Maffieux, Truands et hommes de main. Neuf Classiques du polars pour neuf décades représentatives de l'évolution du gangster au cinéma.




Le film de gangster a su évoluer à travers les decennies, la dynamique restant cependant intemporelle mais adaptée à la perception qu'en a eu le public ,du criminel et de la criminalité en général.
A l'origine ,le genre débute difficilement dans les années 30, années noires de la prohibition. Il diminue ostensiblement lorsqu' augmente la prospérité des ménages aprés la Seconde Guerre mondiale, laissant place aux comédies ( musicales , entre autre, en pleine expansion ), aux drames sentimentaux ,et aux films policiers classiques mettant en scene détectives ,espions et femmes fatales des Fifties...
Le film de gangster a rebondi dans la tourmente sociale des années 60 gràce à Bonnie and Clyde ou Point Blank ( les Nerfs à vifs).
La tendance des années 70 et 80 sublimera le gangster , l'anti-héros par exemple quitte à en faire un champions ,une sorte d'expression urbaine emblématique du hors la loi ( Le Parrain , Scarface...)
Les années 90, l'ère des Tarantino et Ritchie, a vu une explosion de nouveaux essais alliant surréalisme , humour et hémoglobine.Le genre contracte à chaque decennies les maux de son époque.

Les neuf oeuvres ci-dessous représentent chacune une décennie, et croyez bien qu'il m'a été difficile de choisir.Ces choix sont bien sûr personnels car la liste de tels films n'est pas exhaustive.






The Public Enemy ( l' ennemi public 1931) : William A. Wellman nous conte l'ascension fulgurante d'un bootlegger (James Cagney) et sa mort brutale, au temps de la Prohibition.The Public Enemy est le film le plus violent qu'on ait jamais vu à cette époque et une partie de cette violence est réelle. A l'époque, de vraies balles de mitrailleuses était utilisées. Cagney est alors un vrai dur au cinéma et le public, las de la dépression, se régale de tous ces films.  A Times Square, une foule jamais égalée se presse pour The Public Enemy , il en découle une émeute. Cagney et l'actrice principale Jean Harlow accéde du coup à la célébrité après la sortie du film, et ce succès a aidé à cimenter la position  de la Warner Brothers en temps que studio prédominant d 'Hollywood.



High Sierra ( la grande évasion 1941):  Humphrey Bogart obtient le rôle du gangster désabusé "Mad Dog" Roy Earle, après les défections de Paul Muni et George Raft, deux grandes stars de l'époque. Bogart, ami de John Huston a écrit le script, et sous la direction de Raoul Walsh (White Heat, The Roaring Twenties) il accéde avec ce rôle à la reconnaissance de ses pairs.
Après huit annnées d’incarcération, le braqueur de banque Roy Earle est libéré de prison. En quête de rédemption, il accepte néanmoins un dernier coup afin d’assurer ses vieux jours. La cible est le coffre d’un hôtel de luxe situé aux alentours de Los Angeles mais il éprouve un bon nombre de difficultés à souder son équipe en vue du casse : deux hommes au tempérament bien trempé et une jeune femme (Ida Lupino) à la beauté vénéneuse composent ce groupe en quête de richesses et d’aventures …
L'histoire tourne autour de Bogart et donne au gangster un ton mélodramatique, y ajoutant des éléments de romance et révélant les cicatrices psychologiques de ses personnages.




The Waterfront (Sur les quais 1954): Ce n'est pas forcément un film de gangster a proprement parlé ,mais le héros , malgré lui se retrouvera aux mains d'un syndicat aux méthodes peu recommendables .
Il est difficile de regarder Sur les quais sans le sortir complétement du contexte de l'époque , Elia Kazan ayant auparavant spontanément dénoncé un certain nombre de noms à la commission McCarthy. Sur les quais est incontestablement une tentative de justification de son geste puisqu’il montre un jeune docker (Marlon Brando ) qui, ayant pris part malgré lui à un meurtre organisé par son syndicat aux pratiques mafieuses, va aller en dénoncer les pratiques devant une commission. Tout engardant cela à l’esprit, il faut reconnaître que Sur les quais est un film puissant, porté par un Marlon Brando remarquable et torturé par sa conscience ; les scènes avec Eva Marie Saint ou encore sur les toits où il élève ses pigeons restent
dans les esprits.







Bonnie et Clyde (1967) : Ce film a su s'attirer la sympathie du public de la fin des Sixties , un public contestataire et anti-establishment d'ou sortit d'ailleurs une nouvelle génération de cinéastes qui volontairement mixait violence et sexualité . Arthur Penn revisite le mythe du gangster des années 30 en retraçant l'histoire de Clyde Barrow et Bonnie Parker, deux voleurs de banque mais aussi une figure du couple sensuel en marge de la loi. Un des premiers road-movie montrant la fuite en avant de ses personnages.Les acteurs Warren Beatty et Faye Dunaway recréent l'ère de la Grande Dépression comme une allégorie d'une journée agitée , avec des figures d'autorité perfides et corrompues et dénoncent l'effritement des institutions sociales.
Le couple défraya la chronique par leurs braquages audacieux et leurs meurtres sordides. Leur fuite effrénée poursuivi par toutes les forces de police du pays se terminera dans le sang.La fin, scandaleuse au yeux de l'establishment , fait du couple de gangsters des martyrs :




Black Caesar (1973): J'aurai pu vous citer Coppola et l'épopées du Parrain ( les deux premiers volets étant sortis dans les années 70) ou encore William Friedkin et sa French Connection.Mais on oublie souvent qu'un genre nouveau accoucha ces années-la de Bijoux du cinéma social et anti-conformiste grace à une communauté noire, longtemps délaissée des grands Studios.
Le sous-genre blaxploitation adapte sa propre vision du polars avec des classiques comme Shaft , Foxy Brown ou SuperFly en y mélangeant la culture noire de l'époque. Black Caesar, le Parrain de Harlem, de 1973, reprend le classique d' Edward G. Robinson de 1931.Il ne fait pas preuve d’une grande originalité sur l’écriture de ce script, puisqu’il reprend le canevas du Litlle Caesar.
Mais il transpose l’ascension irrésistible du voyou, des bars clandestins de la prohibition des années 30, aux quartiers noirs du New-York des années 70.
Le générique est composé par James Brown dont la complainte When You’re Down and Out in New York City parachève ce petit bijou qui mérite une place d’honneur dans l’histoire du cinéma policier :



Scarface ( 1983 ) : Inoubliable , monumental , impérrissable . Une oeuvre maîtresse avec un Al Pacino-Tony Montana , archétype même du gangster.
Grandeur et décadence d’un caïd. En 1980, petit truand cubain bénéficiant d’une amnistie du gouvernement de Fidel Castro, Tony debarque à Miami en quête de fortune et de gloire. Sans états d’âme, il devient un baron de la drogue redouté et détesté, mégalo et paranoïaque.
Remake d’un film d’Howard Hawks (1932) c'est peut être le meilleur film du genre.Et il est difficile dans ces conditions de faire de la prose sur ce qui constitue un classique du cinéma moderne. Jamais le gangster , amoral et sans vergogne n'a été autant sublimé.
De Palma sur un Scénario d'Oliver Stone y mêle adroitement violence crue, esthétisme baroque, et peinture au vitriol du rêve américain comme ces années 80 au règne le dollar , la désillusion des masses face aux crises , au chômage et à la misére galopante d'un état qui pour certaines couches s'apparente au tiers-monde.



The Goodfellas ( Les Affranchis 1990): Nous arrivons à la fin de l'ère Reagan et Scorsese nous offre cette saga audacieuse qui reste le chef-d'œuvre définitif de ce réalisateur et un classique du film de maffieu américain. Le film suit la vie du gangster Henry Hill (Ray Liotta, qui n'a jamais fait mieux)- comme si cette fiction était tirée d'une histoire vrai- et ses deux comparses Robert De Niro et Joe Pesci à travers plus de vingt-cinq ans d'assassinats, des trahisons, et de vengeance...La maffia comme idéal de vie...
Adolescent dans les années cinquante, il commence par travailler pour le compte de Paul Cicero et voue une grande admiration pour Jimmy Conway ( De Niro), qui a fait du détournement de camions sa grande spécialité. Lucide et ambitieux, il contribue au casse des entrepôts de l'aéroport d'Idlewild et épouse Karen, une jeune Juive qu'il trompe régulièrement. Mais son implication dans le trafic de drogue le fera plonger... Scorsese  a structurer son film autour du mouvement, y compris un certain nombre de coups arrêtés.Ce montage restera à jamais ancré dans la mémoire collective.


La fameuse scéne-culte ou la Famiglia fait la cuisine en prison :



Donnie Brasco (1997): Comme Les Affranchis, Mike Newell pose son drame dans le New York des années 70 et dépeint le monde maffieux.Et c'est à peu près là où s'arrêtent les similitudes. Le personnage principal (Johnny Depp) est un agent du FBI infiltré.IL y cotoie Lefty Ruggiero (Al Pacino) un gangster de seconde zone, vieillissant mais dont la vie tourne autour de la loyauté envers la famille. C'est un gangster fatigué qui a gâché sa vie et vit avec le poids des remords. Tous deux travaille pour Dominick "Sonny Black" Napolitano (Michael Madsen), l'anti-gangster classique.Aucun romantisme ce dégage de ce voyou brutal et sans cervelle , un chien enragé aux choix discutables.
Les gangsters ont la nostalgie d'une époque révolue et ressemble plus à une intimidante meute de loups qu'une bande organisée ( on arrive à piller les parc-mètres pour acheter de l'alcool). Le New York où ils vivent est sale, sent la fumée de cigarette , pollué et miséreux .On est loin de la grandeur et de la vision romantique de Scorsese.



Eastern Promises ( Les promesses de l'ombre 2007): les criminels romantiques sont difficiles à vendre dans l'Amérique de l'aprés 11 Septembre, et la majorité des films policiers de cette décennie empruntent autant à l'impressionniste Tarantino qu'au réaliste Scorcese. On se recentre plutôt sur le bon flic ou sur l'infiltration du système maffieux et sa corruption de l'intérieur.Le cinéma accouche de films d'ambiance , sombres et dépourvues de sensibleries et de romance.
Parmi les meilleurs d'entre eux , on trouve le sous-estimé Eastern Promises de David Cronenberg , une plongée percutante dans les méandres de la pieuvre russe de Londres.
Viggo Mortensen face à Naomi Watts dans une enquête sur le décès d'une victime de la traite des blanches de Russie, et le grand Armin Mueller-Stahl apparait comme un choix sans faille en tant que Parrain russe.Le film est ouvertement violent et Cronenberg habitué du fantastique et des horror-movie a gardé tout de même un art inné pour filmer cette violence et son impact psychologique sur ses personnages.

L'affaire du Dahlia Noir , un meurtre non résolu



Le 15 Janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, on découvrit le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans :Betty Short, que la presse surnommera le Dahlia Noir.
Le meurtrier ne sera jamais retrouvé et ce fut le point de départ d'un mythe, noir et violent, qui a intrigué et fasciné depuis plus de 50 ans.

Elizabeth Short Naquit le 29 Juillet 1924,à Hyde Park, Massachussets.
A l'age de 19 ans, elle déménagera à Vallejo, en Californie, chez son père avec lequel elle ne s'entend guère. Elle sera est arrétée peu après par la police de Santa Barbara, pour consommation illégale d'alcool.

Beth était une très jolie jeune femme, et avec ses longs cheveux noirs, et son sourire charmeur,
et une ambition dévorante , elle décide de devenir une star, bien que rien ne laisse à penser qu'elle ai jamais tourné dans un film ( source Hollywood après enquête).
L'enquête révélera d'ailleurs qu'elle avait eu de nombreux petits amis, souvent des militaires et acteurs.Elle fréquentait les bars et restaurants ou se rencontraient les gens du spectacle, et changea plusieurs fois de domicile pendant l'année qui précéda le meurtre. Des rumeurs racontent qu'elle se prostituait.

Le surnom de Black Dahlia lui venait de ses cheveux noirs (elle les teignait), et de sa façon de s'habiller de robes noirs moulantes. Le contraste avec sa peau pâle, ses yeux bleus et son joli visage la rendait extrêment séduisante. Certains soutiennent que ce surnom fut crée de toutes pièces par des journalistes après le meurtre.
Car il fait rèfèrence au film de George Marshall et écrit par un certain Raymond Chandler qui sortit cette annèe-là : The Blue Dahlia dont l'actrice principale était Véronica Lake.
  
Elle est vue vivante pour la dernière fois le 9 Janvier 1947, à l'Hôtel Bilmore. Elle y a passa la nuit prècédente avec un homme du nom de Robert Manley. Très chastement, raconta-t-il plus tard aux services de police.
Son corps est retrouvé six jours plus tard, mutilé et coupé en deux au niveau de l'abdomen. Elle avait été violemment torturée pendant plusieurs jours, et avait également subi un viol post-mortem.Ses poignets et chevilles portaient des traces de corde. Il n'y avait aucune trace de sang autour du cadavre.
Beth short avait les cheveux humides,le corps avait été éviscéré et lavé avant d'être déposé dans ce terrain vague. La cause de la mort, étouffement et hémorragie, causés par la commotion cérébrale et les lacérations du visage fut révélée à la suite de l'autopsie.

Ce meurtre fit sensation dans le Los Angeles des années 50, probablement a cause de sa violence, mais aussi parce la manque absolu d'indices. Cela fit les gros titres des journaux pendant plusieurs semaines, et déclencha beaucoup de confessions spontanées.
Peu aprés , la police reçu un mystérieux paquet, ainsi qu'une lettre anonyme faite de lettres de journaux découpées qui disait : Here is Dahlia's Belonging. Letter to Follow  ( "Voici les effets du Dahlia. Une lettre suivra").
Le paquet contenait la carte de sécurité sociale de Beth, son certificat de naissance, un ticket de consigne de ses bagages restés à la gare, et de nombreuses photos d'elle accompagnée d'hommes. Il contenait aussi un carnet d'adresse, dont certaines pages avait été arrachées. Les empreintes avaient été effacées, et cela ne fit guère avancer l'enquête. Le LAPD ne reçu jamais la lettre promise.

A cette date, selon le LAPD, le meurtre n'a pas été résolu.
Si cette affaire vous intérresse , visionnez ce petit film ( une heure ) pour comprendre comment l'enquête s'est dispersée et connaître les multiples hypothèses émises sur l'assassin de Betty Short.






A cela n' oubliez de jeter plus qu'un coup d'oeil à l'excellent roman de James Ellroy . Le livre est une fiction mais Ellroy reconstitue l'histoire à travers la rivalité de deux inspecteurs du LAPD, Bucky Bleichert et Lee Blanchard. Amis, anciens champions de boxe, rivaux sur le ring et pour l'amour de Kay , ils vont tous deux s'engouffrer dans le cauchemar , obsédés par le Dahlia Noir , enquête dont ils sont chargés , luttant pour exorciser leurs démons.

Premier livre du Quatuor de Los Angeles, avec Le Grand Nulle Part, LA Confidential et White Jazz, c'est un livre violent, obsessionnel, qui nous plonge dans le L.A. des 50's, à travers le regard d'un jeune flic ambitieux.
Ce roman a d'ailleurs fait l'objet d'une adaptation magistrale au cinéma sous la réalisation de Brian de Palma et avec pour interprètes Josh Harnett, Hilary Swank, Aaron Eckhart, la sublime  Scarlett Johansson
et Mia Kirshner dans le rôle d' Elisabeth Short.

Little Bird de Craig Johnson



Quand on est shériff dans le comté d' Absaroka , à Durant plus précisemment, la vie s'écoule lentement , sans accrocs...enfin en apparence.
Walt Longmire occupe ce poste depuis un petit quart de siècle et attend le retraite avec bonhommie , passe son temps à observer les oiseaux et surtout les oies en automne, quand les jours raccourcissent et que la glace ciselle les contours rocheux de Clear Creek.

Walt aspire à terminer sa carrière en paix mais ses espoirs s’envolent quand on découvre le corps de Cody Pritchard dans un champ à la sortie de village et à deux pas de la réserve cheyenne. Ce même Cody qui avait été , un des quatre adolescents condamnés avec sursis pour le viol d’une jeune Indienne, Melissa Little Bird. Jugement qui avait avivé les tensions entre les deux communautés.
Aujourd’hui, il semble que quelqu’un cherche à se venger.
Mais ils sont nombreux ceux qui révaient de meurtre dont Henry Standing Bear, oncle de Melissa, tireur d'élite et...meilleur ami de Walt.

L'Autre Amérique a aussi ses romans. Celle des grandes étendues , des déserts aussi bien secs et chauds qu'enneigés , ses laissés pour compte et ses âmes perdus.Dans la veine d'un Tony Hillerman , romancier "ethnologique" apprécié pour la qualité et la maîtrise des détails culturels lorsqu'ils met en scene Hopis et Navajos , voici Craig Johnson et ses cheyennes.

Il vit a Ucross , Wyoming , un petit village agricole de 35 âmes c'est dire s'il connait bien cette région dont les températures les plus rudes mettent les hommes comme les femmes à rude épreuve.Il connaît aussi très bien la question indienne, ses premiers voisins étant les Cheyennes et les Crows de la réserve voisine (l’un d’eux, son meilleur ami, a inspiré le personnage de Henry Standing Bear)
L' hiver au Wyoming est une épreuve de vie : blizzard assuré, neige à volonté, glace omni-présente.Ce livre est la chronique plutôt réussie d’une petite ville du Wyoming au pied des Bighorns Mountains, pas loin d’une réserve d’Indiens Cheyennes qui accompagneront le shérif tout au long d’une enquête qui ira crescendo au rythme de la tempête de neige qui s’annonce là haut près des Twin Lakes….Nous sommes dans une région chargée d'histoire , de larmes et de sang , au pied des Big Horn Mountains et à deux pas de Little Big Horn, où l'armée Custer fut anéantie en 1876.
Depuis, les indiens ont définitivement perdu la guerre et abandonné les vastes plaines à bisons pour une réserve où les seules perspectives d'avenir sont la misère et l'alcoolisme.

Le grand charme de ce polar très classique repose avant tout sur la personnalité très attachante de Walt Longmire, sorte de gros ours bourru, vaguement dépressif mais à l' humour cynique,et aussi sur ces beaux paysages du Wyoming, et surtout sur le duo improbable que forment Walt et Henry dont l'amitié inoxydable est née dans le jungle vietnamienne. Un roman qui sert de prétexte à nous montrer les difficultés de cohabitation entre la communauté indienne et la communauté blanche.
Walt Longmire est un trait d'union entre les deux communautés. Son respect pour les indiens et leurs traditions lui vaudra l'aide inattendue des "Vieux cheyennes" dans une scène fantasmagorique. Walt se retrouvera seul dans les montagnes avec pour uniques guides les voix des guerriers morts qui lui donnent la force de continuer à lutter.. Ce roman n'est pas exempt de fantômes...

Le shérif Walt Longmire est un homme bourru , détruit par la mort de sa femme, il se laisse gentiment aller dans une maison à l’abandon avec une philosophie proche du néant…
C'est un ancien du Vietnam où il a apprit la valeur des hommes au-delà des socles sociaux inamovibles. Mais il est tellement attachant.Sa mélancolie et le laisser-aller qui le transforme en shérif trop gras et un peu trop porté sur la dive bouteille, tandis que sa petite maison se change en refuge pour poussière et rats, lui vaut bientôt une reprise en main abrupte sous l’égide de sa fille, de son meilleur ami, Henri Long Bear et de sa collaboratrice, la sémillante Vic, flic de Philadelphie, échouée dans les hautes plaines.

Johnson est un formidable conteur , un paysagiste amoureux de la nature grandiose qu'il cotoie chaque jour et sait le faire transparaitre dans ses romans.
J'ai beaucoup aimé et dévoré ce polar. Et sachez que le dénouement est aussi , assez surprenant…

Belfond Noir , édition de littérature policiére



Pour notre plus grand plaisir , Le site des éditions Belfond ( par ailleurs trés bien foutu , excusez du peu..l'expression...) propose des lectures promotionnelles sous forme de Widget des premières pages de roman nouvellement édités par leurs soins...
Outre Lisa Unger et Ann Cleeves, le grand fer de lance de cet éditeur est sans nul doute Harlan Coben.
Positionnez votre souris , cliquez sur la loupe et agrandissez le livre


On trouvera entre autre le petit dernier de Coben, auteur New-yorkais assez prolifique, grand maître du thriller , qui nous entraîne cette fois ci dans une sombre machination mélant espionnage et complots islamistes.
Coben , ce n'est pas forcément un style littéraire enlevée , mais c'est un conteur qui s'est tissé une trame , se jouer du lecteur et brouiller les pistes, mais c'est aussi un fabuleux artiste du suspense qui sait "dégainer sa plume"
Incontournable !!!





Kolyma , de Tom Rob Smith nous plonge avec ce deuxième roman au cœur du système soviétique, de ses milices et de ses goulags. Arcanes du pouvoir et faibles moyens d'un police désoeuvrée.
1956, avec La mort du « petit père des peuples »;le pays a plongé dans le chaos. Tandis que Khrouchtchev entreprend sa politique de déstalinisation, les langues se délient et chacun va régler ses comptes. Leo Demidov, repenti du KGB, et aujourd'hui à la tête d'un département de criminologie, l'apprendra à ses depens.







Et aussi un Colin Harrison pour une traque interminable dans Manhattan ...histoire hypnotique et l’intrigue magistralement orchestrée dans un style haletant.

La force du roman tient aussi à la situation de départ qui paraît très claire ,deux hommes cherchant une femme, mais qui rapidement s’opacifie et – comme dans un roman d’espionnage – rapidement, on ne sait plus qui cherche qui et pourquoi.
A lire !!!!





Bonne lecture à tous


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