCIX_4qd6cwaQlRbkpMrRmrEVwZRYcEEF4uX97-UwylqBynmGgQWMd7aRwJRotvTTGYLyCRK9T70hK5zN0BmSZxSoat9JVLueC1v39XYW-X_Ddx6HezVrbTvtvg2O0/s1600/686660-100bullets99__001_super.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG-iONJXYmvgoO2UCIX_4qd6cwaQlRbkpMrRmrEVwZRYcEEF4uX97-UwylqBynmGgQWMd7aRwJRotvTTGYLyCRK9T70hK5zN0BmSZxSoat9JVLueC1v39XYW-X_Ddx6HezVrbTvtvg2O0/s320/686660-100bullets99__001_super.jpg" width="212" /></a><br />
Mais un jour, un homme mystérieux, l'agent Graves, se présente à vous et vous dit que dans la mallette qu'il transporte , existent les preuves irréfutables de la culpabilité de l'assassin de votre mari,de votre femme ou de votre enfant. Il y a aussi un flingue et cent cartouches non identifiables...<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDEV_ViZylem-ltdNvBpTAFzAWEas-MdX7eIZdDXhSwMBKhNB4sCAas3gk0eAhR4lK-UBn9lrJuCDpiP5XqTz0Pf5H8HCFSPAUL8OldawsvddYJ0lDevVgWbx4FvWZyvRBfqcZJnD-63M/s1600/hangup.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDEV_ViZylem-ltdNvBpTAFzAWEas-MdX7eIZdDXhSwMBKhNB4sCAas3gk0eAhR4lK-UBn9lrJuCDpiP5XqTz0Pf5H8HCFSPAUL8OldawsvddYJ0lDevVgWbx4FvWZyvRBfqcZJnD-63M/s320/hangup.jpg" width="205" /></a>Vous avez carte blanche si vous décidez de les utiliser pour venger votre famille. Sachez aussi que dès que l'arme, les balles ou les douilles seront retrouvées sur les lieux du crime l'enquête s'arrêtera immédiatement.<br />
Vous voilà donc au-dessus de la loi pour accomplir votre vengeance. Que feriez-vous ?<br />
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Chacun doit y affronter ses démons pour savoir s'il aura le cran de découvrir toute la vérité et d'aller jusqu'au bout de leurs actes en appuyant sur la détente.<br />
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Qui est Graves et quelle est cette mystérieuse organisation dont il fait partie ? Nombre d’éléments de réponses sont disséminés ici et là, tout au long des chapitres de la série. <br />
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Le véritable atout de 100 Bullets est la qualité de ses dialogues, le plus souvent réalistes et n’hésitant pas à utiliser le jargon local.<br />
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100 bullets est aussi un choc visuel : le trait de Risso rappelle fortement Frank Miller ( Sin city) pour l'utilisation des ombres mais aussi Mike Mignola ( Hellboy) pour les encrages.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7bbakcvbCVYqM4xZYJJh9rpdSurawU0Zc64ZP8SQYB6fNn0Ry4DeJzOnT_m2ml7t63yDqXr7kg-PNIC0LI34TlpW9CXjhtip3wR3Rv6w5FVpbWrZYkxr9lxxi3nZT-fAfMWFAk8sZho4/s1600/100b57.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7bbakcvbCVYqM4xZYJJh9rpdSurawU0Zc64ZP8SQYB6fNn0Ry4DeJzOnT_m2ml7t63yDqXr7kg-PNIC0LI34TlpW9CXjhtip3wR3Rv6w5FVpbWrZYkxr9lxxi3nZT-fAfMWFAk8sZho4/s320/100b57.jpg" width="201" /></a>Ce trait est sur et fin. Mais allié au scénario travaillé et au découpage savant des planches d'Azzarello, ce comic n'en est qu'atypique et original. <br />
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L’emploi judicieux de teintes noir et blanc juxtaposés aux planches couleur contribue à créer cette ambiance sombre et prenante.<br />
Cela crée une ambiance très particulière, qui convient parfaitement à l'univers urbain dans lequel vivent les personnages car on descend profondément dans les bas-fonds des quartiers des grandes villes américaines mais aussi dans ceux de l'âme humaine.<br />
Les couvertures signées Dave Johnson , transfuge de DC Comics , ont aussi permit de populariser cette série et l'élever au rang de culte.<br />
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Ce qu'il y a de bien avec 100 bullets, c'est la quasi certitude de ne jamais être déçu.<br />
On tombe facilement dans l'engrenage, à apprécier la noirceur de lieux improbables, de chambres miteuses et de bars lugubres. On y côtoye la misère , la violence et la mort parce que les personnages paraissent authentiques, jamais avantagés par un quelconque artifice. <br />
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Ce récit haletant ,qui vient de se terminer cette année aux Etats-Unis aprés 100 épisodes , vous plongera au coeur d’une machination dont les ressorts sans faille ne cesseront de vous surprendre.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-13909207377341182872010-05-16T17:28:00.004+02:002010-05-18T07:34:39.653+02:00Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbqe_lF8SM9WSt6ovC3htWwUCO1Vq4VeVGd19AqBZ3khzhhZil8qn0Iumj4x1BZ3JA-7ePtIOI2uwVYAcVLZC766xN7B2yfuMYGizCe5HMzjU9tzta4eUKzi4dA83-BfiCx-ktRK9fqOI/s1600/ChambreJaune01.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbqe_lF8SM9WSt6ovC3htWwUCO1Vq4VeVGd19AqBZ3khzhhZil8qn0Iumj4x1BZ3JA-7ePtIOI2uwVYAcVLZC766xN7B2yfuMYGizCe5HMzjU9tzta4eUKzi4dA83-BfiCx-ktRK9fqOI/s320/ChambreJaune01.JPG" width="229" /></a><br />
C'est un classique, certes , un roman au charme désuet mais toujours aussi agréable à lire.<br />
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Pour anecdotes, Gaston Leroux a suscité avec livre quelques vocations et pas des moindres:<br />
L'auteur américain John Dickson Carr [1906 - 1977], le grand maître des "problèmes en chambres closes", considérait le Mystère de la Chambre jaune comme le meilleur roman policier de tous les temps.<br />
La reine du crime Agatha Christie [1890 - 1976] choisit de se lancer dans le roman policier après la lecture dudit roman qui l'a beaucoup marquée.<br />
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Elle écrira alors la Mystérieuse affaire de Styles, où apparait le personnage d'Hercule Poirot, ancien policier belge.<br />
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Mathilde, la fille du professeur Stangerson, est retrouvée morte dans la " chambre jaune " dont la seule issue possible est une porte fermée de l'intérieur.<br />
Le jeune reporter Rouletabille suit l'affaire. Grâce à sa perspicacité, il va parvenir à découvrir le véritable coupable, que l'on était bien loin de soupçonner.<br />
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Regard Noir vous propose les deux premiers chapitres , le reste , à télécharger se trouve sur l'excellent site que voila :<br />
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<a href="http://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php?option=search&id_auteur=&id_categorie=2&id_genre=5&begin=60&offset=30">http://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php?option=search&id_auteur=&id_categorie=2&id_genre=5&begin=60&offset=30</a><br />
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Si l'envie vous en prend , n' hésitez pas non plus à regarder l'excellent film de Bruno Poldalydés , trés réussi et avec une pleîade d'excellents acteurs comme Denis Podalydes, Sabine Azema, Claude Rich ou PIerre Arditi , et sa suite " Le parfum de la dame en noir " , diffusée le Lundi 17 mai à 20.35 sur Arte.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbUgrFBl6xW5-hg_M-qxzLrlnx-iIemL5dgoOdDuluQi8kNVtLqo6cxZ3mo1iYX4ZcSNp3bYooHMwNg_22dLdGlcxn060RE0FbD50o1W9QzwzyWAEUahF2sC1s1ygexj3A9rYlpntN1H0/s1600/Films_PhotoMystere.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbUgrFBl6xW5-hg_M-qxzLrlnx-iIemL5dgoOdDuluQi8kNVtLqo6cxZ3mo1iYX4ZcSNp3bYooHMwNg_22dLdGlcxn060RE0FbD50o1W9QzwzyWAEUahF2sC1s1ygexj3A9rYlpntN1H0/s200/Films_PhotoMystere.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXuvDj3FJO4MDrQtcbFGEl9imW0mbWchJCATIe6ICZwVmtXvD-qpzLvl-QhmPvyyf-GkanjvUu5SbOCiLs997AYZGOK0B68rYXQfpcIgN_ye2lNtETkY_wK-IKezIe2-5rx7YbMtx7bpo/s1600/31092.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="132" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXuvDj3FJO4MDrQtcbFGEl9imW0mbWchJCATIe6ICZwVmtXvD-qpzLvl-QhmPvyyf-GkanjvUu5SbOCiLs997AYZGOK0B68rYXQfpcIgN_ye2lNtETkY_wK-IKezIe2-5rx7YbMtx7bpo/s200/31092.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgokXK9L47WX49Pw7aCvmsRvFyj5nP4453TKFVZcDqf2b29OdELf0bO0igblBsIfRef24iSWj7pHPXIjAQTFPWnXd9ofqvC0vXQ3P-EvrIELK_qiBIXZwMv5bCDaxc0UwHXpVQG9r_SPNc/s1600/p1.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20030428_035218.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgokXK9L47WX49Pw7aCvmsRvFyj5nP4453TKFVZcDqf2b29OdELf0bO0igblBsIfRef24iSWj7pHPXIjAQTFPWnXd9ofqvC0vXQ3P-EvrIELK_qiBIXZwMv5bCDaxc0UwHXpVQG9r_SPNc/s200/p1.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20030428_035218.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_OpNlTnhHJdJrtTP7YEn3GUVNSAw6WUToQPA92liXyGrcjTVTVk5qvVQHt9NIj0fZi-18Q_iJgArKuu6lBlXi_HcZ5ShKsDINXJ69tGJDHDFJD3RgHtnBHtnelFL28epDDKopPWsm9g0/s1600/p2.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20030428_035338.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_OpNlTnhHJdJrtTP7YEn3GUVNSAw6WUToQPA92liXyGrcjTVTVk5qvVQHt9NIj0fZi-18Q_iJgArKuu6lBlXi_HcZ5ShKsDINXJ69tGJDHDFJD3RgHtnBHtnelFL28epDDKopPWsm9g0/s200/p2.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20030428_035338.jpg" width="200" /></a></div><br />
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<div style="text-align: center;"><i>Lire la suite ... et...Tournez la page...</i></div><a name='more'></a><br />
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<div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b><span style="color: red;">Gaston Leroux</span><br style="color: red;" /><span style="color: red;">LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE</span><br style="color: red;" /><span style="color: red;">(1907)</span></b></span></div><div style="color: red; text-align: center;"><br />
</div><div style="color: red; text-align: center;"><br />
</div><br />
<i><b><span style="font-size: small;">I - Où l’on commence à ne pas comprendre</span></b></i><br />
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Ce n’est pas sans une certaine émotion que je commence à raconter ici les aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille. Celui-ci, jusqu’à ce jour, s’y était si formellement opposé que j’avais fini par désespérer de ne publier jamais l’histoire policière la plus curieuse de ces quinze dernières années.<br />
<br />
J’imagine même que le public n’aurait jamais connu toute la vérité sur la prodigieuse affaire dite de la «Chambre Jaune», génératrice de tant de mystérieux et cruels et sensationnels drames, et à laquelle mon ami fut si intimement mêlé, si, à propos de la nomination récente de l’illustre Stangerson au grade de grand-croix de la Légion d’honneur, un journal du soir, dans un article misérable d’ignorance ou d’audacieuse perfidie, n’avait ressuscité une terrible aventure que Joseph Rouletabille eût voulu savoir, me disait-il, oubliée pour toujours.<br />
La «Chambre Jaune» ! Qui donc se souvenait de cette affaire qui fit couler tant d’encre, il y a une quinzaine d’années ? On oublie si vite à Paris.<br />
<br />
N’a-t-on pas oublié le nom même du procès de Nayves et la tragique histoire de la mort du petit Menaldo ? Et cependant l’attention publique était à cette époque si tendue vers les débats, qu’une crise ministérielle, qui éclata sur ces entrefaites, passa complètement inaperçue. Or, le procès de la «Chambre Jaune», qui précéda l’affaire de Nayves de quelques années, eut plus de retentissement encore. Le monde entier fut penché pendant des mois sur ce problème obscur, – le plus obscur à ma connaissance qui ait jamais été proposé à la perspicacité de notre police, qui ait jamais été posé à la conscience de nos juges. La solution de ce problème affolant, chacun la chercha. Ce fut comme un dramatique rébus sur lequel s’acharnèrent la vieille Europe et la jeune Amérique.<br />
<br />
C’est qu’en vérité – il m’est permis de le dire « puisqu’il ne saurait y avoir en tout ceci aucun amour-propre d’auteur » et que je ne fais que transcrire des faits sur lesquels une documentation exceptionnelle me permet d’apporter une lumière nouvelle – c’est qu’en vérité, je ne sache pas que, dans le domaine de la réalité ou de l’imagination, même chez l’auteur du double assassinat, rue morgue, même dans les inventions des sous-Edgar Poe et des truculents Conan-Doyle, on puisse retenir quelque chose de comparable, QUANT AU MYSTÈRE, « au naturel mystère de la Chambre Jaune».<br />
<br />
Ce que personne ne put découvrir, le jeune Joseph Rouletabille, âgé de dix-huit ans, alors petit reporter dans un grand journal, le trouva ! Mais, lorsqu’en cour d’assises il apporta la clef de toute l’affaire, il ne dit pas toute la vérité. Il n’en laissa apparaître que ce qu’il fallait pour expliquer l’inexplicable et pour faire acquitter un innocent. Les raisons qu’il avait de se taire ont disparu aujourd’hui. Bien mieux, mon ami doit parler. Vous allez donc tout savoir ; et, sans plus ample préambule, je vais poser devant vos yeux le problème de la «Chambre Jaune», tel qu’il le fut aux yeux du monde entier, au lendemain du drame du château du Glandier.<br />
<br />
Le 25 octobre 1892, la note suivante paraissait en dernière heure du Temps :<br />
« Un crime affreux vient d’être commis au Glandier, sur la lisière de la forêt de Sainte-Geneviève, au-dessus d’Épinay-sur-Orge, chez le professeur Stangerson. Cette nuit, pendant que le maître travaillait dans son laboratoire, on a tenté d’assassiner Mlle Stangerson, qui reposait dans une chambre attenante à ce laboratoire. Les médecins ne répondent pas de la vie de Mlle Stangerson. »<br />
Vous imaginez l’émotion qui s’empara de Paris. Déjà, à cette époque, le monde savant était extrêmement intéressé par les travaux du professeur Stangerson et de sa fille. Ces travaux, les premiers qui furent tentés sur la radiographie, devaient conduire plus tard M. et Mme Curie à la découverte du radium.<br />
<br />
<br />
On était, du reste, dans l’attente d’un mémoire sensationnel que le professeur Stangerson allait lire, à l’académie des sciences, sur sa nouvelle théorie : La Dissociation de la Matière. Théorie destinée à ébranler sur sa base toute la science officielle qui repose depuis si longtemps sur le principe : rien ne se perd, rien ne se crée.<br />
<br />
Le lendemain, les journaux du matin étaient pleins de ce drame. Le matin, entre autres, publiait l’article suivant, intitulé : « Un crime surnaturel » :<br />
<br />
« Voici les seuls détails – écrit le rédacteur anonyme du matin – que nous ayons pu obtenir sur le crime du château du Glandier. L’état de désespoir dans lequel se trouve le professeur Stangerson, l’impossibilité où l’on est de recueillir un renseignement quelconque de la bouche de la victime ont rendu nos investigations et celles de la justice tellement difficiles qu’on ne saurait, à cette heure, se faire la moindre idée de ce qui s’est passé dans la «Chambre Jaune», où l’on a trouvé Mlle Stangerson, en toilette de nuit, râlant sur le plancher. Nous avons pu, du moins, interviewer le père Jacques – comme on l’appelle dans le pays – un vieux serviteur de la famille Stangerson. Le père Jacques est entré dans la «Chambre Jaune» en même temps que le professeur. Cette chambre est attenante au laboratoire. Laboratoire et «Chambre Jaune» se trouvent dans un pavillon, au fond du parc, à trois cents mètres environ du château.<br />
<br />
« – il était minuit et demi, nous a raconté ce brave homme ( ?), et je me trouvais dans le laboratoire où travaillait encore M. Stangerson quand l’affaire est arrivée. J’avais rangé, nettoyé des instruments toute la soirée, et j’attendais le départ de M. Stangerson pour aller me coucher. Mlle Mathilde avait travaillé avec son père jusqu’à minuit ; les douze coups de minuit sonnés au coucou du laboratoire, elle s’était levée, avait embrassé M. Stangerson, lui souhaitant une bonne nuit. Elle m’avait dit : « Bonsoir, père Jacques ! » et avait poussé la porte de la «Chambre Jaune». Nous l’avions entendue qui fermait la porte à clef et poussait le verrou, si bien que je n’avais pu m’empêcher d’en rire et que j’avais dit à monsieur : « Voilà mademoiselle qui s’enferme à double tour. Bien sûr qu’elle a peur de la ‘‘Bête du Bon Dieu’’ ! » Monsieur ne m’avait même pas entendu tant il était absorbé. Mais un miaulement abominable me répondit au dehors et je reconnus justement le cri de la « Bête du Bon Dieu » ! … que ça vous en donnait le frisson… « Est-ce qu’elle va encore nous empêcher de dormir, cette nuit ? » pensai-je, car il faut que je vous dise, monsieur, que, jusqu’à fin octobre, j’habite dans le grenier du pavillon, au-dessus de la «Chambre Jaune», à seule fin que mademoiselle ne reste pas seule toute la nuit au fond du parc. C’est une idée de mademoiselle de passer la bonne saison dans le pavillon ; elle le trouve sans doute plus gai que le château et, depuis quatre ans qu’il est construit, elle ne manque jamais de s’y installer dès le printemps. Quand revient l’hiver, mademoiselle retourne au château, car dans la «Chambre Jaune», il n’y a point de cheminée.<br />
<br />
« Nous étions donc restés, M. Stangerson et moi, dans le pavillon. Nous ne faisions aucun bruit. Il était, lui, à son bureau. Quant à moi, assis sur une chaise, ayant terminé ma besogne, je le regardais et je me disais : « Quel homme ! Quelle intelligence ! Quel savoir ! » J’attache de l’importance à ceci que nous ne faisions aucun bruit, car « à cause de cela, l’assassin a cru certainement que nous étions partis ». Et tout à coup, pendant que le coucou faisait entendre la demie passé minuit, une clameur désespérée partit de la «Chambre Jaune». C’était la voix de mademoiselle qui criait : « À l’assassin ! À l’assassin ! Au secours ! » Aussitôt des coups de revolver retentirent et il y eut un grand bruit de tables, de meubles renversés, jetés par terre, comme au cours d’une lutte, et encore la voix de mademoiselle qui criait : « À l’assassin ! … Au secours ! … Papa ! Papa ! »<br />
<br />
« Vous pensez si nous avons bondi et si M. Stangerson et moi nous nous sommes rués sur la porte. Mais, hélas ! Elle était fermée et bien fermée « à l’intérieur » par les soins de mademoiselle, comme je vous l’ai dit, à clef et au verrou. Nous essayâmes de l’ébranler, mais elle était solide. M. Stangerson était comme fou, et vraiment il y avait de quoi le devenir, car on entendait mademoiselle qui râlait : « Au secours ! … Au secours ! » Et M. Stangerson frappait des coups terribles contre la porte, et il pleurait de rage et il sanglotait de désespoir et d’impuissance.<br />
<br />
« C’est alors que j’ai eu une inspiration. » L’assassin se sera introduit par la fenêtre, m’écriai-je, je vais à la fenêtre ! » Et je suis sorti du pavillon, courant comme un insensé !<br />
<br />
« Le malheur était que la fenêtre de la «Chambre Jaune» donne sur la campagne, de sorte que le mur du parc qui vient aboutir au pavillon m’empêchait de parvenir tout de suite à cette fenêtre. Pour y arriver, il fallait d’abord sortir du parc. Je courus du côté de la grille et, en route, je rencontrai Bernier et sa femme, les concierges, qui venaient, attirés par les détonations et par nos cris. Je les mis, en deux mots, au courant de la situation ; je dis au concierge d’aller rejoindre tout de suite M. Stangerson et j’ordonnai à sa femme de venir avec moi pour m’ouvrir la grille du parc. Cinq minutes plus tard, nous étions, la concierge et moi, devant la fenêtre de la «Chambre Jaune». Il faisait un beau clair de lune et je vis bien qu’on n’avait pas touché à la fenêtre. Non seulement les barreaux étaient intacts, mais encore les volets, derrière les barreaux, étaient fermés, comme je les avais fermés moi-même, la veille au soir, comme tous les soirs, bien que mademoiselle, qui me savait très fatigué et surchargé de besogne, m’eût dit de ne point me déranger, qu’elle les fermerait elle-même ; et ils étaient restés tels quels, assujettis, comme j’en avais pris le soin, par un loquet de fer, « à l’intérieur ». L’assassin n’avait donc pas passé par là et ne pouvait se sauver par là ; mais moi non plus, je ne pouvais entrer par là !<br />
<br />
« C’était le malheur ! On aurait perdu la tête à moins. La porte de la chambre fermée à clef « à l’intérieur », les volets de l’unique fenêtre fermés, eux aussi, « à l’intérieur », et, par-dessus les volets, les barreaux intacts, des barreaux à travers lesquels vous n’auriez pas passé le bras… Et mademoiselle qui appelait au secours ! … Ou plutôt non, on ne l’entendait plus…<br />
Elle était peut-être morte… Mais j’entendais encore, au fond du pavillon, monsieur qui essayait d’ébranler la porte…<br />
<br />
« Nous avons repris notre course, la concierge et moi, et nous sommes revenus au pavillon. La porte tenait toujours, malgré les coups furieux de M. Stangerson et de Bernier. Enfin elle céda sous nos efforts enragés et, alors, qu’est-ce que nous avons vu ?« Il faut vous dire que, derrière nous, la concierge tenait la lampe du laboratoire, une lampe puissante qui illuminait toute la chambre.<br />
<br />
« Il faut vous dire encore, monsieur, que la «Chambre Jaune» est toute petite. Mademoiselle l’avait meublée d’un lit en fer assez large, d’une petite table, d’une table de nuit, d’une toilette et de deux chaises. Aussi, à la clarté de la grande lampe que tenait la concierge, nous avons tout vu du premier coup d’oeil. Mademoiselle, dans sa chemise de nuit, était par terre, au milieu d’un désordre incroyable. Tables et chaises avaient été renversées montrant qu’il y avait eu là une sérieuse « batterie ». On avait certainement arraché mademoiselle de son lit ; elle était pleine de sang avec des marques d’ongles terribles au cou – la chair du cou avait été quasi arrachée par les ongles – et un trou à la tempe droite par lequel coulait un filet de sang qui avait fait une petite mare sur le plancher. Quand M. Stangerson aperçut sa fille dans un pareil état, il se précipita sur elle en poussant un cri de désespoir que ça faisait pitié à entendre. Il constata que la malheureuse respirait encore et ne s’occupa que d’elle. Quant à nous, nous cherchions l’assassin, le misérable qui avait voulu tuer notre maîtresse, et je vous jure, monsieur, que, si nous l’avions trouvé, nous lui aurions fait un mauvais parti. Mais comment expliquer qu’il n’était pas là, qu’il s’était déjà enfui ? … Cela dépasse toute imagination. Personne sous le lit, personne derrière les meubles, personne ! Nous n’avons retrouvé que ses traces ; les marques ensanglantées d’une large main d’homme sur les murs et sur la porte, un grand mouchoir rouge de sang, sans aucune initiale, un vieux béret et la marque fraîche, sur le plancher, de nombreux pas d’homme. L’homme qui avait marché là avait un grand pied et les semelles laissaient derrière elles une espèce de suie noirâtre. Par où cet homme était-il passé ? Par où s’était-il évanoui ? N’oubliez pas, monsieur, qu’il n’y a pas de cheminée dans la «Chambre Jaune». Il ne pouvait s’être échappé par la porte, qui est très étroite et sur le seuil de laquelle la concierge est entrée avec sa lampe, tandis que le concierge et moi nous cherchions l’assassin dans ce petit carré de chambre où il est impossible de se cacher et où, du reste, nous ne trouvions personne. La porte défoncée et rabattue sur le mur ne pouvait rien dissimuler, et nous nous en sommes assurés. Par la fenêtre restée fermée avec ses volets clos et ses barreaux auxquels on n’avait pas touché, aucune fuite n’avait été possible. Alors ? Alors… je commençais à croire au diable.<br />
<br />
« Mais voilà que nous avons découvert, par terre, « mon revolver ». Oui, mon propre revolver… Ça, ça m’a ramené au sentiment de la réalité ! Le diable n’aurait pas eu besoin de me voler mon revolver pour tuer mademoiselle. L’homme qui avait passé là était d’abord monté dans mon grenier, m’avait pris mon revolver dans mon tiroir et s’en était servi pour ses mauvais desseins. C’est alors que nous avons constaté, en examinant les cartouches, que l’assassin avait tiré deux coups de revolver. Tout de même, monsieur, j’ai eu de la veine, dans un pareil malheur, que M. Stangerson se soit trouvé là, dans son laboratoire, quand l’affaire est arrivée et qu’il ait constaté de ses propres yeux que je m’y trouvais moi aussi, car, avec cette histoire de revolver, je ne sais pas où nous serions allés ; pour moi, je serais déjà sous les verrous. Il n’en faut pas davantage à la justice pour faire monter un homme sur l’échafaud ! »<br />
<br />
Le rédacteur du matin fait suivre cette interview des lignes suivantes :<br />
<br />
« Nous avons laissé, sans l’interrompre, le père Jacques nous raconter grossièrement ce qu’il sait du crime de la «Chambre Jaune». Nous avons reproduit les termes mêmes dont il s’est servi ; nous avons fait seulement grâce au lecteur des lamentations continuelles dont il émaillait sa narration. C’est entendu, père Jacques ! C’est entendu, vous aimez bien vos maîtres ! Vous avez besoin qu’on le sache, et vous ne cessez de le répéter, surtout depuis la découverte du revolver. C’est votre droit et nous n’y voyons aucun inconvénient ! Nous aurions voulu poser bien des questions encore au père Jacques – Jacques-Louis Moustier – mais on est venu justement le chercher de la part du juge d’instruction qui poursuivait son enquête dans la grande salle du château. Il nous a été impossible de pénétrer au Glandier, – et, quant à la Chênaie, elle est gardée, dans un large cercle, par quelques policiers qui veillent jalousement sur toutes les traces qui peuvent conduire au pavillon et peut-être à la découverte de l’assassin.<br />
<br />
« Nous aurions voulu également interroger les concierges, mais ils sont invisibles. Enfin nous avons attendu dans une auberge, non loin de la grille du château, la sortie de M. de Marquet, le juge d’instruction de Corbeil. À cinq heures et demie, nous l’avons aperçu avec son greffier. Avant qu’il ne montât en voiture, nous avons pu lui poser la question suivante :<br />
<br />
« – Pouvez-vous, Monsieur De Marquet, nous donner quelque renseignement sur cette affaire, sans que cela gêne votre instruction ?<br />
<br />
« – Il nous est impossible, nous répondit M. de Marquet, de dire quoi que ce soit. Du reste, c’est bien l’affaire la plus étrange que je connaisse. Plus nous croyons savoir quelque chose, plus nous ne savons rien !<br />
<br />
« Nous demandâmes à M. de Marquet de bien vouloir nous expliquer ces dernières paroles. Et voici ce qu’il nous dit, dont l’importance n’échappera à personne :<br />
<br />
« – Si rien ne vient s’ajouter aux constatations matérielles faites aujourd’hui par le parquet, je crains bien que le mystère qui entoure l’abominable attentat dont Mlle Stangerson a été victime ne soit pas près de s’éclaircir ; mais il faut espérer, pour la raison humaine, que les sondages des murs, du plafond et du plancher<br />
de la «Chambre Jaune», sondages auxquels je vais me livrer dès demain avec l’entrepreneur qui a construit le pavillon il y a quatre ans, nous apporteront la preuve qu’il ne faut jamais désespérer de la logique des choses. Car le problème est là : nous savons par où l’assassin s’est introduit, – il est entré par la porte et s’est caché sous le lit en attendant Mlle Stangerson ; mais par où est-il sorti ? Comment a-t-il pu s’enfuir ? Si l’on ne trouve ni trappe, ni porte secrète, ni réduit, ni ouverture d’aucune sorte, si l’examen des murs et même leur démolition – car je suis décidé, et M. Stangerson est décidé à aller jusqu’à la démolition du pavillon – ne viennent révéler aucun passage praticable, non seulement pour un être humain, mais encore pour un être quel qu’il soit, si le plafond n’a pas de trou, si le plancher ne cache pas de souterrain, « il faudra bien croire au diable », comme dit le père Jacques ! »<br />
<br />
Et le rédacteur anonyme fait remarquer, dans cet article –article que j’ai choisi comme étant le plus intéressant de tous ceux qui furent publiés ce jour-là sur la même affaire – que le juge d’instruction semblait mettre une certaine intention dans cette dernière phrase : il faudra bien croire au diable, comme dit le père Jacques.<br />
<br />
L’article se termine sur ces lignes : « nous avons voulu savoir ce que le père Jacques entendait par : « le cri de la Bête du Bon Dieu ». On appelle ainsi le cri particulièrement sinistre, nous a expliqué le propriétaire de l’auberge du Donjon, que pousse, quelquefois, la nuit, le chat d’une vieille femme, la mère « Agenoux », comme on l’appelle dans le pays. La mère « Agenoux « est une sorte de sainte qui habite une cabane, au coeur de la forêt, non loin de la « grotte de Sainte-Geneviève ».<br />
<br />
« La «Chambre Jaune», la «Bête du Bon Dieu», la mère Agenoux, le diable, sainte Geneviève, le père Jacques, voilà un crime bien embrouillé, qu’un coup de pioche dans les murs nous débrouillera demain ; espérons-le, du moins, pour la raison humaine, comme dit le juge d’instruction. En attendant, on croit que Mlle Stangerson, qui n’a cessé de délirer et qui ne prononce distinctement que ce mot : « Assassin ! Assassin ! Assassin ! … » ne passera pas la nuit… »<br />
<br />
Enfin, en dernière heure, le même journal annonçait que le chef de la Sûreté avait télégraphié au fameux inspecteur Frédéric Larsan, qui avait été envoyé à Londres pour une affaire de titres volés, de revenir immédiatement à Paris.<br />
<br />
<b><i>II Où apparaît pour la première fois Joseph Rouletabille</i></b><br />
<br />
Je me souviens, comme si la chose s’était passée hier, de l’entrée du jeune Rouletabille, dans ma chambre, ce matin-là. Il était environ huit heures, et j’étais encore au lit, lisant l’article du matin, relatif au crime du Glandier.<br />
<br />
Mais, avant toute autre chose, le moment est venu de vous présenter mon ami.<br />
<br />
J’ai connu Joseph Rouletabille quand il était petit reporter. À cette époque, je débutais au barreau et j’avais souvent l’occasion de le rencontrer dans les couloirs des juges d’instruction, quand j’allais demander un « permis de communiquer » pour Mazas ou pour Saint-Lazare. Il avait, comme on dit, « une bonne balle ». Sa tête était ronde comme un boulet, et c’est à cause de cela, pensai-je, que ses camarades de la presse lui avaient donné ce surnom qui devait lui rester et qu’il devait illustrer. « Rouletabille ! » _ As-tu vu Rouletabille ? – Tiens ! Voilà ce « sacré » Rouletabille ! » Il était toujours rouge comme une tomate, tantôt gai comme un pinson, et tantôt sérieux comme un pape. Comment, si jeune – il avait, quand je le vis pour la première fois, seize ans et demi – gagnait-il déjà sa vie dans la presse ? Voilà ce qu’on eût pu se demander si tous ceux qui l’approchaient n’avaient été au courant de ses débuts. Lors de l’affaire de la femme coupée en morceaux de la rue Oberkampf – encore une histoire bien oubliée – il avait apporté au rédacteur en chef de l’Èpoque, journal qui était alors en rivalité d’informations avec Le Matin, le pied gauche qui manquait dans le panier où furent découverts les lugubres débris. Ce pied gauche, la police le cherchait en vain depuis huit jours, et le jeune Rouletabille l’avait trouvé dans un égout où personne n’avait eu l’idée de l’y aller chercher. Il lui avait fallu, pour cela, s’engager dans une équipe d’égoutiers d’occasion que<br />
l’administration de la ville de Paris avait réquisitionnée à la suite des dégâts causés par une exceptionnelle crue de la Seine.<br />
<br />
Quand le rédacteur en chef fut en possession du précieux pied et qu’il eut compris par quelle suite d’intelligentes déductions un enfant avait été amené à le découvrir, il fut partagé entre l’admiration que lui causait tant d’astuce policière dans un cerveau de seize ans, et l’allégresse de pouvoir exhiber, à la « morgue-vitrine » du journal, « le pied gauche de la rue Oberkampf ».<br />
<br />
« Avec ce pied, s’écria-t-il, je ferai un article de tête. »<br />
Puis, quand il eut confié le sinistre colis au médecin légiste attaché à la rédaction de L’Époque, il demanda à celui qui allait être bientôt Rouletabille ce qu’il voulait gagner pour faire partie, en qualité de petit reporter, du service des « faits divers ».<br />
<br />
« Deux cents francs par mois », fit modestement le jeune homme, surpris jusqu’à la suffocation d’une pareille proposition.<br />
<br />
« Vous en aurez deux cent cinquante, repartit le rédacteur en chef ; seulement vous déclarerez à tout le monde que vous faites partie de la rédaction depuis un mois. Qu’il soit bien entendu que ce n’est pas vous qui avez découvert « le pied gauche de la rue Oberkampf », mais le journal L’Époque. Ici, mon petit ami, l’individu n’est rien ; le journal est tout ! »<br />
Sur quoi il pria le nouveau rédacteur de se retirer. Sur le seuil de la porte, il le retint cependant pour lui demander son nom. L’autre répondit :<br />
<br />
« Joseph Joséphin.<br />
<br />
– Ça n’est pas un nom, ça, fit le rédacteur en chef, mais puisque vous ne signez pas, ça n’a pas d’importance… »<br />
<br />
Tout de suite, le rédacteur imberbe se fit beaucoup d’amis, car il était serviable et doué d’une bonne humeur qui enchantait les plus grognons, et désarma les plus jaloux. Au café du Barreau où les reporters de faits divers se réunissaient alors avant de monter au parquet ou à la préfecture chercher leur crime quotidien, il commença de se faire une réputation de débrouillard qui franchit bientôt les portes mêmes du cabinet du chef de la Sûreté ! Quand une affaire en valait la peine et que Rouletabille –il était déjà en possession de son surnom – avait été lancé sur la piste de guerre par son rédacteur en chef, il lui arrivait souvent de « damer le pion » aux inspecteurs les plus renommés.<br />
<br />
C’est au café du Barreau que je fis avec lui plus ample connaissance. Avocats, criminels et journalistes ne sont point ennemis, les uns ayant besoin de réclame et les autres de renseignements. Nous causâmes et j’éprouvai tout de suite une grande sympathie pour ce brave petit bonhomme de Rouletabille. Il était d’une intelligence si éveillée et si originale ! Et il avait une qualité de pensée que je n’ai jamais retrouvée ailleurs.<br />
<br />
À quelque temps de là, je fus chargé de la chronique judiciaire au Cri du Boulevard. Mon entrée dans le journalisme ne pouvait que resserrer les liens d’amitié qui, déjà, s’étaient noués entre Rouletabille et moi. Enfin, mon nouvel ami ayant eu l’idée d’une petite correspondance judiciaire qu’on lui faisait signer « Business » à son journal L’Époque, je fus à même de lui fournir souvent les renseignements de droit dont il avait besoin.<br />
<br />
Près de deux années se passèrent ainsi, et plus j’apprenais à le connaître, plus je l’aimais, car, sous ses dehors de joyeuse extravagance, je l’avais découvert extraordinairement sérieux pour son âge. Enfin, plusieurs fois, moi qui étais habitué à le voir très gai et souvent trop gai, je le trouvai plongé dans une tristesse profonde. Je voulus le questionner sur la cause de ce changement d’humeur, mais chaque fois il se reprit à rire et ne répondit point. Un jour, l’ayant interrogé sur ses parents, dont il ne parlait jamais, il me quitta, faisant celui qui ne m’avait pas entendu.<br />
<br />
Sur ces entrefaites éclata la fameuse affaire de la «Chambre Jaune», qui devait non seulement le classer le premier des reporters, mais encore en faire le premier policier du monde, double qualité qu’on ne saurait s’étonner de trouver chez la même personne, attendu que la presse quotidienne commençait déjà à se transformer et à devenir ce qu’elle est à peu près aujourd’hui : la gazette du crime. Des esprits moroses pourront s’en plaindre ; moi j’estime qu’il faut s’en féliciter. On n’aura jamais assez d’armes, publiques ou privées, contre le criminel. À quoi ces esprits moroses répliquent qu’à force de parler de crimes, la presse finit par les inspirer. Mais il y a des gens, n’est-ce pas ? Avec lesquels on n’a jamais raison…<br />
<br />
Voici donc Rouletabille dans ma chambre, ce matin-là, 26 octobre 1892. Il était encore plus rouge que de coutume ; les yeux lui sortaient de la tête, comme on dit, et il paraissait en proie à une sérieuse exaltation. Il agitait Le Matin d’une main fébrile. Il me cria :<br />
<br />
– Eh bien, mon cher Sainclair… Vous avez lu ? …<br />
<br />
– Le crime du Glandier ?<br />
<br />
– Oui ; la «Chambre Jaune ! » Qu’est-ce que vous en pensez ?<br />
<br />
– Dame, je pense que c’est le « diable » ou la « Bête du Bon Dieu » qui a commis le crime.<br />
<br />
– Soyez sérieux.<br />
<br />
– Eh bien, je vous dirai que je ne crois pas beaucoup aux assassins qui s’enfuient à travers les murs. Le père Jacques, pour moi, a eu tort de laisser derrière lui l’arme du crime et, comme il habite au-dessus de la chambre de Mlle Stangerson, l’opération architecturale à laquelle le juge d’instruction doit se livrer aujourd’hui va nous donner la clef de l’énigme, et nous ne tarderons pas à savoir par quelle trappe naturelle ou par quelle porte secrète le bonhomme a pu se glisser pour revenir immédiatement dans le laboratoire, auprès de M. Stangerson qui ne se sera aperçu de rien. Que vous dirais-je ? C’est une hypothèse ! … »<br />
<br />
Rouletabille s’assit dans un fauteuil, alluma sa pipe, qui ne le quittait jamais, fuma quelques instants en silence, le temps sans doute de calmer cette fièvre qui, visiblement, le dominait, et puis il me méprisa :<br />
<br />
– Jeune homme ! Fit-il, sur un ton dont je n’essaierai point de rendre la regrettable ironie, jeune homme… vous êtes avocat, et je ne doute pas de votre talent à faire acquitter les coupables ; mais, si vous êtes un jour magistrat instructeur, combien vous sera-t-il facile de faire condamner les innocents !… Vous êtes vraiment doué, jeune homme. »<br />
<br />
Sur quoi, il fuma avec énergie, et reprit :<br />
<br />
« On ne trouvera aucune trappe, et le mystère de la «Chambre Jaune» deviendra de plus, plus en plus mystérieux. Voilà pourquoi il m’intéresse. Le juge d’instruction a raison : on n’aura jamais vu quelque chose de plus étrange que ce crime-là…<br />
<br />
– Avez-vous quelque idée du chemin que l’assassin a pu prendre pour s’enfuir ? demandai-je.<br />
<br />
– Aucune, me répondit Rouletabille, aucune pour le moment… Mais j’ai déjà mon idée faite sur le revolver, par exemple… Le revolver n’a pas servi à l’assassin…<br />
<br />
– Et à qui donc a-t-il servi, mon Dieu ? …<br />
<br />
– Eh bien, mais… « à Mlle Stangerson… »<br />
<br />
– Je ne comprends plus, fis-je… Ou mieux je n’ai jamais compris… »<br />
Rouletabille haussa les épaules :<br />
<br />
« Rien ne vous a particulièrement frappé dans l’article du Matin ?<br />
<br />
– Ma foi non… j’ai trouvé tout ce qu’il raconte également bizarre…<br />
<br />
– Eh bien, mais… et la porte fermée à clef ?<br />
<br />
– C’est la seule chose naturelle du récit…<br />
<br />
– Vraiment ! … Et le verrou ? …<br />
<br />
– Le verrou ?<br />
<br />
– Le verrou poussé à l’intérieur ? … Voilà bien des précautions prises par Mlle Stangerson… « Mlle Stangerson, quant à moi, savait qu’elle avait à craindre quelqu’un ; elle avait pris ses précautions ; « elle avait même pris le revolver du père Jacques », sans lui en parler. Sans doute, elle ne voulait effrayer personne ; elle ne voulait surtout pas effrayer son père… « Ce que Mlle Stangerson redoutait est arrivé… » et elle s’est défendue, et il y a eu bataille et elle s’est servie assez adroitement de son revolver pour blesser l’assassin à la main – ainsi s’explique l’impression de la large main d’homme ensanglantée sur le mur et sur la porte, de l’homme qui cherchait presque à tâtons une issue pour fuir – mais elle n’a pas tiré assez vite pour échapper au coup terrible qui venait la frapper à la tempe droite.<br />
<br />
– Ce n’est donc point le revolver qui a blessé Mlle Stangerson à la tempe ?<br />
<br />
– Le journal ne le dit pas, et, quant à moi, je ne le pense pas ; toujours parce qu’il m’apparaît logique que le revolver a servi à Mlle Stangerson contre l’assassin. Maintenant, quelle était l’arme de l’assassin ? Ce coup à la tempe semblerait attester que l’assassin a voulu assommer Mlle Stangerson… Après avoir vainement essayé de l’étrangler… L’assassin devait savoir que le grenier était habité par le père Jacques, et c’est une des raisons pour lesquelles, je pense, il a voulu opérer avec une « arme de silence », une matraque peut-être, ou un marteau…<br />
<br />
– Tout cela ne nous explique pas, fis-je, comment notre assassin est sorti de la «Chambre Jaune» !<br />
<br />
– Èvidemment, répondit Rouletabille en se levant, et, comme il faut l’expliquer, je vais au château du Glandier, et je viens vous chercher pour que vous y veniez avec moi…<br />
<br />
– Moi !<br />
<br />
– Oui, cher ami, j’ai besoin de vous. L’Èpoque m’a chargé définitivement de cette affaire, et il faut que je l’éclaircisse au plus vite.<br />
<br />
– Mais en quoi puis-je vous servir ?<br />
<br />
– M. Robert Darzac est au château du Glandier.<br />
<br />
– C’est vrai… son désespoir doit être sans bornes !<br />
<br />
– Il faut que je lui parle… »<br />
<br />
Rouletabille prononça cette phrase sur un ton qui me surprit :<br />
<br />
« Est-ce que… Est-ce que vous croyez à quelque chose d’intéressant de ce côté ? … demandai-je.<br />
<br />
<br />
– Oui. »<br />
<br />
Et il ne voulut pas en dire davantage. Il passa dans mon salon en me priant de hâter ma toilette.<br />
<br />
Je connaissais M. Robert Darzac pour lui avoir rendu un très gros service judiciaire dans un procès civil, alors que j’étais secrétaire de maître Barbet-Delatour. M. Robert Darzac, qui avait, à cette époque, une quarantaine d’années, était professeur de physique à la Sorbonne. Il était intimement lié avec les Stangerson, puisque après sept ans d’une cour assidue, il se trouvait enfin sur le point de se marier avec Mlle Stangerson, personne d’un certain âge (elle devait avoir dans les trente-cinq ans), mais encore remarquablement jolie.<br />
<br />
Pendant que je m’habillais, je criai à Rouletabille qui s’impatientait dans mon salon :<br />
« Est-ce que vous avez une idée sur la condition de l’assassin ?<br />
<br />
– Oui, répondit-il, je le crois sinon un homme du monde, du moins d’une classe assez élevée… Ce n’est encore qu’une impression…<br />
<br />
– Et qu’est-ce qui vous la donne, cette impression ?<br />
<br />
– Eh bien, mais, répliqua le jeune homme, le béret crasseux, le mouchoir vulgaire et les traces de la chaussure grossière sur le plancher…<br />
<br />
– Je comprends, fis-je ; on ne laisse pas tant de traces derrière soi, « quand elles sont l’expression de la vérité ! »<br />
– On fera quelque chose de vous, mon cher Sainclair ! » conclut Rouletabille.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-7612483519378025912010-05-16T16:21:00.002+02:002010-05-16T16:24:11.018+02:00Sur la ligne noire de Joe R. Lansdale<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ-qIidYZpJ4LNTO7ksq0U0dX1A-oD2wcqJKVWM4Z0htg8wZi27HEOiTGOOs5Py4nfCipYBArqR6385CZeOZFiw5cOPd_k9tAQU3mythieHrVdvWtk_GE-JgR1GrjSCjIBAfo0LHRuvjY/s1600/9782268058313.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ-qIidYZpJ4LNTO7ksq0U0dX1A-oD2wcqJKVWM4Z0htg8wZi27HEOiTGOOs5Py4nfCipYBArqR6385CZeOZFiw5cOPd_k9tAQU3mythieHrVdvWtk_GE-JgR1GrjSCjIBAfo0LHRuvjY/s400/9782268058313.jpg" width="256" /></a>Dans une petite ville du Texas en 1958, Stanley Mitchell , treize<br />
ans , découvre la magie des livres et, avide de lecture , avale Edgar Rice Burroughs, Mark Twain et Conan Doyle.<br />
A lire tout et n'importe quoi, il tombe sur des vieilles lettres d'amour, le conduisant à l'incendie d'une maison et deux décès tragiques de nombreuses années auparavant.<br />
<br />
Stanley Mitchell Jr., et son petit chien Nub, vient d'emménager avec sa famille à Deswmont, à l'est du Texas.<br />
Son père est propriétaire d'un Drive-in qu'il a racheté. <br />
<br />
C'est l'été , les grandes vacances scolaires qui semblent s'étendre devant soi pour toujours.Le temps passe lentement pour un enfant oisif.<br />
Joe Lansdale capte une partie de cette magie et la rallume pour nous, lecteurs. Sur la Ligne Noire, malgré son coté sombre, est aussi un conte ,une histoire magique,qui nous ramène aux années 50, époque de Rock 'n' Roll, des drive-in passant des westerns, des queues de cheval et des mini-jupes, et d'un après-guerre décomplexé.<br />
Mais c'est aussi un récit initiatique pour Stanley qui a l'age de perdre son innocence et commence à apprendre la vie, y compris le côté sombre de la nature humaine.<br />
Les années cinquante semblent souvent être associé au temps de l'innocence, un moment ou la vie était simple, quand tout le monde croyait que la vie était juste et bonne, et quand il semblait que le monde resterait à jamais tel quel. Personne n'entrevoit l'énorme tremblement de terre que va être les années soixante,avec le mouvement des droits civiques, la guerre du Vietnam et les manifestations qui en découlèrent,la crise de Cuba et l'assassinat de Kennedy. <br />
Et pourtant, le monde est en route vers cette transition.<br />
<br />
Le racisme, comme dans beaucoup de romans de Lansdale ( Tampa confidential) est omniprésent.<br />
Les relations entre Noirs et Blancs dans le Sud des Etats-unis sont clairement décrites sans partie pris pour relater les faits avec réalisme. La plupart des personnes de race blanche ont appris que les noirs étaient inférieurs et qu'il fallait les traiter de cette façon. La plupart des Noirs méprisent allègrement les Blancs. <br />
Deswmont est l'archétype de la petite ville du Texas ou tout le monde connaissait tout le monde ,ou se généralise un système des castes et ou tout le monde accepte sa place. <br />
En apparence, tout semble idyllique. Mais grattez la surface et toutes sortes de choses s'enveniment.<br />
Probablement que toutes les petites villes cachent leur secret.<br />
<br />
Stanley soulèvera ce couvercle trop vite pour son jeune esprit bourré d'imagination.<br />
Un jour, il trébuche sur le coin d'une boîte en métal et découvre qu'elle est rempli d'un journal et de lettres d'amour d'un certain M à une inconnue nommée J. Dans les bois, il trouve les ruines calcinées d'un vieux manoir derrière le drive-in et apprend que deux meurtres se sont produits le soir de l'incendie : Margaret Wood ,violée et assassinée le long de la rivière et Jewel Ellen Stilwind retrouvé brulée parmi ces ruines.<br />
Naturellement, Stanley que ce drame obsède, se propose de résoudre les meurtres avec l'aide de divers protagonistes.<br />
<br />
Bien que le mystère central de ce roman n'est en rien traditionnel ( scénario intriguant fait de nombreux rebondissements et possibles suspects ), la vraie force motrice de la Ligne Noire , c'est ses personnages. Lansdale a travaillé brillamment chaque caractères et élève ses personnages au-dessus de leurs stéréotypes évidents. <br />
La mère vit son rêve américain avec réalisme, ses défauts et ses attentes.<br />
Le vieux projectionniste noir, Buster Ligthouse Smith, un ancien policier des réserves indiennes, qui se lie d'amitié avec Stanley ,n'est pas exactement la caricature de "l'oncle Tom" .Il a ses propres problèmes d'ivresse avec troubles mentaux diagnostiqués.D'ailleurs la relation entre Buster et Stanley est unique dans cet univers ségrégationniste. <br />
Jolly, La servante noire essaye de devenir une excellente cuisinière, mais elle a une réelle paresse quand on parle de ménage et se traîne un mari coureur et violent.<br />
Stanley ne fait pas cavalier seul dans cet enquête et outre Buster , implique aussi sa sœur aînée, Callie ( même si elle a l'âge d'être beaucoup plus intéressée par les garçons) ; et son meilleur ami, Richard, enfant maltraité et négligé, mal dans sa peau et introverti.<br />
Tout Les personnages sont authentiques,y compris les secondaires, et ainsi, aucun d'entre eux n'est stéréotypé ni prévisible.<br />
<br />
La ligne noire , c'est cette ligne qu'il faut franchir pour rejoindre le monde des adultes,se défaire de ses illusions et laisser de coté l'imagination lorsque, comme Stanley vous déterrez les restes d'un passé sulfureux et que vous ravivez les tensions raciales et les passions enfouies d'une petite communauté de l'Amérique profonde. <br />
<br />
Et si l'on doit être déçu de ce roman au charme indicible et prenant , c'est certainement de l'avoir fini si vite.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-20719759249198958232010-05-15T17:53:00.006+02:002010-05-16T16:22:02.243+02:00Sherlock Holmes vs Jack the Ripper chez Frogwares Game ( PC /Xbox 360)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5eohrNaPh7DdWnz6s3hs4y41vuioh7JHpGCu-inpCtLnm3rvE5h98utQmOlH6Y10UU2-xIjIARD7BgTeVUZBzGf6cFfwce_1veJYTJLSQaMV6K6teYp8GfKyOvV2r6TKMxuV0CILZeQU/s1600/955116_126350_front.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5eohrNaPh7DdWnz6s3hs4y41vuioh7JHpGCu-inpCtLnm3rvE5h98utQmOlH6Y10UU2-xIjIARD7BgTeVUZBzGf6cFfwce_1veJYTJLSQaMV6K6teYp8GfKyOvV2r6TKMxuV0CILZeQU/s320/955116_126350_front.jpg" width="249" /></a></div><br />
Petit dernier d’une très longue série de jeux issue et inspirée des grandes œuvres de Conan Doyle, cette nouvelle aventure de Sherlock Holmes vous ravira par sa complexité et son ambiance au summum du sordide. S’il est parfois un peu inégal dans son ensemble et pas toujours au point dans son doublage français, son univers graphique et sonore suffiront à vous entraîner dans une enquête haletante au dénouement original.<br />
<br />
Londres 1888, district de Whitechapel, capitale des alcooliques, itinérants et prostituées. La misère la plus totale.<br />
Au 221b de Baker Street, Sherlock Holmes s'ennuie. Aucune enquête intéressante n'attire son attention. Quand le Docteur Watson arrive avec le journal pour lui raconter l'horrible crime qui a eu lieu la veille dans le quartier de Whitechapel, le mode opératoire du tueur ne manque pas d'attirer l'attention du célèbre détective. L’aventure débute dans la résidence du célèbre détective qui s’apprête à vivre un automne plutôt mouvementé. <br />
Holmes et Watson décident de se mêler de l'enquête, menant la leur en parallèle.<br />
Un meurtrier sanguinaire a égorgé une prostituée et sème la mort un peu partout dans la ville.La police peine à trouver une piste sérieuse et les meurtres se multiplient, créant une véritable psychose. <br />
Jack l’Éventreur, le terrible tueur en série fait des ravages dans ces bas-fonds de Londres, à travers les ruelles malfamées, où pauvreté et désolation sont le reflet de ces rues sombres du 19e siècle. Le plus grand détective de tous les temps pourra-t-il découvrir l’identité de ce terrible assassin et réussir à le mettre sous les verrous?<br />
<br />
Percez à jour l'un des plus grands mystères de l'Angleterre et découvrez qui est Jack L'Eventreur. Menez l'enquête dans les bas-fonds du Londres du 19ème siècle, fidèlement reconstitués et plus vivants que jamais. Deux modes de vue accessibles à tout moment : en vue externe classique pour ne rien manquer de la scène, ou en vue subjective pour une immersion sans égale.<br />
<br />
Disponible sur Pc et Xbox360, ce jeu de facture honnête est un jeu à énigmes et tiroirs.<br />
Vous devrez contrôler Sherlock Holmes et par moment le Dr. Watson durant différentes étapes du jeu.<br />
<br />
<object height="340" width="560"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/CAXVan-8-qk&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/CAXVan-8-qk&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="560" height="340"></embed></object><br />
<br />
Lent ( ce n'est pas non plus un jeu d'arcade , et encore moins un jeu d'action), il amène à la reflexion.<br />
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Il vous faudra lire les documents récupérés, les rapports de police, sélectionner un objet trouvé, accéder à votre carte (qui ne vous montre jamais votre position actuelle) et le plus important, ouvrir votre tableau des déductions. Ce tableau vous permet de remettre de l’ordre dans vos indices récupérés sur les scènes de crimes. Vous devrez y faire vos propres déductions selon différents choix de réponses offert et lorsque vous aurez trouvé toutes les bonnes déductions, vous pourrez poursuivre votre aventure. La gorge a été tranchée de la gauche vers la droite, le meurtrier est gaucher, la victime a un bleu sous la maxillaire droite, on lui a arraché les intestins, etc. <br />
Ces moments sont amusants et se déroulent sur la scène d’un meurtre. <br />
Vous devrez aussi, bien observer le cadavre à l’aide de votre loupe. Vous y verrez alors des détails que vous auriez pu manquer et qui vous aideront dans vos déductions. Une fois tous les indices en place, vous devrez découvrir le mobile du meurtre. <br />
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Vous aurez également à régler certains puzzles. Que ce soit de débarrer une valise, connecter des fils, réparer une lanterne ou assembler une canne, de nombreuses énigmes d’une difficulté acceptable vous attendent. Il n’y a pas que ces puzzles qui vous feront progresser dans votre enquête, le dialogue avec les témoins, la police ou les personnages non-jouables serviront également à éclairer votre lanterne. <br />
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En bref une véritable enquête , fastidieuse pour certains, mais avec un scénario tellement intéressant qui nous plonge dans l' ambiance sombre du Londres du 19éme. De par l'atmosphère recréée et la progression logique et immersive du scénario et des énigmes, ce Sherlock Holmes contre Jack L'Éventreur est particulièrement addictif.<br />
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Quelques images tirés du jeu :<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg9U-3URo8Wkobcp0ctNdYnyFxm7jvg1e81XsGzisvqhg5WNeZ64Nt7BsfAZnK-tXz5jtsWlZ1aWMgKmeiGvprdx8giIEYDTLtMQzUnm_azqjmZp2FGTL8QwTNFuhuGz7Whq0ucj0cZCM/s1600/955116_20090323_790screen004.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg9U-3URo8Wkobcp0ctNdYnyFxm7jvg1e81XsGzisvqhg5WNeZ64Nt7BsfAZnK-tXz5jtsWlZ1aWMgKmeiGvprdx8giIEYDTLtMQzUnm_azqjmZp2FGTL8QwTNFuhuGz7Whq0ucj0cZCM/s400/955116_20090323_790screen004.jpg" style="cursor: move;" width="400" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCfDtM0227rUsaUKlgqeGeNk4Rra6KaB7Z9w8CV__OfFa3GTys9YWXjeePT-cw_WKASa4sFU7eFakLRd0Cam9ZeYV8qPBZ9yYU2PYhAAF6KR6mUPnLc6-UKB3iYk1vG8_fngqLhMsDYPU/s1600/955116_20090610_790screen011.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCfDtM0227rUsaUKlgqeGeNk4Rra6KaB7Z9w8CV__OfFa3GTys9YWXjeePT-cw_WKASa4sFU7eFakLRd0Cam9ZeYV8qPBZ9yYU2PYhAAF6KR6mUPnLc6-UKB3iYk1vG8_fngqLhMsDYPU/s400/955116_20090610_790screen011.jpg" style="cursor: move;" width="400" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdeBOcxPrOEsQA7Ogj-u2ZfvT38OCt2tgeScmGkatxPvT-Ot5pFTIjYtFIxg82qVf3FrVSF-z3IY3OKWvYj6nsAL-UKSpHq1MkHJB5OW_cxdrmztH8LOA6LL9OSkyLm3jSBS7a_s52_QE/s1600/955116_20090610_790screen012.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdeBOcxPrOEsQA7Ogj-u2ZfvT38OCt2tgeScmGkatxPvT-Ot5pFTIjYtFIxg82qVf3FrVSF-z3IY3OKWvYj6nsAL-UKSpHq1MkHJB5OW_cxdrmztH8LOA6LL9OSkyLm3jSBS7a_s52_QE/s400/955116_20090610_790screen012.jpg" style="cursor: move;" width="400" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl-to3VIBMmc-pVPWFQX0ozGOO27mDlA0xO5GUDLUnXfGF2Zb1QNq_HEFk_r91ngP-lfzNA4qAeC428c1DgdbmjqZt7rNaqtczFSFu3iDVWzWQwQouMnZ-_1_pq0KizejA0PTGPoYgLSM/s1600/955116_20090610_790screen004.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl-to3VIBMmc-pVPWFQX0ozGOO27mDlA0xO5GUDLUnXfGF2Zb1QNq_HEFk_r91ngP-lfzNA4qAeC428c1DgdbmjqZt7rNaqtczFSFu3iDVWzWQwQouMnZ-_1_pq0KizejA0PTGPoYgLSM/s400/955116_20090610_790screen004.jpg" style="cursor: move;" width="400" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCEh4kJL22uu8iY8vsAKUfuJ5wo7i4A6nNE_BCowyxclSJXsn4YIby3m8ROdmrUMRzF4RqzGt0-e-iplKorBjVX4jVLY2PmeHqU3XWzXIqZogIYUk3_HitBEzYS9SSvkhdA2SqGh-K-WM/s1600/955116_20090610_790screen002.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCEh4kJL22uu8iY8vsAKUfuJ5wo7i4A6nNE_BCowyxclSJXsn4YIby3m8ROdmrUMRzF4RqzGt0-e-iplKorBjVX4jVLY2PmeHqU3XWzXIqZogIYUk3_HitBEzYS9SSvkhdA2SqGh-K-WM/s400/955116_20090610_790screen002.jpg" style="cursor: move;" width="400" /></a></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-73882582530388607512010-05-15T13:22:00.006+02:002010-05-15T16:11:57.848+02:00Docteur H.H.Holmes , le boucher de Chicago<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN_j2VE8Yr3PRq1cXhnpVH3Xqgpp2bDoHCZByhpWBg72GV_WgBjhyplArVoE1QhNz1Gee2xcBvBpXHYi9NLIJ_y9EjECvGpQmHtRcUddAEA-6CPSEnRng0Hf76IPMSdIPLyec4L3uv6g0/s1600/holmes.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN_j2VE8Yr3PRq1cXhnpVH3Xqgpp2bDoHCZByhpWBg72GV_WgBjhyplArVoE1QhNz1Gee2xcBvBpXHYi9NLIJ_y9EjECvGpQmHtRcUddAEA-6CPSEnRng0Hf76IPMSdIPLyec4L3uv6g0/s320/holmes.png" /></a>Herman Webster Mudgett (16 mai, 1860 – 7 mai 1896), plus connu sous le nom d'emprunt de « Dr. Henry Howard Holmes« , est très certainement un des premiers tueurs en série américain, peut être le plus prolifique , mais aussi un génie du crime.<br />
Holmes aurait emprisonné et assassiné probablement des centaines d'invités au Chicago hôtel, propriété qu'il a ouvert en 1893 pour l'exposition universelle. Il a admis plus de 200 meurtres , bien que seulement 27 n'aient été confirmés. <br />
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Herman Webster Mudgett est né à Gilmanton, New Hampshire. Fils de Levi Horton Mudgett et descendant d'une vieille famille de colons locaux. Il grandit sous une éducation strict prodigué par un père autoritaire , et est un enfant introverti.<br />
Petit ,il subit des mauvais traitements d' autres enfants qui l'obligent, une fois, selon son témoignage, à voir et à toucher un squelette humain. De cette expérience nait sa fascination pour la mort et l' amènera plus tard à étudier la médecine.<br />
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Herman Mudgett reçoit son diplôme de l'école de médecine de l'Université du Michigan en 1884. <br />
En tant qu'étudiant, il vole des corps au laboratoire de l'école avec un double objectif, en utilisant leur corps à fins d'expérience mais aussi pour frauder l'assurance,en défigurant les cadavres et déclarant que ces âmes malheureuses aient été accidentellement tuées. <br />
Après avoir reçu son diplôme, il déménage à Chicago ou il pratique la pharmacie. Il commence également à s'engager dans un certain nombre de sombres sociétés immobilières, et affaires louches sous le nom du « H. H. Holmes ".Il vendra même un remède supposé contre l'alcoolisme. <br />
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Le 8 juillet 1878, à 18ans, Holmes épouse Clara A. Lovering de Alton, New Hampshire , une jeune femme d'une riche famille qui a payé ses études de médecine.<br />
A l'obtention de son diplôme ,il délaisse Clara et va vivre avec une jeune et belle veuve, qui possédait un certain nombre d'auberges de jeunesse et qui le fait grassement vivre. Il fera un court séjour à New york, où il travaille comme médecin pendant un an et revient ensuite à Chicago.<br />
Il décide d'ouvrir un hôtel, pour l'exposition universelle le 1 mai 1883 et séduira une jeune millionnaire, Myrta Belknap qu'il épouse Le 28 janvier 1887 après avoir définitivement adopté le nom de Holmes.<br />
Etant encore marié à sa première épouse et ce faisant devient bigame. Il tente mollement un divorce de sa première épouse mais ne le mené pas à terme. <br />
Gràce à des faux sous plusieurs identité, il réussit à escroquer 5000$ à Myrta pour se construire une somptueuse maison à Wilmette , dans la banlieue de Chicago.<br />
Puis il obtient la propriété d'une pharmacie appartenant à une riche veuve à Englewood. Il réussi à devenir son amant et devenu propriétaire de tous ses biens , l'a fait "disparaître".<br />
Il épousera une troisième femme le 9 janvier 1894 et aura également des rapports avec Julia Smythe, l'épouse de Ned Connor, un de ses employés. Julia deviendra l'une de ses victimes.<br />
Holmes était bel homme et savait user de son charme auprès des femmes de la société qu'il n'a aucune difficulté à séduire.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpMWAKrxai3rwS14UMuruscOZK8s50sGhBpvss7fS6hjC4WremadsMTfCWnfDtfBJN9F84drfMqg0UsEhWrV-yTesTLaqb66DYLwcsq6IyyIvN5s8IcMp6kC1e7CyZsMOViOwqiJ7AmTk/s1600/holmes_castle.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpMWAKrxai3rwS14UMuruscOZK8s50sGhBpvss7fS6hjC4WremadsMTfCWnfDtfBJN9F84drfMqg0UsEhWrV-yTesTLaqb66DYLwcsq6IyyIvN5s8IcMp6kC1e7CyZsMOViOwqiJ7AmTk/s320/holmes_castle.jpg" /></a></div>La pharmacie de Holton était situé au coin de Wallace et de soixante-troisième rue, dans la banlieue de Englewood. Holton souffrait du cancer et son épouse s'occupait du magasin. Gràce à son charme, Holmes y trouve un travail et manoeuvre habilement pour racheter le magasin. Une fois Holton mort, Holmes assassine l'épouse et élabore un mensonge pour sa famille et ses amis , leur narrant le déménagement de Mme Holton pour la Californie. Holmes fera de cette pharmacie et du reste de l'immeuble , son hôtel, son "château de l'horreur" comme on le nommera plus tard.<br />
Pour amènager son château, Holmes se tourna vers plusieurs entreprises, qu'ils s'arrange pour ne pas payer, et qu'il quitte même sans avoir achevé les travaux. Ainsi, il est le seul qui connaissait en détail le bâtiment , ses caches et chambres cachées, ses sous sols piégés et ses prisons. <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEWf9lfnd1cnVN9BbBxQPAv8p6tnCyRhlHcHg45127WS07J4LMmZMTaXBN38AGJlahqf-Zdqqtb2wEAEiPa9y9vPeR85vG0PMwcqKd3YBcJ4x-zQ3aIFBSkm7A5QyItjaj9oliw6HjyIw/s1600/holmescastle.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEWf9lfnd1cnVN9BbBxQPAv8p6tnCyRhlHcHg45127WS07J4LMmZMTaXBN38AGJlahqf-Zdqqtb2wEAEiPa9y9vPeR85vG0PMwcqKd3YBcJ4x-zQ3aIFBSkm7A5QyItjaj9oliw6HjyIw/s400/holmescastle.jpg" width="272" /></a>Le "Château" de Holmes fut terminée en 1892 et l'Exposition de Chicago ouvre le 1er mai 1893. Pendant cette période de six mois ,l'usine de mort de Holmes tourne à plein régime.L' hôtel est complet et le bourreau choisi ses «clients» avec prudence. Elles doivent être riches, jeunes, belles, être seule et ne pas recevoir de visites à l'improviste d'amis ou de parents.<br />
Le rez de chaussée relativement normal , outre l'accueil est composé de boutiques comme la pharmacie ou une bijouterie , mais Holmes installa au sous-sol et dans les étages supérieurs des centaines de pièges, des escaliers qui ne mènent nulle part, des chambres secrètes, des portes coulissantes, des labyrinthes et des passages secrets à partir desquels il épie ses clients.<br />
C'est un labyrinthe de plus d'une centaine de salles sans fenêtres avec des portes qui s'ouvrent sur des murs de brique et ou qui ne peuvent être ouvertes de l'extérieur <br />
Caché sous le plancher, un système ingénieux électrique permet gràce à un tableau d'affichage caché dans le bureau de Holmes, de détecter le moindre mouvement de ses futures victimes. La simple ouverture d'un robinet de gaz peut asphixier les occupants de quelques chambres.<br />
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Holmes utilisera une variété imprèssionnante de machines de torture "spéciales", plongeant ses victimes dans une fosse remplie d'acide, ou les enchaînant à un presse rotative qui lentement leur écrase les os. Certains sont simplement enfermés à clef dans des chambres à coucher insonorisées et laissés à une mort certaine.<br />
Aussi normal que cela paraisse , il pratique les autopsies même si la victime est toujours en vie.<br />
Les corps des victimes sont ensuite méticuleusement disséqués, dépouillés de chair, et vendus aux écoles médicales. Holmes a également incinéré une partie des corps ou placé dans de la chaux vive.IL a eu deux fours géants aussi bien que des puits d'acides, des bouteilles de divers poisons. il a même expérimenté l'avortement sur plusieurs de ses « patients ».<br />
Lorsque la police fouilla le château , elle découvrit des chambres dont les murs ou plafonds mouvant pouvait broyer les victimes, des chambres à gaz, les pièges qui activaient toutes sortes de lames ,de fléchettes empoisonnées, ou de coups de feu. Dans une pièce, surnommé "le donjon, a été installé un nombre impressionnant d'instruments de torture. Holmes en médecin sadiques avait recrée un musée de la torture comparable à la Tour de Londres. <br />
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Avec la fin de l'Exposition Universelle, le chiffre d'affaires de l'hôtel est en chute libre et bientôt Holmes a besoin d'argent.Il arnaque encore une fois l'assurance en brulant le dernier étage de l'hôtel et lui réclame 60000$.Mais les assureurs découvrent que le feu a commencé dans six endroits différents de l'hôtel et Holmes s'enfuit au Texas, où il vivra d'arnaques.<br />
il « hérite » d'une propriété appartenant à deux soeurs ,héritière d'un chemin de fer, qu'il a assassiné après avoir promis le mariage à l'une comme à l'autre. Là il cherche à construire un autre « château » mais bientôt abandonne son projet, trouvant le cadre légal Texan très "inhospitalier".<br />
Il a continué à se déplacer à travers les Etats-Unis et le Canada, et il semble qu'il ait continué à tuer, les seuls corps découvert dans cette période étant ceux d'un complice et de trois de ses enfants .<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgG59XbotmuDhnsPMJSzNGs2GwI-PP5QV-O2LFvjzRZgCzMkwsXj_Mu-Uo4Ru2Mi8HpSRaPIWn4tUmRYQP75-pAiJzutx7rZKC1bRlfkixpq0ARZfklyOQpOotzsjVRUqCylG8BnY0rk8Y/s1600/tumblr_l0u5621pNT1qzgcpyo1_500.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="255" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgG59XbotmuDhnsPMJSzNGs2GwI-PP5QV-O2LFvjzRZgCzMkwsXj_Mu-Uo4Ru2Mi8HpSRaPIWn4tUmRYQP75-pAiJzutx7rZKC1bRlfkixpq0ARZfklyOQpOotzsjVRUqCylG8BnY0rk8Y/s400/tumblr_l0u5621pNT1qzgcpyo1_500.jpg" width="400" /></a></div>Il est arrêté en 1894 ,la police ayant découvert son implication dans une fraude à l'assurance-vie avec l'associé d'affaires qu'il a assassiné, Benjamin Pitezel .Ce dernier a accepté de truquer sa propre mort de sorte que son épouse puisse toucher $10.000, et qu'elle devait partager avec Holmes. <br />
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La police de Chicago décide de fouiller le château d' Holmes qu'elle soupçonne d'autres disparitions et meurtres,au même modus operandi. <br />
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Après que le gardien du château l' ait informé qu'il n'ait jamais pu être autorisé à nettoyer les planchers supérieurs, la police effectue une recherche complète sur plusieurs mois dans les étages et sous-sols de l'immeuble et y découvre les atrocités commises . <br />
Un feu d'origine inconnu détruit totalement le bâtiment le 19 août 1895.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyItg7ouWyLZ0a0I6ox0cnIXf_OYkUCWR5_1bFusDzfeJbLZVvK2x5sRliTq2iyWWWlZLDsOOh00TdE31jEDObhrjq_dQYiibJi2I48dzcKkI6PqbQg14lbf6TohyV0nbAvy_ZD86YeAo/s1600/murders.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyItg7ouWyLZ0a0I6ox0cnIXf_OYkUCWR5_1bFusDzfeJbLZVvK2x5sRliTq2iyWWWlZLDsOOh00TdE31jEDObhrjq_dQYiibJi2I48dzcKkI6PqbQg14lbf6TohyV0nbAvy_ZD86YeAo/s320/murders.jpg" width="320" /></a>Le nombre des victimes de H.H.Holmes a été estimé entre 20 à 100, jusqu'à 230, si on se base sur les disparitions inexpliquées de cette époque et le témoignage des voisins qui ont rapporté l'avoir vu accompagné de jeunes femmes non identifiées.Le seul nombre vérifié est 27, bien que la police ait commenté que certains des corps retrouvés dans le sous-sol étaient tellement démembrés et décomposés qu'il était difficile d' en établir un nombre exact. L'immeuble a aussi brulé avant qu'une recherche approfondie soit terminée.<br />
Les victimes de Holmes étaient principalement des femmes, mais aussi quelques hommes et enfants.<br />
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Holmes a été inculpé pour le meurtre de Pitezel, et après ses aveux pour 27 meurtres commis à Chicago, Indianapolis et Toronto, et six tentatives de meurtres . <br />
En prison , il perçu 7.500$ d' "Hearst Papiers" en échange de l'écriture de sa biographie. <br />
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Après un procès houleux , il est condamné à mort à 35 ans par le tribunal de Philadelphie et le 7 mai de cette année, il est pendu à la Prison du comté. A cause de la corde mal placée , le cou ne s'est pas rompu instantanément, provoquant une agonie douloureuse de plus de 15 minutes.<br />
Pour empêcher son corps d' être mutilé ou volé ,Holmes demanda à être enterré dans un cercueil rempli de ciment. Il le fut dans une fosse deux fois plus profonde et remplie elle même de ciment . La tombe ne fut ni marquée ni identifiée. Les avocats d' Holmes rejetèrent 15.000 $ d'un institut médical désireux de s'offrir le cerveau de l'un des premiers meurtriers en série de l'histoire américaine.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-57264618528206950392010-05-15T09:44:00.001+02:002010-05-15T10:39:30.537+02:00Intime Pulsion de Minette Walters<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIHm5gSYyNg5sjYbsFP2vFmf5_hCXFo4LwIzdnFuqkprrIAqnHDE-NoaCoR2hEzxFnfaQJL6rb7VTSqw15Z9jxUxgo7u_ZOhZS3SSIIEcak8sfJClAHJ8G3msy7tlv0JDplqV_Q7KYFlM/s1600/minette-walters-intime-pulsion_5926720-5926720.png.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIHm5gSYyNg5sjYbsFP2vFmf5_hCXFo4LwIzdnFuqkprrIAqnHDE-NoaCoR2hEzxFnfaQJL6rb7VTSqw15Z9jxUxgo7u_ZOhZS3SSIIEcak8sfJClAHJ8G3msy7tlv0JDplqV_Q7KYFlM/s400/minette-walters-intime-pulsion_5926720-5926720.png.jpg" width="246" /></a><br />
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Acid Row est le surnom cruel de Bassindale Row, un groupe d' immeubles HLM de banlieue , une "barre" d' ensembles de logements sociaux comme il en existe partout à la périphérie des grandes villes de Grande Bretagne comme d'ailleurs à travers le monde.<br />
Il est rempli de familles monoparentales à faible revenu, de chômeurs, d' immigrés , d' infirmes et de personnes âgées. Mais Acid Row est une cité qui abrite aussi son lot de jeunes désoeuvrés ou la faible alphabétisation, la consommation endémique de drogue et d'alcool cotoyent une violence banalisée , faite de menaces, rackett, vandalisme et autres crimes et qui font le quotidien de cette misère sociale.<br />
Acid Row est aussi un désastre architectural qui est en latence d' une catastrophe à venir. Mal conçu avec seulement quatre entrées et sorties de secours qui lorsqu'elle sont bloqués piègent les uns à l'intérieur , et les autres à l'extérieur. Un catalyseur pour un émeute à grande échelle et trois personnes mourront et des centaines seront blessés.<br />
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Ce catalyseur c' est un pédophile dont la police pense qu'il est une menace minime pour la communauté et qui est relogé dans ce quartier sans concertation avec ses habitants. En Angleterre, ces criminels ne sont pas coupés du monde. Chaque semaine, un groupe de travailleurs sociaux a la lourde tâche de veiller sur eux, vérifier leur bien-être et leur prodigue des conseils.<br />
Et un jour, c'est justement un de ces travailleurs qui évente ce secret. Cet agent aigri s'occupe de Mélanie, une mère célibataire enceinte d'un quatrième enfant, qui n'est pas exactement l' image de la mère parfaite . Dans un moment de rage, le travailleur social, menace et présage que les enfants, livrés a eux-mêmes dans la journée , soit les cibles de ce voisin pédophile . Melanie choqué , en informera le comité de quartier pour organiser une manifestation.<br />
Quand une fillette de dix ans est portée disparue, la situation devient explosive. Les gangs d'adolescents s'en mélent et la violence prend le pas sur la raison ; barricadant les entrées et empèchant la police de prendre le relais. La foule mènera sa propre recherche de la petite fille, ce qui donnera un dénouement surprenant.<br />
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Ce huitième roman de Minette Walters aborde de front un problème contemporain qui est celui du relogement des pédophiles. Ecrit aprés l' Affaire Sarah Payne , jeune fille assassinée par un pédophile récidiviste qui a bouleversé le royaume-uni et suscité émoi puis la controverse sur la responsabilité des services sociaux. La presse s 'était alors relayé pour établir une liste des noms et adresses des pédophiles reconnus sur le territoire anglais. Walters utilise ce phénomène comme intrigue de ce roman.<br />
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Intime Pulsion est un roman dur qui aborde un sujet terrible.Incisif , sombre et sociologiquement inquiétant. Il pose quelques questions difficiles sur la société moderne. Est-il sage de faire cohabiter tous les «perdants» de notre société dans le même lotissement ? Qu'en est-il de ceux que nous ne voulons pas ? Est ce que le noms de tous les délinquants sexuels doivent être rendus publics, ainsi que leurs adresses? Ou va donc le droit à la vie privée? Et ce que l'autodéfense est la solution contre ceux que la communauté croit être des criminels? Et est-ce toujours justifié?<br />
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Ce livre porte un regard sur nous même.<br />
Minette Walters explore aussi l'origine du mouvement de foule. Elle commence par la fin indiquant le résultat de ce qui s'est passé, sans donner trop de détails. Lorsque l'histoire progresse et conduit à l' émeute et aux événements qui en découlent, il y a un tableau plus complet. Tout le monde dans Acid Row est convaincu du bien-fondé de l'acte . En colère contre eux-mêmes et la société, ils ont la parfaite excuse pour frapper et déclencher cette chasse aux sorcières. Walters expose l'étroitesse d'esprit de certains individus et leur hypocrisie. Rien n'est hors-limites.<br />
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Au prime abord les personnages sont sympathique, exception faite d' un ex-détenu noir qui deviendra héros malgré lui . Au début, il n' y a pas vraiment de personnages qui se détachent des autres.Seuls évoluent les agitateurs de foule et ceux qui , par peur , restent blottis dans leurs foyers. Les haines enfouies et les ressentiments transparaissent petit à petit, indiciblement jusqu'à atteindre leur paroxisme.Personne n'en sortira grandi.<br />
Ce livre montre aussi ce qui se passe dans une société socialement fermée. Ces habitants craignent l'extérieur, envient, ou en veulent aux autres. A l'inverse , les intervenants , travailleurs sociaux, auxiliaires de santé , policiers, méprisés et craints , ne laisse, eux mêmes aucun sur leur ressentiment et ce sentiment de mépris nourri la paranoïa des habitants.<br />
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Une fois de plus, Minette Walters a réussi à écrire un roman captivant et vrai. Dès la première page votre attention est capté et jamais ne sera lâché. Mais plutôt que d'écrire un thriller traditionnel, elle a choisi d'écrire un roman aussi authentique que possible qui aborde les questions sociales sans fioritures. Pour cette raison, le livre peut ne pas plaire à certains mais Walters a créé un mélange intéressant de personnages, en combinant plusieurs narrateurs et leurs points de vue; en juxtaposant rapports de police et articles de journaux, et relate ainsi un fait divers sordide et non une fiction romanesque.<br />
Je recommande à tous un des meilleurs livres que j'ai lu l'année dernière.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-56660092087917693602010-05-13T18:52:00.001+02:002010-05-13T18:54:20.799+02:00Argent facile de Donald Westlake<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyLo4UyW_Ra7ra4Bxw7Onqww877lV-hfds97lUm8TmtVLR9JSXiWK8FLmbDu_wAtgy4TSnx8rv8Pom9hF-AklVgUFwi9jnAJUqKSKNLhRutklk2JXT_yS-9B7ZvybSJl2HuUb6LuOSSz4/s1600/west.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyLo4UyW_Ra7ra4Bxw7Onqww877lV-hfds97lUm8TmtVLR9JSXiWK8FLmbDu_wAtgy4TSnx8rv8Pom9hF-AklVgUFwi9jnAJUqKSKNLhRutklk2JXT_yS-9B7ZvybSJl2HuUb6LuOSSz4/s400/west.jpg" width="255" /></a></div><br />
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Josh Redmont est juste un gars ordinaire qui vit une vie des plus ordinaires entre un boulot ordinaire et sa femme et son fils qu'il trouve bien malgré eux, sérieusement ordinaires.<br />
Mais Josh est tenaillé par un remord insoutenable, parce qu'il n'a pas eu le courage de faire ce qu'il aurait fallu bien des années auparavant.<br />
Sept ans plus tôt, il a commencé à recevoir des chèques mensuels de 1000 $ d'une obscure officine gouvernementale ,"United States Agent". <br />
Il a essayé de contacter et d' informer de son erreur cette agence, mais sans succès. L'adresse postale est à Washington DC mais il lui manque un numéro de rue et personne ne répond au numéro de téléphone indiqué sur le chèque. Alors, parce qu'il a besoin d'argent, il fait la chose la plus prévisible et encaisse ces chèques,chaque mois pendant sept ans.<br />
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Maintenant que Josh a un emploi bien rémunéré, et qu'il n'a plus besoin de combler les fins de mois difficiles , il continue , par habitude de toucher ces 1000 dollars mensuels.<br />
Sait-il qu'il a été recruté sans le savoir "comme espion dormant " par un homme sans scrupules , nommé Nimrin, qui décide de "l' activer". <br />
Nimrin , à l' origine , a «recruté» six jeunes hommes, dont trois n'ont jamais encaissé leurs chèques. Les autres recrues n'ont pas eu autant d' éthique. Le quatrième a été assassiné. Le dernier, Robbie Mitchell, un acteur est un personnage aux antipodes de Josh.<br />
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Argent Facile est une lecture divertissante, totalement invraisemblable, mais des plus agréable à lire. <br />
Le personnage de Josh, qui est foncièrement un gars honnête, a fait une erreur stupide mais, sans mauvaise intention. Mais c'est une personne servile obligé d'affronter ses peurs et de déterminer sa véritable identité. Parce que malheureusement Josh commence par croire qu'il est un véritable espion avant de recouvrer ses esprits.<br />
La première chose qui lui est demandé est de permettre que son appartement de l' Upper West Side New Yorkais soit utilisé comme «planque», lorsqu'il n'y est pas, ce qui ne présente pas vraiment de problème. Une autre fois,on lui demande de stocker armes et uniformes militaires à son domicile.<br />
Josh se rend compte que les "United States Agent " est un groupuscule anti-américain, composé de radicaux , lorsqu'il découvre qu'il est partie prenante, d'une tentative d'assassinat sur un haut - dignitaire de Kamastan .<br />
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C'est en apprenant de Robbie Mitchell , " Mitch" - un homme inventif et beaucoup plus solide qu'il n'y parait - que Josh met de côté sa passivité naturelle afin de se battre pour la vie de sa famille, qu'il sait menacée et de contrecarrer cet assassinat.<br />
Mitch Robbie, l'acteur, embrasse l'ensemble de ses rôles avec finesse et justesse , s'adapte à toute situation, qu'il faille séduire ou harceler. C'est un acteur né , capable de s' adapter à toutes situations contrairement à Josh. Et surtout, il n'a pas de famille , lui , qu'il a mis dans la confidence au risque de la mettre en danger ! <br />
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Ce Thriller vous donnera quelques heures de lecture le sourire aux lèvres garanties. Le style est peut-être lèger et trés parodique mais Argent facile est un thriller au rythme rapide dont le sujet est peut être aussi l' évocation de l' honnêteté et comment repousser ses limites. <br />
Westlake , tout en combinant bouffonneries et absurde , avec l'humour qu'on lui connait jette une lumière nouvelle sur cette vieille homélie qui dit qu'on ne reçoit jamais rien sans rien !<br />
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Avec plus d'une centaine de romans, Donald Westlake , écrivain à l' humour cynique et décapant appartient à la génération des grands maîtres du polars américains au coté de Burke ou d' Ellroy. Il est mort l'année dernière à l'age de 75 ans.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-29550219534357349542010-05-11T21:16:00.002+02:002010-05-12T07:40:50.084+02:00Delirium Tremens de Ken Bruen<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJOuRUnCJ98fAa5k8HyqIICk-wT_r1VOY11USL4pSnasHl87cf1SBrObWx5SOJDubqcVYzhcT7JEeduFzmt2bgRu6hBCKCeEU5JLJT1ZAe64A-6vTcIGVgzt_jRo2EgqDhfESKOVYFhDI/s1600/9782070304110.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJOuRUnCJ98fAa5k8HyqIICk-wT_r1VOY11USL4pSnasHl87cf1SBrObWx5SOJDubqcVYzhcT7JEeduFzmt2bgRu6hBCKCeEU5JLJT1ZAe64A-6vTcIGVgzt_jRo2EgqDhfESKOVYFhDI/s400/9782070304110.jpg" width="257" /></a><br />
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Lire c'est aussi voyager facilement et simplement, s'immerger dans d'autres littératures...et d'autres ambiances. <br />
Alors quand Ken Bruen nous guide ,ce n'est pas non plus un voyage de tout repos. Avec Delirium Tremens, c'est l'Irlande notre destination , le pays du whiskey et de la Guinness mais le Galway de Bruen n'est pas vraiment le paradis touristique qu'essayent de nous vendre les voyagistes pronant la beauté irlandaise. Les rues sont sombres, enfumées , dangereuses et à vrai dire le climat malsain qui y regne nous fait plus penser au New York sale et pollué de ses ghetto.<br />
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Et si vous pensiez avoir tout lu concernant les détectives à la bouteille facile, c’est que vous n’aviez jamais mis les pieds au Grogan’s ,le plus ancien pub de Galway pour y rencontrer sa population indigène et surtout, Jack Taylor, notre alcoolique consentant, qui y passe le plus clair de son temps au point d'y avoir déménagé son bureau.<br />
"C’est le plus ancien pub de Galway à ne pas avoir changé. […] J’aime ce pub car c’est le seul qui ne m’a jamais interdit l’entrée. Jamais, pas une seule fois. […] Aucune décoration au bar. Deux crosses de hurling (?) sont croisées au-dessus d’un miroir tacheté. Plus haut encore, il y a un triple cadre. On y voit un pape, saint Patrick et John F. Kennedy. JFK est au centre. Les saints irlandais. Autrefois, le pape occupait le poste de centre, mais après le concile du Vatican, il s’est fait virer. Maintenant il s’accroche à l’aile gauche."<br />
L’ Irlande résumée en quelques mots.<br />
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Jack est un ex membre de la Garda Síochána, un compromis Irlandais entre milice et police. Après avoir été viré de celle-ci pour alcoolisme patenté, il est devenu une sorte de dètective, le statut de privé n'étant pas reconnu et n'ayant aucune existence légale en Irlande.<br />
Selon ce "qu'on en dit" son petit penchant pour le Brandy au café allongé ( le contraire serait anecdotique) et les pintes de Guinness,était si problématique au sein de la police au point d'en devenir dangereux pour elle même.<br />
Depuis, il passe ses journées au pub en attendant qu'on le réclame pour résoudre quelques petites affaires.Et ce n'est pas forcément un hasard si Bruen emprunte le nom de ce bar à celui fréquenté à New York par Matt Scudder , personnage principal de l'excellente série de Lawrence Block.Il existe de nombreuses similitudes entre les deux détectives : ce ne sont pas officiellement des privés, les deux alcooliques traînent leur carcasses dans un bar miteux, et vivent dans un hôtel résidentiel. <br />
Jack Taylor est un personnage imbibé certes, quelque peu désespéré,mais aussi et surtout un bibliophile passionné et Ken Bruen prend plaisir à jouer avec les mots , les citations et références à d'autres grands auteurs tels que McBain et Pelecanos.<br />
Un hommage, oui, mais peut-être aussi un pied de nez.<br />
Car Jack est plus que l'idéal anti-héros, il est l'anti-tout ; ne trouvant aucun espoir dans cette société et surtout étant persuadé qu'il n' y aura aucune chance de rédemption.<br />
D'ailleurs la majorité des gens qu'il connaît ou rencontre sont des psychotiques ou des tordus, et lui-même n'est pas sans tache. <br />
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Eclusant une bière, l'écume au lèvre ,il est un jour approché par une femme qui ne croyant pas au suicide de sa fille Sarah, lui demande d'enquêter. Alors ,Jack fouille, questionne, dérange...enfin entre deux cuites ( il passe le plus clair de son temps inconscient )...Mais ce n'est pas du gout de tout le monde car les choses ne sont pas aussi claires qu'il aurait espéré .Un certain nombre de jeunes femmes se sont suicidés, bizarrement au même endroit...Et un ami finit par être assassiné.<br />
Jack va devoir relevé un énorme défi , celui de rester sobre , du moins le temps de découvrir la vérité et tenter de ne pas devenir la prochaine victime. <br />
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Ce polar est complètement atypique , et prend à revers toutes les règles établies,l’intrigue y est limitée au strict minimum mais surtout parce que Jack, ivre la plupart du temps, n’y à qu’un rôle mineur et que tout se résout finalement sans lui !!!<br />
Mais il faut découvrir la plume aiguisée de Ken Bruen, c'est cela la surprise : une prose vive et acérée, pleine d’humour et de dérision, douce et amère à la fois.<br />
Et une histoire pleine d’humanité et simple ( ne chercher pas un trame alambiquée ).Mais un récit qui se concentre plus sur les luttes internes de son personnage principal , Souvent dérangeant et drôle à la fois.<br />
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Delirium Tremens, est un roman au style vif et à l'écriture rapide, que l’on avale en un rien de temps et que l’on finit quelque peu groggy et irrémédiablement dépendant !Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-39979911970832776102010-05-08T16:16:00.005+02:002010-05-08T19:15:54.150+02:00Maffieux, Truands et hommes de main. Neuf Classiques du polars pour neuf décades représentatives de l'évolution du gangster au cinéma.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk6UODXtrhOs-igi6_oHGIhIHftLfQLEbrkpKc4ThCIVxmcxllOjGVzV00kDYyQxZTq4e4jbzwl_tVLAvteFa2W45bT2u-8r-U4-pK2IYf4_-l0XltGEf86L6sfZXEHmM_ATNSC-DPYOE/s1600/gangster-x.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk6UODXtrhOs-igi6_oHGIhIHftLfQLEbrkpKc4ThCIVxmcxllOjGVzV00kDYyQxZTq4e4jbzwl_tVLAvteFa2W45bT2u-8r-U4-pK2IYf4_-l0XltGEf86L6sfZXEHmM_ATNSC-DPYOE/s1600/gangster-x.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="256" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk6UODXtrhOs-igi6_oHGIhIHftLfQLEbrkpKc4ThCIVxmcxllOjGVzV00kDYyQxZTq4e4jbzwl_tVLAvteFa2W45bT2u-8r-U4-pK2IYf4_-l0XltGEf86L6sfZXEHmM_ATNSC-DPYOE/s320/gangster-x.jpg" width="320" /></a></div><br />
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Le film de gangster a su évoluer à travers les decennies, la dynamique restant cependant intemporelle mais adaptée à la perception qu'en a eu le public ,du criminel et de la criminalité en général.<br />
A l'origine ,le genre débute difficilement dans les années 30, années noires de la prohibition. Il diminue ostensiblement lorsqu' augmente la prospérité des ménages aprés la Seconde Guerre mondiale, laissant place aux comédies ( musicales , entre autre, en pleine expansion ), aux drames sentimentaux ,et aux films policiers classiques mettant en scene détectives ,espions et femmes fatales des Fifties...<br />
Le film de gangster a rebondi dans la tourmente sociale des années 60 gràce à Bonnie and Clyde ou Point Blank ( les Nerfs à vifs).<br />
La tendance des années 70 et 80 sublimera le gangster , l'anti-héros par exemple quitte à en faire un champions ,une sorte d'expression urbaine emblématique du hors la loi ( Le Parrain , Scarface...)<br />
Les années 90, l'ère des Tarantino et Ritchie, a vu une explosion de nouveaux essais alliant surréalisme , humour et hémoglobine.Le genre contracte à chaque decennies les maux de son époque. <br />
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Les neuf oeuvres ci-dessous représentent chacune une décennie, et croyez bien qu'il m'a été difficile de choisir.Ces choix sont bien sûr personnels car la liste de tels films n'est pas exhaustive.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdIhwijC3L0w0KcOeRgDjdAJxibNojn4UfMdGiQXXkMGVgpm3kos-3HldM4xOOng0IL9JCZVhcxTusrX7lS6gaxxCwspJibARz5UwCPfHM8ZUHC-oeMerLCknfGGJrc9hgaGYz2B8jbTA/s1600/public-enemy3.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdIhwijC3L0w0KcOeRgDjdAJxibNojn4UfMdGiQXXkMGVgpm3kos-3HldM4xOOng0IL9JCZVhcxTusrX7lS6gaxxCwspJibARz5UwCPfHM8ZUHC-oeMerLCknfGGJrc9hgaGYz2B8jbTA/s200/public-enemy3.jpg" width="144" /></a><b>The Public Enemy ( l' ennemi public 1931)</b> : William A. Wellman nous conte l'ascension fulgurante d'un bootlegger (James Cagney) et sa mort brutale, au temps de la Prohibition.The Public Enemy est le film le plus violent qu'on ait jamais vu à cette époque et une partie de cette violence est réelle. A l'époque, de vraies balles de mitrailleuses était utilisées. Cagney est alors un vrai dur au cinéma et le public, las de la dépression, se régale de tous ces films. A Times Square, une foule jamais égalée se presse pour The Public Enemy , il en découle une émeute. Cagney et l'actrice principale Jean Harlow accéde du coup à la célébrité après la sortie du film, et ce succès a aidé à cimenter la position de la Warner Brothers en temps que studio prédominant d 'Hollywood.<br />
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<object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/D4u7c_ZI8eQ&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/D4u7c_ZI8eQ&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwycJOAoBBRGuCbsLAsAt4vBUpGGuL_h3lG8zUMvjG9jLi4ZJJBwlRy3A0t-8ZnVxcRj9uTYJaVCAgorztd96m2xLXEUgQsAhPn_X2ktOHVzR8tlBi9Ra8gQ9VCXvCoylkzPu4OMbGa90/s1600/high-sierra.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwycJOAoBBRGuCbsLAsAt4vBUpGGuL_h3lG8zUMvjG9jLi4ZJJBwlRy3A0t-8ZnVxcRj9uTYJaVCAgorztd96m2xLXEUgQsAhPn_X2ktOHVzR8tlBi9Ra8gQ9VCXvCoylkzPu4OMbGa90/s200/high-sierra.jpg" width="125" /></a></div><b>High Sierra ( la grande évasion 1941):</b> Humphrey Bogart obtient le rôle du gangster désabusé "Mad Dog" Roy Earle, après les défections de Paul Muni et George Raft, deux grandes stars de l'époque. Bogart, ami de John Huston a écrit le script, et sous la direction de Raoul Walsh (White Heat, The Roaring Twenties) il accéde avec ce rôle à la reconnaissance de ses pairs.<br />
Après huit annnées d’incarcération, le braqueur de banque Roy Earle est libéré de prison. En quête de rédemption, il accepte néanmoins un dernier coup afin d’assurer ses vieux jours. La cible est le coffre d’un hôtel de luxe situé aux alentours de Los Angeles mais il éprouve un bon nombre de difficultés à souder son équipe en vue du casse : deux hommes au tempérament bien trempé et une jeune femme (Ida Lupino) à la beauté vénéneuse composent ce groupe en quête de richesses et d’aventures …<br />
L'histoire tourne autour de Bogart et donne au gangster un ton mélodramatique, y ajoutant des éléments de romance et révélant les cicatrices psychologiques de ses personnages. <br />
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<object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/M7kny3itNYQ&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/M7kny3itNYQ&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br />
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Il est difficile de regarder Sur les quais sans le sortir complétement du contexte de l'époque , Elia Kazan ayant auparavant spontanément dénoncé un certain nombre de noms à la commission McCarthy. Sur les quais est incontestablement une tentative de justification de son geste puisqu’il montre un jeune docker (Marlon Brando ) qui, ayant pris part malgré lui à un meurtre organisé par son syndicat aux pratiques mafieuses, va aller en dénoncer les pratiques devant une commission. Tout engardant cela à l’esprit, il faut reconnaître que Sur les quais est un film puissant, porté par un Marlon Brando remarquable et torturé par sa conscience ; les scènes avec Eva Marie Saint ou encore sur les toits où il élève ses pigeons restent<br />
dans les esprits. <br />
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<object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/xSImMMMf5nA&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/xSImMMMf5nA&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br />
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<b>Bonnie et Clyde (1967)</b> : Ce film a su s'attirer la sympathie du public de la fin des Sixties , un public contestataire et anti-establishment d'ou sortit d'ailleurs une nouvelle génération de cinéastes qui volontairement mixait violence et sexualité . Arthur Penn revisite le mythe du gangster des années 30 en retraçant l'histoire de Clyde Barrow et Bonnie Parker, deux voleurs de banque mais aussi une figure du couple sensuel en marge de la loi. Un des premiers road-movie montrant la fuite en avant de ses personnages.Les acteurs Warren Beatty et Faye Dunaway recréent l'ère de la Grande Dépression comme une allégorie d'une journée agitée , avec des figures d'autorité perfides et corrompues et dénoncent l'effritement des institutions sociales. <br />
Le couple défraya la chronique par leurs braquages audacieux et leurs meurtres sordides. Leur fuite effrénée poursuivi par toutes les forces de police du pays se terminera dans le sang.La fin, scandaleuse au yeux de l'establishment , fait du couple de gangsters des martyrs :<br />
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<object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/lhIZ9URHlrQ&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/lhIZ9URHlrQ&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfII7uIYqthiCd9aikKMX6I4s8lY0OwkL6yXUaNVimiQo60FUC96hBdurKyuYGDWtwmySZvY-VZ3ZVb6rhH4OLm8TiGRfnVSYOBMLxAhJmTypMMh7QZ_j5smJyaYU0_4c3shSDr3agcyI/s1600/black_caesar.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfII7uIYqthiCd9aikKMX6I4s8lY0OwkL6yXUaNVimiQo60FUC96hBdurKyuYGDWtwmySZvY-VZ3ZVb6rhH4OLm8TiGRfnVSYOBMLxAhJmTypMMh7QZ_j5smJyaYU0_4c3shSDr3agcyI/s200/black_caesar.jpg" width="129" /></a></div><b>Black Caesar (1973)</b>: J'aurai pu vous citer Coppola et l'épopées du Parrain ( les deux premiers volets étant sortis dans les années 70) ou encore William Friedkin et sa French Connection.Mais on oublie souvent qu'un genre nouveau accoucha ces années-la de Bijoux du cinéma social et anti-conformiste grace à une communauté noire, longtemps délaissée des grands Studios.<br />
Le sous-genre blaxploitation adapte sa propre vision du polars avec des classiques comme Shaft , Foxy Brown ou SuperFly en y mélangeant la culture noire de l'époque. Black Caesar, le Parrain de Harlem, de 1973, reprend le classique d' Edward G. Robinson de 1931.Il ne fait pas preuve d’une grande originalité sur l’écriture de ce script, puisqu’il reprend le canevas du Litlle Caesar.<br />
Mais il transpose l’ascension irrésistible du voyou, des bars clandestins de la prohibition des années 30, aux quartiers noirs du New-York des années 70.<br />
Le générique est composé par James Brown dont la complainte When You’re Down and Out in New York City parachève ce petit bijou qui mérite une place d’honneur dans l’histoire du cinéma policier :<br />
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<object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Iw18rTF5OIQ&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/Iw18rTF5OIQ&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiti4h-fOExbGlurAhQ0k91dgTuXfrg0TYHdZ_0k-pL5BNBt9ZDhIagJe9QRbBRUpQjA7eawvw-PvxFUpvmLrlIRbiIyEv-ozQx0bBOBD15eFJs-lb5t0sOTM_tKsiHCrUhWUCyVeBOeeI/s1600/scarface_affiche.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiti4h-fOExbGlurAhQ0k91dgTuXfrg0TYHdZ_0k-pL5BNBt9ZDhIagJe9QRbBRUpQjA7eawvw-PvxFUpvmLrlIRbiIyEv-ozQx0bBOBD15eFJs-lb5t0sOTM_tKsiHCrUhWUCyVeBOeeI/s200/scarface_affiche.jpg" width="145" /></a></div><b>Scarface ( 1983 ) </b>: Inoubliable , monumental , impérrissable . Une oeuvre maîtresse avec un Al Pacino-Tony Montana , archétype même du gangster.<br />
Grandeur et décadence d’un caïd. En 1980, petit truand cubain bénéficiant d’une amnistie du gouvernement de Fidel Castro, Tony debarque à Miami en quête de fortune et de gloire. Sans états d’âme, il devient un baron de la drogue redouté et détesté, mégalo et paranoïaque.<br />
Remake d’un film d’Howard Hawks (1932) c'est peut être le meilleur film du genre.Et il est difficile dans ces conditions de faire de la prose sur ce qui constitue un classique du cinéma moderne. Jamais le gangster , amoral et sans vergogne n'a été autant sublimé. <br />
De Palma sur un Scénario d'Oliver Stone y mêle adroitement violence crue, esthétisme baroque, et peinture au vitriol du rêve américain comme ces années 80 au règne le dollar , la désillusion des masses face aux crises , au chômage et à la misére galopante d'un état qui pour certaines couches s'apparente au tiers-monde. <br />
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<object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/iuhSfl7RE3w&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/iuhSfl7RE3w&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixDrb5DnxKxDBsM9DL7hng-hGiCfcMfjIahFmUw5nF-MOoCX2RUVRTLj4d51uIddosrnHchI6kv8fy3-XmwnVMsa9RS3QwAc1vOsotdoGo7H_WFEHE-6xLbEOdO3RQeRQ0CM-Cz8vBaqA/s1600/0bomtsfm.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixDrb5DnxKxDBsM9DL7hng-hGiCfcMfjIahFmUw5nF-MOoCX2RUVRTLj4d51uIddosrnHchI6kv8fy3-XmwnVMsa9RS3QwAc1vOsotdoGo7H_WFEHE-6xLbEOdO3RQeRQ0CM-Cz8vBaqA/s200/0bomtsfm.jpg" width="150" /></a></div><b>The Goodfellas ( Les Affranchis 1990)</b>: Nous arrivons à la fin de l'ère Reagan et Scorsese nous offre cette saga audacieuse qui reste le chef-d'œuvre définitif de ce réalisateur et un classique du film de maffieu américain. Le film suit la vie du gangster Henry Hill (Ray Liotta, qui n'a jamais fait mieux)- comme si cette fiction était tirée d'une histoire vrai- et ses deux comparses Robert De Niro et Joe Pesci à travers plus de vingt-cinq ans d'assassinats, des trahisons, et de vengeance...La maffia comme idéal de vie...<br />
Adolescent dans les années cinquante, il commence par travailler pour le compte de Paul Cicero et voue une grande admiration pour Jimmy Conway ( De Niro), qui a fait du détournement de camions sa grande spécialité. Lucide et ambitieux, il contribue au casse des entrepôts de l'aéroport d'Idlewild et épouse Karen, une jeune Juive qu'il trompe régulièrement. Mais son implication dans le trafic de drogue le fera plonger... Scorsese a structurer son film autour du mouvement, y compris un certain nombre de coups arrêtés.Ce montage restera à jamais ancré dans la mémoire collective. <br />
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La fameuse scéne-culte ou la Famiglia fait la cuisine en prison :<br />
<object height="340" width="560"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/MQhBfRDd6GM&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/MQhBfRDd6GM&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="560" height="340"></embed></object><br />
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Les gangsters ont la nostalgie d'une époque révolue et ressemble plus à une intimidante meute de loups qu'une bande organisée ( on arrive à piller les parc-mètres pour acheter de l'alcool). Le New York où ils vivent est sale, sent la fumée de cigarette , pollué et miséreux .On est loin de la grandeur et de la vision romantique de Scorsese. <br />
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<object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/ShM8bGKVFXg&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/ShM8bGKVFXg&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqCAO2dAE3PXHcc2D0drqIWQ_rHaI4wBt0Wp3kdZxvw5uM4i5jKUNnXSue3-wB0q-tPQlCVazrCf0T3WNfXTJIeQxriOmFrDqueXhyD0OaLs09fSYbOSJV7xHE2xpMxkeFIQkR_l3KA0c/s1600/18821587_w434_h_q80.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqCAO2dAE3PXHcc2D0drqIWQ_rHaI4wBt0Wp3kdZxvw5uM4i5jKUNnXSue3-wB0q-tPQlCVazrCf0T3WNfXTJIeQxriOmFrDqueXhyD0OaLs09fSYbOSJV7xHE2xpMxkeFIQkR_l3KA0c/s200/18821587_w434_h_q80.jpg" width="150" /></a></div><b>Eastern Promises ( Les promesses de l'ombre 2007)</b>: les criminels romantiques sont difficiles à vendre dans l'Amérique de l'aprés 11 Septembre, et la majorité des films policiers de cette décennie empruntent autant à l'impressionniste Tarantino qu'au réaliste Scorcese. On se recentre plutôt sur le bon flic ou sur l'infiltration du système maffieux et sa corruption de l'intérieur.Le cinéma accouche de films d'ambiance , sombres et dépourvues de sensibleries et de romance. <br />
Parmi les meilleurs d'entre eux , on trouve le sous-estimé Eastern Promises de David Cronenberg , une plongée percutante dans les méandres de la pieuvre russe de Londres.<br />
Viggo Mortensen face à Naomi Watts dans une enquête sur le décès d'une victime de la traite des blanches de Russie, et le grand Armin Mueller-Stahl apparait comme un choix sans faille en tant que Parrain russe.Le film est ouvertement violent et Cronenberg habitué du fantastique et des horror-movie a gardé tout de même un art inné pour filmer cette violence et son impact psychologique sur ses personnages.<br />
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<object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/iq_M8EOC4zA&hl=fr_FR&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/iq_M8EOC4zA&hl=fr_FR&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-26724767565596348452010-05-07T19:13:00.017+02:002010-05-07T22:32:25.544+02:00L'affaire du Dahlia Noir , un meurtre non résolu<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2GHwb2xFluVE7ky3dFkD7D2eAfbTew31iDzVXrZWiv6TXqLP2vYSthheZJF13sBtLYk56iEtc8sjd4FefA-_QynPXK6gyjpZ_6hd7dzr-uOo7a-P0G5-xXbdBml-SjQPP3lC4vQsqUbo/s1600/BethShort1940.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2GHwb2xFluVE7ky3dFkD7D2eAfbTew31iDzVXrZWiv6TXqLP2vYSthheZJF13sBtLYk56iEtc8sjd4FefA-_QynPXK6gyjpZ_6hd7dzr-uOo7a-P0G5-xXbdBml-SjQPP3lC4vQsqUbo/s1600/BethShort1940.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2GHwb2xFluVE7ky3dFkD7D2eAfbTew31iDzVXrZWiv6TXqLP2vYSthheZJF13sBtLYk56iEtc8sjd4FefA-_QynPXK6gyjpZ_6hd7dzr-uOo7a-P0G5-xXbdBml-SjQPP3lC4vQsqUbo/s320/BethShort1940.jpg" width="320" /></a></div><br />
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Le 15 Janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, on découvrit le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans :Betty Short, que la presse surnommera le Dahlia Noir.<br />
Le meurtrier ne sera jamais retrouvé et ce fut le point de départ d'un mythe, noir et violent, qui a intrigué et fasciné depuis plus de 50 ans.<br />
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Elizabeth Short Naquit le 29 Juillet 1924,à Hyde Park, Massachussets.<br />
A l'age de 19 ans, elle déménagera à Vallejo, en Californie, chez son père avec lequel elle ne s'entend guère. Elle sera est arrétée peu après par la police de Santa Barbara, pour consommation illégale d'alcool.<br />
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Beth était une très jolie jeune femme, et avec ses longs cheveux noirs, et son sourire charmeur,<br />
et une ambition dévorante , elle décide de devenir une star, bien que rien ne laisse à penser qu'elle ai jamais tourné dans un film ( source Hollywood après enquête).<br />
L'enquête révélera d'ailleurs qu'elle avait eu de nombreux petits amis, souvent des militaires et acteurs.Elle fréquentait les bars et restaurants ou se rencontraient les gens du spectacle, et changea plusieurs fois de domicile pendant l'année qui précéda le meurtre. Des rumeurs racontent qu'elle se prostituait.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsqQ_EPEOAd1xc_hMUMRvew14FzUBEvDmfNYTjhM1tBDCja2aJsmMISIp7UPS7ZSllb72geiyCwETDL3FP-mZ4pwLWPy1t-plo9D6a_ZP3xxdz05kujyjjG_gexCZAMSoCbkOlrGDX8lQ/s1600/9782846081986FS.gif" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsqQ_EPEOAd1xc_hMUMRvew14FzUBEvDmfNYTjhM1tBDCja2aJsmMISIp7UPS7ZSllb72geiyCwETDL3FP-mZ4pwLWPy1t-plo9D6a_ZP3xxdz05kujyjjG_gexCZAMSoCbkOlrGDX8lQ/s320/9782846081986FS.gif" width="219" /></a>Le surnom de Black Dahlia lui venait de ses cheveux noirs (elle les teignait), et de sa façon de s'habiller de robes noirs moulantes. Le contraste avec sa peau pâle, ses yeux bleus et son joli visage la rendait extrêment séduisante. Certains soutiennent que ce surnom fut crée de toutes pièces par des journalistes après le meurtre.<br />
Car il fait rèfèrence au film de George Marshall et écrit par un certain Raymond Chandler qui sortit cette annèe-là : The Blue Dahlia dont l'actrice principale était Véronica Lake.<br />
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Elle est vue vivante pour la dernière fois le 9 Janvier 1947, à l'Hôtel Bilmore. Elle y a passa la nuit prècédente avec un homme du nom de Robert Manley. Très chastement, raconta-t-il plus tard aux services de police.<br />
Son corps est retrouvé six jours plus tard, mutilé et coupé en deux au niveau de l'abdomen. Elle avait été violemment torturée pendant plusieurs jours, et avait également subi un viol post-mortem.Ses poignets et chevilles portaient des traces de corde. Il n'y avait aucune trace de sang autour du cadavre.<br />
Beth short avait les cheveux humides,le corps avait été éviscéré et lavé avant d'être déposé dans ce terrain vague. La cause de la mort, étouffement et hémorragie, causés par la commotion cérébrale et les lacérations du visage fut révélée à la suite de l'autopsie.<br />
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Ce meurtre fit sensation dans le Los Angeles des années 50, probablement a cause de sa violence, mais aussi parce la manque absolu d'indices. Cela fit les gros titres des journaux pendant plusieurs semaines, et déclencha beaucoup de confessions spontanées. <br />
Peu aprés , la police reçu un mystérieux paquet, ainsi qu'une lettre anonyme faite de lettres de journaux découpées qui disait : Here is Dahlia's Belonging. Letter to Follow ( "Voici les effets du Dahlia. Une lettre suivra").<br />
Le paquet contenait la carte de sécurité sociale de Beth, son certificat de naissance, un ticket de consigne de ses bagages restés à la gare, et de nombreuses photos d'elle accompagnée d'hommes. Il contenait aussi un carnet d'adresse, dont certaines pages avait été arrachées. Les empreintes avaient été effacées, et cela ne fit guère avancer l'enquête. Le LAPD ne reçu jamais la lettre promise.<br />
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A cette date, selon le LAPD, le meurtre n'a pas été résolu.<br />
Si cette affaire vous intérresse , visionnez ce petit film ( une heure ) pour comprendre comment l'enquête s'est dispersée et connaître les multiples hypothèses émises sur l'assassin de Betty Short.<br />
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<div style="background-color: black; color: #999999; font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Premier livre du <i>Quatuor de Los Angeles,</i> avec <i>Le Grand Nulle Part, LA Confidential </i>et <i>White Jazz, </i>c'est un livre violent, obsessionnel, qui nous plonge dans le L.A. des 50's, à travers le regard d'un jeune flic ambitieux.</span></div><div style="background-color: black; color: #999999; font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Ce roman a d'ailleurs fait l'objet d'une adaptation magistrale au cinéma sous la réalisation de Brian de Palma et avec pour interprètes Josh Harnett, Hilary Swank, Aaron Eckhart, la sublime Scarlett Johansson</span></div><div style="background-color: black; color: #999999; font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">et Mia Kirshner dans le rôle d' Elisabeth Short.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-32436774653311676732010-05-07T18:15:00.003+02:002010-05-07T18:20:41.472+02:00Little Bird de Craig Johnson<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9OFCQb0DzaBUDSAkfQ14yEiPzIua23ukyxZUOeORIxFijk62tpcPRVOAYcsUGiGPqU2nEXfc20cNvhw5L_bBqql98zC7pNvyf3RzKTEC98ExUZA2tWWyiL-4onWMhvevnKFNvFwVapSw/s1600/little-bird1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9OFCQb0DzaBUDSAkfQ14yEiPzIua23ukyxZUOeORIxFijk62tpcPRVOAYcsUGiGPqU2nEXfc20cNvhw5L_bBqql98zC7pNvyf3RzKTEC98ExUZA2tWWyiL-4onWMhvevnKFNvFwVapSw/s400/little-bird1.jpg" width="273" /></a><br />
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Quand on est shériff dans le comté d' Absaroka , à Durant plus précisemment, la vie s'écoule lentement , sans accrocs...enfin en apparence. <br />
Walt Longmire occupe ce poste depuis un petit quart de siècle et attend le retraite avec bonhommie , passe son temps à observer les oiseaux et surtout les oies en automne, quand les jours raccourcissent et que la glace ciselle les contours rocheux de Clear Creek.<br />
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Walt aspire à terminer sa carrière en paix mais ses espoirs s’envolent quand on découvre le corps de Cody Pritchard dans un champ à la sortie de village et à deux pas de la réserve cheyenne. Ce même Cody qui avait été , un des quatre adolescents condamnés avec sursis pour le viol d’une jeune Indienne, Melissa Little Bird. Jugement qui avait avivé les tensions entre les deux communautés. <br />
Aujourd’hui, il semble que quelqu’un cherche à se venger.<br />
Mais ils sont nombreux ceux qui révaient de meurtre dont Henry Standing Bear, oncle de Melissa, tireur d'élite et...meilleur ami de Walt.<br />
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L'Autre Amérique a aussi ses romans. Celle des grandes étendues , des déserts aussi bien secs et chauds qu'enneigés , ses laissés pour compte et ses âmes perdus.Dans la veine d'un Tony Hillerman , romancier "ethnologique" apprécié pour la qualité et la maîtrise des détails culturels lorsqu'ils met en scene Hopis et Navajos , voici Craig Johnson et ses cheyennes.<br />
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Il vit a Ucross , Wyoming , un petit village agricole de 35 âmes c'est dire s'il connait bien cette région dont les températures les plus rudes mettent les hommes comme les femmes à rude épreuve.Il connaît aussi très bien la question indienne, ses premiers voisins étant les Cheyennes et les Crows de la réserve voisine (l’un d’eux, son meilleur ami, a inspiré le personnage de Henry Standing Bear)<br />
L' hiver au Wyoming est une épreuve de vie : blizzard assuré, neige à volonté, glace omni-présente.Ce livre est la chronique plutôt réussie d’une petite ville du Wyoming au pied des Bighorns Mountains, pas loin d’une réserve d’Indiens Cheyennes qui accompagneront le shérif tout au long d’une enquête qui ira crescendo au rythme de la tempête de neige qui s’annonce là haut près des Twin Lakes….Nous sommes dans une région chargée d'histoire , de larmes et de sang , au pied des Big Horn Mountains et à deux pas de Little Big Horn, où l'armée Custer fut anéantie en 1876. <br />
Depuis, les indiens ont définitivement perdu la guerre et abandonné les vastes plaines à bisons pour une réserve où les seules perspectives d'avenir sont la misère et l'alcoolisme.<br />
<br />
Le grand charme de ce polar très classique repose avant tout sur la personnalité très attachante de Walt Longmire, sorte de gros ours bourru, vaguement dépressif mais à l' humour cynique,et aussi sur ces beaux paysages du Wyoming, et surtout sur le duo improbable que forment Walt et Henry dont l'amitié inoxydable est née dans le jungle vietnamienne. Un roman qui sert de prétexte à nous montrer les difficultés de cohabitation entre la communauté indienne et la communauté blanche. <br />
Walt Longmire est un trait d'union entre les deux communautés. Son respect pour les indiens et leurs traditions lui vaudra l'aide inattendue des "Vieux cheyennes" dans une scène fantasmagorique. Walt se retrouvera seul dans les montagnes avec pour uniques guides les voix des guerriers morts qui lui donnent la force de continuer à lutter.. Ce roman n'est pas exempt de fantômes...<br />
<br />
Le shérif Walt Longmire est un homme bourru , détruit par la mort de sa femme, il se laisse gentiment aller dans une maison à l’abandon avec une philosophie proche du néant… <br />
C'est un ancien du Vietnam où il a apprit la valeur des hommes au-delà des socles sociaux inamovibles. Mais il est tellement attachant.Sa mélancolie et le laisser-aller qui le transforme en shérif trop gras et un peu trop porté sur la dive bouteille, tandis que sa petite maison se change en refuge pour poussière et rats, lui vaut bientôt une reprise en main abrupte sous l’égide de sa fille, de son meilleur ami, Henri Long Bear et de sa collaboratrice, la sémillante Vic, flic de Philadelphie, échouée dans les hautes plaines.<br />
<br />
Johnson est un formidable conteur , un paysagiste amoureux de la nature grandiose qu'il cotoie chaque jour et sait le faire transparaitre dans ses romans.<br />
J'ai beaucoup aimé et dévoré ce polar. Et sachez que le dénouement est aussi , assez surprenant…Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-55391635876518362002010-05-04T20:03:00.022+02:002010-05-04T21:10:41.071+02:00Belfond Noir , édition de littérature policiére<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9fqC7I8RvfKdyVmcCPezjuv9soGf7kggFuw_AC2xxr34QuDPj837VQywF-hU1fuYlAjMX-Tl20yykqP2s7BVf2cNzpsGCkkFcLGNZqtcdeqlf2CP6OY2PWG9mp1z9x6fXP2KJvYYAE7w/s1600/logo_belfond.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9fqC7I8RvfKdyVmcCPezjuv9soGf7kggFuw_AC2xxr34QuDPj837VQywF-hU1fuYlAjMX-Tl20yykqP2s7BVf2cNzpsGCkkFcLGNZqtcdeqlf2CP6OY2PWG9mp1z9x6fXP2KJvYYAE7w/s200/logo_belfond.jpg" width="200" /></a><br />
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Pour notre plus grand plaisir , Le site des éditions Belfond ( par ailleurs trés bien foutu , excusez du peu..l'expression...) propose des lectures promotionnelles sous forme de Widget des premières pages de roman nouvellement édités par leurs soins...<br />
Outre Lisa Unger et Ann Cleeves, le grand fer de lance de cet éditeur est sans nul doute Harlan Coben.<br />
Positionnez votre souris , cliquez sur la loupe et agrandissez le livre <br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">On trouvera entre autre le petit dernier de Coben, auteur New-yorkais assez prolifique, grand maître du thriller , qui nous entraîne cette fois ci dans une sombre machination mélant espionnage et complots islamistes.</div><div style="text-align: center;">Coben , ce n'est pas forcément un style littéraire enlevée , mais c'est un conteur qui s'est tissé une trame , se jouer du lecteur et brouiller les pistes, mais c'est aussi un fabuleux artiste du suspense qui sait "dégainer sa plume"</div><div style="text-align: center;">Incontournable !!!</div><br />
<div style="text-align: center;"><script src="http://widget.yodawork.com/book/js/flashobject.js" type="text/javascript">
...
</script></div><div id="belfond_9782714442994" style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><script type="text/javascript">
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</script></div><div style="text-align: center;"><br />
<br />
Kolyma , de Tom Rob Smith nous plonge avec ce deuxième roman au cœur du système soviétique, de ses milices et de ses goulags. Arcanes du pouvoir et faibles moyens d'un police désoeuvrée.</div><div style="text-align: center;">1956, avec La mort du « petit père des peuples »;le pays a plongé dans le chaos. Tandis que Khrouchtchev entreprend sa politique de déstalinisation, les langues se délient et chacun va régler ses comptes. Leo Demidov, repenti du KGB, et aujourd'hui à la tête d'un département de criminologie, l'apprendra à ses depens.<br />
<br />
<br />
</div><div style="text-align: center;"><script src="http://widget.yodawork.com/book/js/flashobject.js" type="text/javascript">
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</script></div><div id="belfond_9782714446091" style="text-align: center;"><br />
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</div><div style="text-align: center;"><br />
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</div><div style="text-align: center;"><script type="text/javascript">
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</script></div><div style="text-align: center;"><br />
Et aussi un Colin Harrison pour une traque interminable dans Manhattan ...histoire hypnotique et l’intrigue magistralement orchestrée dans un style haletant.</div><div style="text-align: center;"><br />
La force du roman tient aussi à la situation de départ qui paraît très claire ,deux hommes cherchant une femme, mais qui rapidement s’opacifie et – comme dans un roman d’espionnage – rapidement, on ne sait plus qui cherche qui et pourquoi.</div><div style="text-align: center;">A lire !!!!</div><div style="text-align: center;"><br />
<br />
</div><div style="text-align: center;"><script src="http://widget.yodawork.com/book/js/flashobject.js" type="text/javascript">
...
</script></div><div id="belfond_9782714444783" style="text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"><br />
<br />
</div><div style="text-align: center;"><script type="text/javascript">
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</script></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="color: red; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><i>Bonne lecture à tous</i></span></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-50672090756792697482010-05-01T18:11:00.000+02:002010-05-01T18:11:49.337+02:00Ville noire, Ville blanche de Richard Price<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0A8hmSspDcmaeQTSxQBGMdP3quC4mKuuH3TH-i29ssqh9qz2oHtCAAbu5JnTiwclwCwF2qbo4aADQ-tNkwMNVg50e7HXVQkQHvo3GVgHvY5R27-6RB3dHiv1cxiEgmKNOB3KDwvEUSnU/s1600/ville-noire.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0A8hmSspDcmaeQTSxQBGMdP3quC4mKuuH3TH-i29ssqh9qz2oHtCAAbu5JnTiwclwCwF2qbo4aADQ-tNkwMNVg50e7HXVQkQHvo3GVgHvY5R27-6RB3dHiv1cxiEgmKNOB3KDwvEUSnU/s400/ville-noire.jpg" width="242" /></a></div><br />
<br />
Dempsy, banlieue New Yorkaise et cité dortoir sinistrée qui abrite un ghetto noir, la cité Amstrong, lieu de tous les dangers et de toutes les frustrations : drogue, violence, alcoolisme. <br />
<br />
Un soir de canicule, une jeune femme blessée et hébétée se présente aux urgences médicales. Elle raconte qu’elle vient de se faire agressée en traversant la cité et on lui a volé sa voiture dans laquelle dormait son petit garçon de quatre ans. Brenda Martin est blanche et se dévoue corps et âme pour une association consacrée au soutien scolaire dans le ghetto noir proche de chez elle. <br />
<br />
L’affaire provoque aussitôt un déferlement médiatique et policier dans la cité : interrogatoires musclés, arrestations arbitraires. Côté blanc, la disparition de cet enfant devient un enjeu communautaire ; côté noir, elle est le symbole de l’injustice raciale.<br />
<br />
Il est question ici de la mixité communautaire si mal digérée dans la banlieue de New York. Price met en place tous les ingrédients susceptibles de faire éclore un conflit bien saignant, noirs des cités contre flics à cran. <br />
<br />
L’histoire nous est racontée tour à tour par deux points de vue différents. D’un côté, Lorenzo Council, le flic noir. Né à Amstrong, il y a toujours vécu et partage le quotidien et les soucis de ses habitants. Comme eux, il a connu la drogue et l’alcoolisme, comme eux, il a des problèmes de couple, comme eux, il a un fils en prison. Et en plus il est asthmatique, ce qui le rend fragile et terriblement humain. <br />
Surnommé Big Daddy par les gens de la cité, il est à la fois assistante sociale, éducateur de rues et conseiller conjugal, faisant régner la loi avec un délicat mélange de caresses et de bâton. Son seul objectif dans cette affaire : éviter que la cité ne s’embrase.<br />
De l’autre côté, Jess Haus, la journaliste blanche, à l’affût du scoop, de l’Affaire qui la propulsera à le une de son journal. Elle pressent très vite le potentiel de cette histoire de disparition d’enfant dans une cité sensible. A la fois manipulatrice et manipulée, elle est prête à tous les mensonges, tous les deals foireux pour coller aux basques de la victime et être la première informée de ce qui se passe. Mais elle aura bien du mal à garder son objectivité dans cette histoire. <br />
Car face à Brenda Martin, la jeune maman brisée de douleur, se pose une question : cette femme dit-elle la vérité ?<br />
<br />
Lorenzo Council a le cul entre deux chaises, et fait le maximum pour mitiger le terrible engrenage ; un pasteur noir, porte-parole de la communauté canalise tant bien que mal la hargne qui monte ; Jesse Haus, journaliste de terrain, colle comme une sangsue aux acteurs du drame, gagnée peu à peu par un sentiment complexe et troublant à l’égard de la jeune mère traumatisée. Et à tout ce bazar se joint un groupe associatif spécialisé dans la recherche d’enfants disparus, aux méthodes quasi sectaires, qui jouera un rôle très important dans une quête de la vérité qui n’intéresse finalement pas grand monde.<br />
<br />
Ce thriller très noir est le prétexte pour Richard Price à mettre en scène les conflits raciaux aux Etats-Unis et à mettre en évidence le fossé qui s’est creusé entre la communauté noire et la communauté blanche. D’une plume sèche et nerveuse, il nous entraîne dans la touffeur moite de cette cité au bord de l’implosion. <br />
C’est le genre de gros roman qui tient en haleine jusqu’à la dernière ligne et nous laisse hébété face à ce monde bicolore et à ce constat forcément décevant : tout le monde a plus ou moins tort dans cette histoire, autant ceux qui pensent que les Noirs sont tous coupables que ceux qui sont convaincus qu’ils sont tous victimes.<br />
<br />
<br />
Richard Price est également un scénariste à succès: "La Couleur de l'argent" (Oscar du meilleur scénario en 1988), "New York Stories" (1989), tous deux de Martin Scorcese, "Mélodie pour un meurtre" (1989) avec Al Pacino, "Mad Dog and Glory "(1992) avec Robert de Niro ou encore "Clokers"(1995), de Spike Lee.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1497276650366720638.post-27674482669003320062010-05-01T17:14:00.005+02:002010-05-01T18:44:24.848+02:00Les 39 marches de John Buchan<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXLVs3n8yfxX2io1Rmj6zXYS3I3hypojw5J_EA_G2VTl3OMTwkHrY_4qpbL8rg4GMHPjQ9h3epzxZXKuYZ1VTuKIPvTGpx3FI_R1rE3PPx_iznbMBq2dSsqweUqhFaqK4kDddZIYrPzCw/s1600/2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXLVs3n8yfxX2io1Rmj6zXYS3I3hypojw5J_EA_G2VTl3OMTwkHrY_4qpbL8rg4GMHPjQ9h3epzxZXKuYZ1VTuKIPvTGpx3FI_R1rE3PPx_iznbMBq2dSsqweUqhFaqK4kDddZIYrPzCw/s1600/2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXLVs3n8yfxX2io1Rmj6zXYS3I3hypojw5J_EA_G2VTl3OMTwkHrY_4qpbL8rg4GMHPjQ9h3epzxZXKuYZ1VTuKIPvTGpx3FI_R1rE3PPx_iznbMBq2dSsqweUqhFaqK4kDddZIYrPzCw/s1600/2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXLVs3n8yfxX2io1Rmj6zXYS3I3hypojw5J_EA_G2VTl3OMTwkHrY_4qpbL8rg4GMHPjQ9h3epzxZXKuYZ1VTuKIPvTGpx3FI_R1rE3PPx_iznbMBq2dSsqweUqhFaqK4kDddZIYrPzCw/s400/2.jpg" width="300" /></a></div><br />
<br />
<br />
John Buchan , écrivain écossais, a écrit une trentaine de fictions et encore plus de récits historiques. Mais son roman de loin le plus célèbre est <b>The 39 Steps</b> (<b>Les 39 Marches</b>) adapté pour le cinéma par un certain Alfred Hitchcock en 1935.<br />
<br />
<b>C'</b>est certainement un des précurseurs des romans d'espionnage et le point fort du livre est son suspense. <br />
Découvrir un cadavre, un poignard planté en plein coeur, au beau milieu de son salon n'est pas de tout repos. Quand il s'avére qu' une organisation secrète ultra-puissante fomente , de son coté, un complot international aux objectifs les plus noirs ... On se sent bien seul. <br />
Vingt jours pour échapper à ses poursuivants, fuir à travers l' Ecosse , déjouer les stratagèmes, sauver l'Europe et la paix... Vingt jours d'une course infernale qu'il faut absolument gagner.<br />
<br />
<br />
Bonne lecture du premier chapitre...la suite à télécharger sur <a href="http://www.pitbook.com/htm/suspense02.htm">http://www.pitbook.com/htm/suspense02.htm</a><br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><b style="color: red;">John Buchan</b></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><b style="color: red;"><br />
LES TRENTE-NEUF<br />
MARCHES</b></span></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: left;"><br />
<br />
</div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>1- L'homme qui mourut</b></span></div><br />
<br />
<br />
Cet après-midi de mai, je revins de la City vers les 3 heures,<br />
complètement dégoûté de vivre. Trois mois passés dans la mère<br />
patrie avaient suffi à m'en rassasier. Si quelqu'un m'eût prédit<br />
un an plus tôt que j'en arriverais là, je lui aurais ri au nez ; pourtant<br />
c'était un fait. Le climat me rendait mélancolique, la<br />
conversation de la généralité des Anglais me donnait la nausée ;<br />
je ne prenais pas assez d'exercice, et les plaisirs de Londres me<br />
paraissaient fades comme de l'eau de Seltz qui est restée au soleil.<br />
<br />
– Richard Hannay, mon ami, me répétais-je, tu t'es trompé<br />
de filon, il s'agirait de sortir de là.<br />
<br />
Je me mordais les lèvres au souvenir des projets que j'avais<br />
échafaudés pendant ces dernières années à Buluwayo. En y<br />
amassant mon pécule – il y en a de plus gros, mais je le trouvais<br />
suffisant –, je m'y étais promis des plaisirs de toutes sortes.<br />
Emmené loin de l'Écosse par mon père dès l'âge de six ans, je<br />
n'étais pas revenu au pays depuis lors : l'Angleterre m'apparaissait<br />
donc comme dans un rêve des Mille et Une Nuits, et je<br />
comptais m'y établir pour le restant de mes jours.<br />
<br />
Mais je fus vite désillusionné. Au bout d'une semaine j'étais<br />
las de voir les curiosités de la ville, et en moins d'un mois j'en<br />
avais assez des restaurants, des théâtres et des courses de chevaux.<br />
Mon ennui provenait sans doute de ce que je n'avais pas<br />
un vrai copain pour m'y accompagner. Beaucoup de gens m'invitaient<br />
chez eux, mais ils ne s'intéressaient guère à moi. Ils me<br />
lançaient deux ou trois questions sur l'Afrique du Sud, et puis<br />
revenaient à leurs affaires personnelles. Des grandes dames impérialistes<br />
me conviaient à des thés où je rencontrais des instituteurs<br />
de la Nouvelle-Zélande et des directeurs de journaux de<br />
Vancouver, et où je m'assommais au-delà de tout. Ainsi donc, à<br />
trente-sept ans, sain et robuste, muni d'assez d'argent pour me<br />
payer du bon temps, je bâillais tout le long du jour à me décrocher<br />
la mâchoire. Un peu plus et je décidais de prendre le large<br />
et de retourner dans le «veld1», car j'étais l'homme le plus parfaitement<br />
ennuyé du Royaume-Uni.<br />
<br />
Cet après-midi-là je venais de tarabuster mon agent de<br />
change au sujet de placements, à seule fin de m'occuper l'esprit,<br />
et avant de retourner chez moi j'entrai à mon club – un estaminet<br />
pour mieux dire, qui admettait des Coloniaux comme membres.<br />
Je pris un apéritif à l'eau, en lisant les feuilles du soir. Elles<br />
ne parlaient que du conflit dans le Proche-Orient, et il y avait<br />
entre autres un article sur Karolidès, le premier ministre de<br />
Grèce. Il me plaisait, ce gars-là. C'était sous tous rapports le seul<br />
homme en vue considérable ; et, de plus, il jouait un jeu loyal, ce<br />
qu'on n'eût pu dire de beaucoup d'autres. J'appris qu'on le haïssait<br />
comme une vraie bête noire à Berlin et à Vienne, mais que<br />
nous allions le soutenir ; et un journal même voyait en lui la<br />
dernière barrière entre l'Europe et la catastrophe. Je me demandai<br />
à ce propos s'il n'y aurait pas un emploi pour moi de ce<br />
côté. L'Albanie me séduisait, comme étant le seul pays où l'on<br />
fût à l'abri du bâillement.<br />
<br />
Vers 6 heures, je rentrai chez moi, m'habillai, dînai au café<br />
Royal, et entrai dans un music-hall. Le spectacle était inepte ;<br />
rien que femmes cabriolantes et hommes à grimaces de singes ;<br />
aussi je ne restai guère. La nuit étant douce et limpide, je regagnai<br />
à pied l'appartement que j'avais loué près de Portland<br />
Place. Autour de moi la foule s'écoulait sur les trottoirs, active et<br />
bavarde, et j'enviai les gens pour leurs occupations. Ces trottins,<br />
ces employés, ces élégants, ces policemen avaient au moins dans<br />
la vie un intérêt qui les faisait mouvoir. Je donnai une demi-couronne<br />
à un mendiant que je vis bâiller : c'était un frère de misère. À Oxford<br />
Circus je pris à témoin le ciel de printemps etfis un voeu.<br />
<br />
J'accordais un dernier jour à ma vieille patrie pour<br />
me procurer quelque chose à ma convenance : si rien n'arrivait<br />
je retournais au Cap par le prochain bateau.<br />
<br />
Mon appartement formait le premier étage d'un nouvel<br />
immeuble situé derrière Langham Place. Il y avait un escalier<br />
commun, avec un portier et un garçon d'ascenseur à l'entrée,<br />
mais il n'y avait ni restaurant ni rien de ce genre, et chaque appartement<br />
était tout à fait indépendant des autres. Comme je<br />
déteste les domestiques à demeure, j'avais pris à mon service un<br />
garçon qui venait chaque jour. Il arrivait le matin avant 8 heures,<br />
et partait d'habitude à 7, car je ne dînais jamais chez moi.<br />
<br />
Je venais d'introduire ma clef dans la serrure quand un<br />
homme surgit à mes côtés. Je ne l'avais pas vu s'approcher, et<br />
son apparition soudaine me fit tressaillir. C'était un individu<br />
fluet à la courte barbe brune et aux petits yeux bleus et vrilleurs.<br />
Je le reconnus pour le locataire du dernier étage, avec qui j'avais<br />
déjà échangé quelques mots dans l'escalier.<br />
<br />
– Puis-je vous parler ? dit-il. Me permettez-vous d'entrer<br />
une minute ?<br />
<br />
Il contenait sa voix avec effort, et sa main me tapotait le<br />
bras.<br />
<br />
J'ouvris ma porte et le fis entrer. Il n'eut pas plus tôt franchi<br />
le seuil qu'il prit son élan vers la pièce du fond, où j'allais<br />
d'habitude fumer et écrire ma correspondance. Puis il s'en revint<br />
comme un trait.<br />
<br />
<br />
– La porte est-elle bien fermée ? demanda-t-il fiévreusement.<br />
Et il assujettit la chaîne de sa propre main.<br />
<br />
– Je suis absolument confus, dit-il d'un ton modeste. Je<br />
prends là une liberté excessive, mais vous me semblez devoir<br />
comprendre. Je n'ai cessé de vous avoir en vue depuis huit jours<br />
que les choses se sont gâtées. Dites, voulez-vous me rendre un<br />
service ?<br />
<br />
– Je veux bien vous écouter, fis-je. C'est tout ce que je puis<br />
promettre.<br />
<br />
Ce petit bonhomme nerveux m'agaçait de plus en plus avec<br />
ses grimaces.<br />
<br />
Il avisa sur la table à côté de lui un plateau à liqueurs, et se<br />
versa un whisky-soda puissant. Il l'avala en trois goulées, et brisa<br />
le verre en le reposant.<br />
<br />
– Excusez-moi, dit-il. Je suis un peu agité, ce soir. Il m'arrive,<br />
voyez-vous, qu'à l'heure actuelle je suis mort.<br />
Je m'installai dans un fauteuil et allumai une pipe.<br />
<br />
– Quel effet ça fait-il ? demandai-je.<br />
J'étais bien convaincu d'avoir affaire à un fou.<br />
Un sourire fugitif illumina son visage contracté :<br />
<br />
– Non, je ne suis pas fou… du moins pas encore. Tenez,<br />
monsieur, je vous ai observé, et je crois que vous êtes un type de<br />
sang-froid. Je crois aussi que vous êtes un honnête homme, et<br />
que vous n'auriez pas peur de jouer une partie dangereuse. Je<br />
vais me confier à vous. J'ai besoin d'assistance plus que personne<br />
au monde, et je veux savoir si je puis compter sur vous.<br />
<br />
– Allez-y de votre histoire, répondis-je, et je vous dirai ça.<br />
<br />
Il parut se recueillir pour un grand effort, et puis entama<br />
un récit des plus abracadabrants. Au début je n'y comprenais<br />
rien, et je dus l'arrêter et lui poser des questions. Mais voici la<br />
chose en substance :<br />
<br />
Il était né en Amérique, au Kentucky. Ses études terminées,<br />
comme il avait passablement de fortune, il se mit en route afin<br />
de voir le monde. Il écrivit quelque peu, joua le rôle de correspondant<br />
de guerre pour un journal de Chicago, et passa un an<br />
ou deux dans le sud-est de l'Europe. Je m'aperçus qu'il était bon<br />
polyglotte, et qu'il avait beaucoup fréquenté la haute société de<br />
ces régions. Il citait familièrement bien des noms que je me<br />
rappelais avoir vus dans les journaux.<br />
<br />
Il s'était mêlé à la politique, me raconta-t-il, d'abord parce<br />
qu'elle l'intéressait, et ensuite par entraînement inévitable. Je<br />
devinais en lui un garçon vif et d'esprit inquiet, désireux d'aller<br />
toujours au fond des choses. Il alla un peu plus loin qu'il ne l'eût<br />
voulu.<br />
<br />
Je donne ici ce qu'il me raconta, aussi bien que je pus le<br />
débrouiller. Au-delà et derrière les gouvernements et les armées,<br />
il existait d'après lui un puissant mouvement occulte, organisé<br />
par un monde des plus redoutables. Ce qu'il en avait découvert<br />
par hasard le passionna : il alla plus avant, et finit par se<br />
laisser prendre. À son dire, l'association comportait une bonne<br />
part de ces anarchistes instruits qui font les révolutions, mais à<br />
côté de ceux-là il y avait des financiers qui ne visaient qu'à l'argent<br />
: un homme habile peut réaliser de gros bénéfices sur un<br />
marché en baisse ; et les deux catégories s'entendaient pour<br />
mettre la discorde en Europe.<br />
<br />
Il me révéla plusieurs faits bizarres donnant l'explication<br />
d'un tas de choses qui m'avaient intrigué – des faits qui se produisirent<br />
au cours de la guerre des Balkans : comment un État<br />
prit tout à coup le dessus, pourquoi des alliances furent nouées<br />
et rompues, pourquoi certains hommes disparurent, et d'où venait<br />
le nerf de la guerre. Le but final de la machination était de<br />
mettre aux prises la Russie et l'Allemagne.<br />
<br />
Je lui en demandai la raison. Il me répondit que les anarchistes<br />
croyaient triompher grâce à la guerre. Du chaos général<br />
qui en résulterait, ils s'attendaient à voir sortir un monde nouveau.<br />
Les capitalistes, eux, rafleraient la galette, et feraient fortune<br />
en rachetant les épaves. Le capital, à son dire, manquait de<br />
conscience aussi bien que de patrie. Derrière le capital,<br />
d’ailleurs, il y avait la juiverie, et la juiverie détestait la Russie<br />
pis que le diable.<br />
<br />
– Quoi d'étonnant ? s'écria-t-il. Voilà trois cents ans qu'on<br />
les persécute ! Ceci n'est que la revanche des pogroms. Les Juifs<br />
sont partout, mais il faut descendre jusqu'au bas de l'escalier de<br />
service pour les découvrir. Prenez par exemple une grosse maison<br />
d'affaires germanique. Si vous avez à traiter avec elle, le<br />
premier personnage que vous rencontrez est le Prince von und<br />
zu Quelque chose, un élégant jeune homme qui parle l'anglais le<br />
plus universitaire – sans morgue toutefois. Si votre affaire est<br />
d'importance, vous allez trouver derrière lui un Westphalien<br />
prognathe au front fuyant et distingué comme un goret. C'est là<br />
l'homme d'affaires allemand qui inspire une telle frousse à vos<br />
journaux anglais. Mais s'il s'agit d'un trafic tout à fait sérieux<br />
qui vous oblige à voir le vrai patron, il y a dix contre un à parier<br />
que vous serez mis en présence d'un petit Juif blême au regard<br />
de serpent à sonnettes et affalé dans un fauteuil d'osier. Oui,<br />
monsieur, voilà l'homme qui dirige le monde à l'heure actuelle,<br />
et cet homme rêve de poignarder l'Empire du Tzar, parce que sa<br />
tante a été violentée et son père knouté dans une masure des<br />
bords de la Volga.<br />
<br />
Je ne pus m'empêcher de lui dire que ses juifs anarchistes<br />
me paraissaient avoir gagné bien peu de terrain.<br />
<br />
– Oui et non, répondit-il. Ils ont progressé jusqu'à un certain<br />
point, mais ils se sont heurtés à plus fort que la finance, à ce<br />
qu'on ne peut acheter, aux vieux instincts combatifs essentiels à<br />
l'humanité. Quand vous allez vous faire tuer, vous dénichez un<br />
drapeau et un pays quelconques à défendre, et si vous en réchappez<br />
vous les aimez pour tout de bon. Ces sots bougres de<br />
soldats ont pris la chose à coeur, ce qui a bouleversé le joli plan<br />
élaboré à Berlin et à Vienne. Toutefois mes bons amis sont loin<br />
d'avoir joué leur dernière carte. Ils ont gardé l'as dans leur manche,<br />
et à moins que je ne parvienne à rester vivant un mois encore,<br />
ils vont le jouer et gagner.<br />
<br />
– Mais je croyais que vous étiez mort ! interrompis-je.<br />
<br />
– Mors janua vitæ, sourit-il. (Je reconnus la citation :<br />
c'était à peu près tout ce que je savais de latin.) J'y arrive, mais<br />
je dois vous instruire d'un tas de choses auparavant. Si vous lisez<br />
les journaux, vous connaissez sans doute le nom de Constantin<br />
Karolidès ?<br />
<br />
Je dressai l'oreille à ces mots, car je venais de lire des articles<br />
sur lui cet après-midi même.<br />
<br />
– C'est l'homme qui a fait échouer toutes leurs combinaisons.<br />
C'est le seul grand cerveau de toute la bande politique, et il<br />
se trouve de plus que c'est un honnête homme. En conséquence<br />
voilà douze mois qu'on a résolu sa mort. J'ai fait cette découverte<br />
sans peine, car elle était à la portée du dernier imbécile.<br />
Mais j'ai découvert en outre le moyen qu'ils se proposent d'em<br />
ployer, et cette connaissance était périlleuse. Voilà pourquoi j'ai<br />
dû trépasser.<br />
<br />
Il prit un nouveau whisky, et je m'en fis un également, car<br />
l'animal commençait à m'intéresser.<br />
<br />
– Ils ne peuvent l'atteindre dans son pays même, car il a<br />
une garde rapprochée composée d'Épirotes qui tueraient père et<br />
mère pour lui. Mais le 15 juin il va venir dans cette ville. Le Foreign<br />
Office britannique s'est avisé de donner des thés internationaux,<br />
dont le plus marquant est fixé à cette date. Or on<br />
compte sur Karolidès comme principal invité, et si mes amis en<br />
font à leur guise il ne reverra jamais ses enthousiastes concitoyens.<br />
<br />
– Mais c'est bien simple, dis-je. Avertissez-le de rester chez<br />
lui.<br />
<br />
– Et je jouerais leur jeu ? répliqua-t-il vivement. S'il ne<br />
vient pas, les voilà victorieux, car il est le seul qui puisse démêler<br />
leur brouillamini. Et si l'on avertit son gouvernement il ne<br />
viendra pas, car il ignore toute l'importance que les enjeux atteindront<br />
le 15 juin.<br />
<br />
– Et pourquoi pas le gouvernement britannique ? fis-je.<br />
Nos dirigeants ne vont pas laisser massacrer leurs hôtes. Faitesleur<br />
signe, et ils prendront des précautions supplémentaires.<br />
<br />
– Mauvais moyen. On peut bourrer la ville de policiers en<br />
bourgeois et doubler le service d'ordre, Constantin n'en sera pas<br />
moins un homme mort. Mes amis ne jouent pas ce jeu pour des<br />
prunes. Ils tiennent à supprimer Karolidès dans une grande occasion,<br />
où toute l'Europe ait les yeux sur lui. Il sera assassiné<br />
par un Autrichien, et il y aura toutes les preuves voulues pour<br />
démontrer la connivence des gros bonnets de Vienne et de Berlin.<br />
Le tout d'une fausseté diabolique, bien entendu, mais<br />
l’affaire paraîtra noire à souhait pour le public. Je ne parle pas<br />
en l'air, mon cher monsieur. Je suis arrivé à connaître dans le<br />
dernier détail cette infernale machination, et je puis vous dire<br />
qu’on n'aura pas vu ignominie plus raffinée depuis les Borgias.<br />
Mais cela ne se produira pas si un certain individu qui connaît<br />
les rouages de l'affaire se trouve encore vivant à Londres à la<br />
date du 15 juin. Et cet individu n'est autre que votre serviteur,<br />
Franklin P. Scudder.<br />
<br />
Il commençait à me plaire, ce petit bonhomme. Ses mâchoires<br />
claquèrent comme une attrape à souris, et l'ardeur de la<br />
lutte brillait dans ses yeux vrilleurs. S'il me débitait un conte, il<br />
était certainement bon acteur.<br />
<br />
– D'où tenez-vous cette histoire ? lui demandai-je.<br />
<br />
– J'en eus le premier soupçon dans une auberge de<br />
l'Achensee, dans le Tyrol. Cela me mit en éveil, et je recueillis<br />
mes autres documents dans un magasin de fourrures du quartier<br />
galicien à Bude, puis au cercle des Étrangers de Vienne, et<br />
dans une petite librairie voisine de la Racknitzstrasse, à Leipzig.<br />
Je complétai mes preuves il y a dix jours, à Paris. Je ne puis<br />
vous les exposer en détail à présent, car ce serait trop long.<br />
Lorsque ma conviction fut faite, je jugeai de mon devoir de disparaître,<br />
et je regagnai cette cité par un détour invraisemblable.<br />
Je quittai Paris jeune franco-américain à la mode, et je m'embarquai<br />
diamantaire juif à Hambourg. En Norvège, je fus un<br />
Anglais amateur d'Ibsen réunissant des matériaux pour ses<br />
conférences, mais au départ de Bergen j'étais un voyageur en<br />
cinéma spécialisé dans les films de ski. Et j'arrivai ici de Leith<br />
avec, dans ma poche, quantité d'offres de pâte à papier destinées<br />
aux journaux de Londres. Jusqu'à hier je crus avoir suffisamment<br />
brouillé ma piste, et j'en étais bien aise. Mais…<br />
<br />
Ce souvenir parut le bouleverser, et il engloutit une nouvelle<br />
rasade de whisky.<br />
<br />
– Mais je vis un homme posté dans la rue en face de cet<br />
immeuble. Je restais d'ordinaire enfermé chez moi toute la<br />
journée, ne sortant qu'une heure ou deux après la tombée de la<br />
nuit. Je le surveillai un bout de temps par ma fenêtre, et je crus<br />
le reconnaître… Il entra et parla au portier… En revenant de<br />
promenade hier soir je trouvai une carte dans ma boîte aux lettres.<br />
Elle portait le nom de l'homme que je souhaite le moins<br />
rencontrer sur la terre.<br />
<br />
Le regard que je surpris dans les yeux de mon interlocuteur,<br />
le réel effroi peint sur ses traits, achevèrent de me<br />
convaincre. Je haussai la voix d'un ton pour lui demander ce<br />
qu'il fit ensuite.<br />
<br />
– Je compris que j'étais emboîté aussi net qu'un hareng<br />
mariné, et qu'il me restait un seul moyen d'en sortir. Je n'avais<br />
plus qu'à décéder. Si mes persécuteurs me croyaient mort, leur<br />
vigilance se rendormirait.<br />
<br />
– Et comment avez-vous fait ?<br />
<br />
– Je racontai à l'homme qui me sert de valet que je me sentais<br />
au plus mal, et je m'efforçai de prendre un air d'enterrement.<br />
J'y arrivai sans peine, car je ne suis pas mauvais comédien.<br />
Puis je me procurai un cadavre – il y a toujours moyen de<br />
se procurer un cadavre à Londres quand on sait où s'adresser.<br />
Je le ramenai dans une malle sur un fiacre à galerie, et je fus<br />
obligé de me faire soutenir pour remonter jusqu'à mon étage. Il<br />
me fallait, voyez-vous, accumuler des témoignages en vue de<br />
l'enquête. Je me mis au lit et ordonnai à mon serviteur de me<br />
confectionner une boisson soporifique, après quoi je le renvoyai.<br />
Il voulait aller chercher un docteur, mais je sacrai un<br />
brin, disant que je ne pouvais souffrir les drogues. Le mort était<br />
de ma taille, et comme je l'estimai défunt par suite d'excès alcooliques,<br />
je disposai çà et là des bouteilles bien en vue. La mâ<br />
sauter d'un coup de revolver. Il se trouvera je suppose demain<br />
quelqu'un pour jurer avoir entendu la détonation, mais il n'y a<br />
pas de voisin à mon étage, et je crus pouvoir risquer la chose. Je<br />
laissai donc le corps dans mon lit, vêtu de mon pyjama, avec un<br />
revolver à l'abandon sur les couvertures et un désordre considérable<br />
à l'entour. Puis je revêtis un complet que je tenais en réserve<br />
à toute occurrence. Je n'osai pas me raser, crainte de laisser<br />
un indice, et d'ailleurs il était complètement inutile pour moi<br />
de songer à gagner la rue. J'avais beaucoup pensé à vous depuis<br />
le matin, et je ne voyais rien d'autre à faire que de m'adresser à<br />
vous. De ma fenêtre je guettai votre retour, puis descendis l'escalier<br />
à votre rencontre… Et maintenant, monsieur, vous en savez<br />
à peu près autant que moi sur cette affaire.<br />
<br />
Il s'assit en clignotant comme une chouette, trépidant de<br />
nervosité et néanmoins résolu à fond. J'étais à cette heure entièrement<br />
persuadé de sa franchise envers moi. Bien que son récit<br />
fût de la plus haute invraisemblance, j'avais maintes fois déjà<br />
entendu raconter des choses baroques dont j'apprenais plus<br />
tard l'authenticité, et je m'étais fait une règle de juger le narrateur<br />
plutôt que son histoire. S'il eût prétendu élire domicile<br />
dans mon appartement à cette fin de me couper la gorge, il aurait<br />
inventé un conte moins dur à avaler.<br />
<br />
– Passez-moi votre clef, lui dis-je, que j'aille jeter un coup<br />
d'oeil sur le cadavre. Excusez ma méfiance, mais je tiens à vérifier<br />
un peu si possible.<br />
<br />
Il secoua la tête d'un air désolé.<br />
<br />
– Je pensais bien que vous me la demanderiez ; mais je ne<br />
l'ai pas prise. Elle est restée après ma chaîne, sur la table de toilette.<br />
Il me fallait l'abandonner, car je ne pouvais laisser aucun<br />
indice propre à exciter des soupçons. Les seigneurs qui m'en<br />
veulent sont des citoyens bigrement éveillés. Vous devez me<br />
croire de confiance pour cette nuit, et demain vous aurez bien<br />
suffisamment la preuve de l'histoire du cadavre.<br />
<br />
Je réfléchis quelques instants.<br />
<br />
– Soit. Je vous fais confiance pour la nuit. Je vais vous enfermer<br />
dans cette pièce et emporter la clef… Un dernier mot, Mr<br />
Scudder. Je crois en votre loyauté, mais pour le cas contraire, je<br />
dois vous prévenir que je sais manier un pistolet.<br />
<br />
– Bien sûr, fit-il, en se dressant avec une certaine vivacité.<br />
Je n'ai pas l'avantage de vous connaître de nom, monsieur, mais<br />
permettez-moi de vous dire que vous êtes un homme chic… Je<br />
vous serais obligé de me prêter un rasoir.<br />
<br />
Je l'emmenai dans ma chambre à coucher, que je mis à sa<br />
disposition. Au bout d'une demi-heure il en sortit un personnage<br />
que j'eus peine à reconnaître. Seuls ses yeux vrilleurs et<br />
avides étaient les mêmes. Il avait rasé barbe et moustaches, fait<br />
une raie de milieu et taillé ses sourcils. De plus il se tenait<br />
comme à la parade, et représentait, y inclus le teint basané, le<br />
vrai type de l'officier britannique resté longtemps aux Indes. Il<br />
tira aussi un monocle, qu'il s'incrusta dans l'orbite, et toute<br />
trace d'américanisme avait disparu de son langage.<br />
<br />
– Ma parole ! Mr Scudder…, bégayai-je.<br />
<br />
– Plus Mr Scudder, rectifia-t-il ; le capitaine Théophilus<br />
Digby, du 40ème Gourkhas, actuellement en congé dans ses<br />
foyers. Je vous serais obligé, monsieur, de vous en souvenir.<br />
Je lui improvisai un lit dans mon fumoir, et gagnai moimême<br />
ma couche, plus joyeux que je ne l'avais été depuis un<br />
mois. Il arrive tout de même quelquefois des choses, dans cette<br />
métropole de malheur !<br />
<br />
Je fus réveillé le lendemain matin par un tapage du diable<br />
que faisait mon valet Paddock en s'acharnant sur la porte du<br />
fumoir. Ce Paddock était un garçon que j'avais tiré d'affaire làbas,<br />
dans le Selawki, et emmené comme domestique lors de<br />
mon retour en Angleterre. Il s'exprimait avec l'élégance d'un<br />
hippopotame, et n'entendait pas grand-chose à son service,<br />
mais je pouvais du moins compter sur sa fidélité.<br />
<br />
– Assez de chahut, Paddock, lui dis-je. Il y a un ami à moi,<br />
le capitaine… le capitaine (je n'arrivais pas à retrouver son nom)<br />
en train de pioncer là-dedans. Apprête le petit déjeuner pour<br />
deux et reviens ensuite me parler.<br />
<br />
Je racontai à mon Paddock une belle histoire comme quoi<br />
mon ami, « une grosse légume », avait les nerfs très abîmés par<br />
l'excès de travail, et qu'il lui fallait un repos et une tranquillité<br />
absolus. Personne ne devait le savoir chez moi, ou sinon il se<br />
verrait assailli de communications du secrétariat des Indes et du<br />
premier ministre, et adieu sa cure de repos. Je dois dire que<br />
Scudder joua son rôle à merveille, lors du petit déjeuner. Il fixa<br />
Paddock à travers son monocle, tel un vrai officier anglais, l'interrogea<br />
sur la guerre des Boers, et me sortit un tas de boniments<br />
sur des copains de fantaisie. Paddock n'était jamais parvenu<br />
à me dire «sir», mais à Scudder il en donna comme si sa<br />
vie en dépendait.<br />
<br />
Je laissai mon hôte en compagnie du journal et d'une boîte<br />
de cigares et partis pour la Cité. Lorsque j'en revins, à l'heure du<br />
déjeuner, le garçon d'ascenseur m'accueillit d'un air solennel.<br />
<br />
– Sale affaire ici ce matin, monsieur. Le gentleman du n° 15<br />
s'est flanqué une balle dans la tête. On vient de l'emporter à la<br />
morgue. La police est là-haut à présent.<br />
<br />
Je montai au n° 15, et trouvai deux agents et un commissaire<br />
en train d'examiner les lieux. Je leur posai quelques ques<br />
tions stupides, et ils s'empressèrent de m'expulser. J'arrêtai<br />
alors le garçon qui avait servi Scudder, pour lui tirer les vers du<br />
nez, mais je vis tout de suite qu'il ne soupçonnait rien. C'était un<br />
type pleurnichard à face de sacristain, et une demi-couronne<br />
aida fortement à le consoler.<br />
<br />
J'assistai à l'enquête du lendemain. Le gérant d'une maison<br />
d'éditions déclara que le défunt était venu lui proposer de la<br />
pâte à papier et qu'il le croyait attaché à une entreprise américaine.<br />
Le jury conclut à un suicide dans un accès de fièvre<br />
chaude, et les quelques effets du mort furent transmis au consul<br />
des États-Unis pour qu'il en disposât. Je racontai l'affaire en<br />
détail à Scudder, qui s'amusa beaucoup. Il regrettait de n'avoir<br />
pu assister à l'enquête, car il eût trouvé cela aussi savoureux que<br />
de lire son propre billet de mort.<br />
<br />
Durant les deux premiers jours qu'il passa chez moi dans<br />
cette pièce de derrière, il se tint fort tranquille. Il lisait, fumait,<br />
ou griffonnait abondamment sur un calepin, et chaque soir nous<br />
faisions une partie d'échecs, où il me battait à plates coutures. Il<br />
tâchait, je crois, d'apaiser ses nerfs, qui venaient d'être soumis à<br />
une rude épreuve. Mais le troisième jour je m'aperçus qu'il<br />
commençait à redevenir inquiet. Il dressa une liste des jours à<br />
courir jusqu'au 15 juin, et les pointa au crayon rouge l'un après<br />
l'autre, ajoutant en regard des notes sténographiques. Je le<br />
trouvais fréquemment absorbé dans une sombre rêverie, les<br />
yeux dans le vague, et ces accès méditatifs étaient suivis d'un<br />
grand abattement.<br />
<br />
Je ne tardai pas à voir qu'il était de nouveau sur des épines.<br />
Il prêtait l'oreille au moindre bruit, et me demandait sans cesse<br />
si l'on pouvait se fier à Paddock. Une ou deux fois il se montra<br />
fort hargneux, et s'en excusa. Je ne lui en voulus pas. J'étais<br />
plein d'indulgence, car il avait entrepris une tâche des plus<br />
<br />
Son salut personnel le préoccupait bien moins que la réussite<br />
du plan qu'il avait conçu. Ce petit bonhomme était un vrai<br />
silex, sans le moindre point faible. Un soir il prit un air très<br />
grave, et me dit :<br />
<br />
– Écoutez, Hannay, il me semble que je dois vous mettre<br />
un peu plus au courant de cette histoire. Je serais navré de disparaître<br />
sans laisser quelqu'un d'autre pour soutenir la lutte.<br />
<br />
Et il m'exposa en détail ce qu'il ne m'avait appris qu'en<br />
gros.<br />
<br />
Je ne lui accordai pas grande attention. Le fait est que ses<br />
aventures m'intéressaient plus que sa haute politique. À mon<br />
avis Karolidès et ses affaires ne me regardaient pas, et là-dessus<br />
je m'en remettais complètement à Scudder. Je retins donc peu<br />
de chose de ce qu'il me dit. Il fut très net, je m'en souviens, sur<br />
ce point : le danger ne commencerait pour Karolidès qu'avec<br />
son arrivée à Londres, et ce danger viendrait des plus hautes<br />
sphères, que n'atteindrait pas une ombre de soupçon. Il mentionna<br />
le nom d'une femme – Julia Czechenyi – comme associée<br />
à ce danger. Elle devait, paraît-il, servir d'appeau, et soustraire<br />
Karolidès à la surveillance de ses gardes. Il m'entretint aussi<br />
d'une Pierre-Noire et d'un homme qui zézayait en parlant, et il<br />
me décrivit très minutieusement un personnage qu'il ne pouvait<br />
évoquer sans frémir – un vieillard doué d'une voix juvénile et<br />
dont les yeux s'encapuchonnaient à sa volonté comme ceux d'un<br />
épervier.<br />
<br />
Il parla aussi beaucoup de la mort. Il s'inquiétait excessivement<br />
de mener sa tâche à bonne fin, mais ne redoutait point<br />
qu'on lui ôtât la vie.<br />
<br />
– Mourir ? J'imagine que ce doit être comme de s'endormir<br />
après une grande fatigue, et de s'éveiller par un beau jour d'été<br />
où la senteur des foins entre par la fenêtre. J'ai souvent remer<br />
cié Dieu pour des matins de ce genre, jadis dans le pays de<br />
l'Herbe-Bleue2, et je pense que je Le remercierai en m'éveillant<br />
de l'autre côté du Jourdain.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgUAfvDF7LVotpOj4roLAWIShmMMnsyhMX3ZVBEzLJ37hX-V0TXuW-71PlMjfUJyjEr03rKeK0B3HcGBm40DI2Oq4_zVAUnBdxueY4-8pyubWMCxVOpoQmNQzaQijc65Nr2r0VDWq0QwE/s1600/les39marches.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgUAfvDF7LVotpOj4roLAWIShmMMnsyhMX3ZVBEzLJ37hX-V0TXuW-71PlMjfUJyjEr03rKeK0B3HcGBm40DI2Oq4_zVAUnBdxueY4-8pyubWMCxVOpoQmNQzaQijc65Nr2r0VDWq0QwE/s320/les39marches.jpg" width="240" /></a></div>Le lendemain il fut beaucoup plus gai, et lut presque toute la journée<br />
la vie de Stonewall Jackson. Je sortis pour aller dîner avec un ingénieur des mines que je devais voir au sujet d'affaires, et rentrai vers 10 heures et demie, à temps pour notre<br />
partie d'échecs avant de nous mettre au lit.<br />
<br />
J'avais le cigare aux lèvres, il m'en souvient, lorsque je<br />
poussai la porte du fumoir. L'électricité n'était pas allumée, ce qui me parut étrange. Je me demandai si Scudder était déjà couché.<br />
<br />
Je tournai le commutateur : il n'y avait personne dans<br />
la pièce.<br />
Mais j'aperçus dans le coin le plus éloigné un objet dont<br />
la vue me fit lâcher mon cigare et m'envahit d'une sueur froide…<br />
<br />
<span style="font-size: large;">Mon hôte gisait étendu sur le dos. Un long coutelas qui lui traversait le coeur et le clouait au plancher.</span>Unknownnoreply@blogger.com0